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Petit-Goâve renaît de ses cendres

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Plusieurs structures de la commune de Petit-Goâve ayant été

détruites

lors du tremblement de terre de janvier 2010 sont

actuellement reconstruites.

Dans les différentes rues du centre-ville, les activités

commerciales,

les institutions publiques ou privées fonctionnent dans des

bâtiments appropriés

et plusieurs établissements scolaires ont été reconstruits ou réparés.

La ville de Petit-Goâve semble renaître de ses cendres.


Church, Petit Goave
L’Eglise Notre Dame

 «Le tribunal de Paix a été complètement détruit, mais il a été reconstruit et est actuellement plus beau que le palais de Justice», a dit un homme avec fierté. Le tribunal de Paix de la commune de Petit-Goâve est en effet l’une des institutions publiques qui fonctionnent dans un bâtiment flambant neuf. Après plusieurs mois de fonctionnement dans la cour du commissariat de police, les employés du tribunal travaillent aujourd’hui dans un bâtiment en construction dure, bâti selon les normes parasismiques, d’après le rapport de l’ingénieur chargé des travaux, a expliqué le juge titulaire de cette institution, Arhentz Mars. Cette réalisation rentre dans le cadre du programme des projets à effets rapides de la Minustah et son coût s’élève à 99 997 dollars us, explique M. Mars. Ce nouveau local dispose de plusieurs compartiments, notamment une greffe, une salle d’audience, deux salles de garde à vue, 4 bureaux, etc.

Le bureau régional des Travaux publics, transports et communications est également doté d’un nouveau local. L’ancienne construction qui a logé pendant longtemps ledit bureau a été complètement détruite par le séisme de janvier 2010. Le responsable en chef du bureau, Bernard Jean-Brice, s’est dit satisfait de la nouvelle construction qui a été inaugurée le 22 novembre dernier. «C’est la meilleure construction de toute la ville», a-t-il dit. Le MTPTC travaille actuellement dans le garage des engins lourds de l’institution où il a trouvé refuge après le séisme en attendant l’approvisionnement du nouveau local en mobilier.La construction du bureau du Ministère des Travaux publics, avec salle d’accueil, trois bureaux en plus de l’administration, s’est réalisée grâce au support financier de la municipalité de la ville de New York à travers l’Organisation internationale de la migration (OIM), a fait savoir le chef du bureau. Il a précisé qu’un montant d’environ 3 millions de gourdes a été décaissé pour la réalisation de ces travaux qui ont duré entre 5 et 6 mois.

L’hôpital Notre-Dame de Petit-Goâve est l’une des prestigieuses institutions de la commune. Pour Joël Charles, administrateur de cette institution, l’hôpital Notre-Dame est le plus grand centre hospitalier de la commune et peut être considéré comme une institution sanitaire départementale. Touchés par le séisme dévastateur, plusieurs compartiments de cette institution ont subi des dommages considérables, notamment le bloc opératoire, la chirurgie, la maternité, la pédiatrie et la médecine, a expliqué M. Charles. Seule la chirurgie a été reconstruite jusqu’ici.

Si la population se réjouit des travaux qui se sont réalisés depuis, beaucoup reste encore à faire dans le processus de reconstruction de la commune. «Je souhaite que les travaux de reconstruction et de réparation soient effectués et achevés au cours de cette année», a déclaré Joël Charles avec assurance dans la voix. En effet, les travaux de reconstruction sont loin d’être achevés dans la commune de Petit-Goâve.

 

Un hotel de Petit Goave

 

Le lycée Faustin Soulouque, l’école nationale des filles et l’école nationale Borno Lamarre sont encore logés dans des hangars faits de bois, de fer et en structures métalliques. Les directeurs et directrices de ces institutions n’ont pas caché leurs préoccupations face à l’ambiance de travail qu’ils jugent peu adapté à l’éducation. «Nous ne pouvons pas travailler dans cette situation et cela dure depuis trop longtemps », a déclaré l’un des responsables. Selon eux, élèves et professeurs sont perturbés par le soleil, la poussière, et une classe dérange l’autre pendant les heures de cours. Pour ces responsables, le meilleur serait de réparer les anciens locaux qui, disent-ils, sont appropriés à l’apprentissage. «L’ancien local est très adapté à l’éducation et nous souhaitons pouvoir y retourner sous peu», a-t-il continué. Malgré la construction de plusieurs institutions scolaires dans le centre-ville de Petit-Goâve, notamment le collège Notre-Dame, le collège Yves R. Lamartine, le collège Le Nouveau Monde, le collège Le Renouveau (première section communale), nombre d’établissements scolaires fonctionnent encore dans des abris provisoires. C’est le cas du collège Saint-Joseph qui, depuis le séisme, trouve abri à l’église Notre-Dame de la commune.Entre les bancs de l’église, courent çà et là des élèves en récréation. Dans la poussière de la terre battue du parterre de l’église, ces enfants courent les uns après les autres, chaussures sales et, pour certains, les pieds nus. Les locaux de l’église Notre-Dame ne sont toujours pas reconstruits après leur destruction complète lors du tremblement de terre. Dérozin Jérôme, fidèle de l’église, a affirmé que des démarches ont été entreprises par les responsables dans le cadre de la reconstruction de l’église, mais sont jusqu’ici sans résultat. «Nous ne pouvons prédire la fin d’une reconstruction qui ne débute toujours pas. Nous n’avons encore aucune aide, la contribution des fidèles est jusqu’ici nos seules rentrées», a expliqué M. Jérôme. Entre-temps, saint Paul et saint Pierre attendent au presbytère, entre les grandes cloches, pour reprendre leur place.

La mairie de Petit-Goâve est provisoirement logée dans un bâtiment à l’entrée de la ville depuis mai 2011. Dans l’espace qui l’a abritée avant le tremblement de terre a été aménagé un abri provisoire dans le cadre du programme de coopération des municipalités de la région des Palmes jugé peu commode par les responsables de la mairie, d’après le directeur général, Abdallah Money. «Nous n’avons toujours pas de construction dure», a-t-il déclaré. Le directeur général a dit attendre impatiemment la construction du bâtiment devant abriter la mairie. Il s’est cependant réjoui que les places publiques soient vidées, les personnes qui les occupaient ont été déplacées.

Des chiffres de l’Organisation internationale de la migration (OIM) révèlent qu’à la fin de l’année 2011, 307 familles vivaient encore dans 39 camps. Les responsables du bureau de l’OIM de Petit-Goâve n’ont pas caché leur satisfaction face au nombre considérable de familles qui ont retrouvé leur demeure grâce aux interventions des ONG sur place.
Pour l’heure, la ville de Petit-Goâve est complètement électrifiée, les dommages enregistrés dans le système électrique ont été réparés.

Cependant, M. Money a estimé que toutes ces réalisations se font de façon isolée. Il plaide plutôt en faveur d’un plan global avec l’implication de l’Etat central. Selon lui, la construction de villages modernes et structurés diminuera le risque de voir des camps d’hébergement se transformer en bidonville et favorisera la décentralisation tant prônée par les autorités.

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