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Qui a peur d’Haïti ?

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Haiti Map | Maps of Republic of Haiti



 
par Jean Abner Charles

Une terre. Des symboles et des mystères, de quoi dérouter l’esprit scientifique le plus
authentique. D’aucuns y voient la capitale de « l’Atlantide ». Puis des colonisateurs d’un autre monde que seul guida l’appât du gain facile et rapide. Et puis Vertières tout en gloire et en lumière. Sauf cette descente aux enfers. Interminable.

L’heure vient, et elle est déjà venue, pour les siens de s’ouvrir à la réalité de leur véritable destinée, celle d’un peuple en éveil pour ensemencer la terre entière de sagesse, de force et de beauté en vue de la mutation vers la nouvelle dimension. Pour le meilleur et sans le pire, les jours anciens sont appelés à passer, les jours où les fils et filles de la « Terre Haute » s’enlisaient dans ce sommeil lourd, en partie responsable de tant de misère et d’infortune. Elle aura été longue, cette nuit noire de tous les désespoirs qu’a vécue toute une île en voie d’ascension vers son règne, une ère de lumière et de vérité. Humiliée, flagellée et enfin crucifiée, Haïti aura donc largement mérité sa place pour avoir payé le prix consécutif à sa très haute dignité. Comme un pays avec le destin d’un Christ.

Quoique l’on puisse en dire, la vocation première du Christ ne consiste pas forcément à mourir pour une humanité dont il faut obtenir l’expiation des péchés. Pour plus d’un, le Christ ne vaut que par sa capacité de montrer aux hommes, et les y conduire, la voie vers la vraie liberté. Cette liberté pleine et entière en laquelle résident à la fois tout l’être et le savoir.

Il n’est donc de Christ qu’un libérateur. Lequel se donne une mission d’élévation de l’esprit et du coeur des individus. C’est aussi une sorte de pont jeté sur le vide pour relier les espèces entre elles et pour faciliter la libre circulation de chacun vers lui-même et vers l’autre. Il détient le pouvoir contre lequel rien ne prévaudra jamais.

Cependant, vanité et sottise font souvent bon ménage quand elles inspirent des actions illégitimes contre le libérateur. Parce qu’il échappe au contrôle réel de ses prétendus amis, qu’il plie souvent et jamais ne rompt, celui-ci suscite une peur panique au point que le recours à la violence se présente comme le seul moyen pour satisfaire au désir malsain de s’en débarrasser. Et alors, appauvrissement, railleries acerbes, flétrissures publiques, sévices physiques, tortures sophistiquées: rien ne manque à la liste.

 

 

 

 

 

Petite par son territoire de 27 500 kilomètres carrés, et sans ressources, en apparence, Haïti demeure cependant un pays qui fait peur, de par son positionnement géographique. Son histoire fait peur, de par son poids symbolique d’avoir amorcé la décadence de la suprématie blanche à partir de la victoire de l’armée indigène sur celle de Napoléon. Sa population issue d’une rare combinaison d’Amérindiens, d’Africains et d’Européens, sa culture tranquille et insaisissable ; tout cela participe d’un destin, d’un projet concocté en haut lieu, au carrefour de l’unité, loin des perspectives mesquines. Et cela fait peur. 

Évidemment, ce destin d’Haïti contredit tout autre du genre. Déjà, Adolf Hitler s’est fourvoyé d’avoir préjugé de l’Allemagne qu’elle fut investie de la sacro-sainte mission de conduire les destinées du monde. Son suicide mit à nu son erreur. En réalité, son sort fut scellé dès qu’il s’en était pris aux Juifs, les vouant à la persécution et à la destruction sous le fallacieux prétexte de leur imputer les malheurs qui se sont abattus sur son pays. Le führer eût appris à ses dépens que la nation élue ne procède point par effusion de sang, ni par arrogance.

Il en sera tout autant pour toute puissance éventuellement hégémonique qui croit asseoir sa suprématie sur l’exploitation des malheureux petits pays. Elle courbera l’échine tôt ou tard et s’inclinera d’elle-même. Elle tombera de son propre poids, sans l’intervention sérieuse d’aucune force extérieure. Car l’ère de lumière en établissement requiert un minimum de bien-être au bénéfice de tous.

« Il est des êtres dont les yeux ne sont couverts que par une légère poussière, ceux-là comprendront la vérité », enseigne le Bouddha. Aussi, qui comprendra ces lignes devra-t-il assumer ses responsabilités de se préparer, et, en même temps, le propager que si la « destinée manifeste » des États-Unis, comme l’indique Yves Lacoste, est de « développer les valeurs de liberté, de justice et de progrès » à l’échelle mondiale, le rôle d’Haïti consiste à « humaniser les hommes » de partout de sorte qu’ils atteignent le niveau de conscience correspondant aux vibrations de la nouvelle dimension.

L’année 2012 est définitivement décisive pour qu’Haïti se révèle au monde et se lance dans la noble carrière, vers son accomplissement. A charge par les siens, bien sûr, car c’est l’heure de faire des choix judicieux : « Aimer plutôt que de haïr, créer plutôt que de détruire, persévérer plutôt que de lâcher, louer plutôt que de critiquer, guérir plutôt que de blesser, agir plutôt que de remettre à demain, vivre plutôt que de mourir », comme le dit Og Mandino. En fait, toute une renaissance. Le peuple qui réussira à le faire aura découvert l’Être Suprême en soi ; alors, il sera habilité à tenir les rênes du monde et le conduire vers la lumière, lumière, lumière…

Jean Abner Charles
Professeur d’Histoire et de Relations publiqu
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Haïti: le président Martelly présente son passeport

Le président Michel Martelly a présenté au total 8 passeports, tous haïtiens, à ce groupe de responsables religieux réunis au sein de l’organisation «Religion pour la paix». En Haïti, lors du renouvellement d’un passeport, l’ancien ne doit pas être rendu.
Le président Michel Martelly a présenté jeudi son passeport haïtien à des responsables religieux lors d’une rencontre avec ceux-ci au palais présidentiel, dans une tentative de mettre un terme à une enquête lancée par le Sénat sur sa supposée nationalité étrangère.
«Je suis un Haïtien natif. Moi, Michel Joseph Martelly je n’ai jamais menti», a déclaré le président haïtien arrivé au pouvoir en mai 2011 lors de cette rencontre retransmise à la télévision nationale.
«Je peux affirmer que le président Martelly n’est pas un citoyen américain, c’est un Haïtien», a pour sa part déclaré l’ambassadeur des États-Unis en Haïti, Kenneth Merten, soulevant les applaudissements des membres du gouvernement et de la présidence réunis pour l’occasion.
La constitution haïtienne n’admet pas la double nationalité.
Ancien chanteur populaire, M. Martelly a vécu aux États-Unis et détenait une carte de résident américaine qu’il dit cependant avoir rendue après sa victoire à l’élection présidentielle.
M. Martelly a présenté au total 8 passeports, tous haïtiens, à ce groupe de responsables religieux réunis au sein de l’organisation «Religion pour la paix». En Haïti, lors du renouvellement d’un passeport, l’ancien ne doit pas être rendu.
Depuis trois mois, une commission sénatoriale enquête sur la nationalité du chef de l’État et des ministres du gouvernement. Elle avait récemment enjoint M. Martelly d’écrire aux instances américaines, mais aussi italiennes, pour faire la lumière sur sa nationalité.

Mercredi, la commission avait publié un rapport partiel révélant la nationalité étrangère de trois secrétaires d’État qui détiendraient des passeports américain, espagnol et canadien.

EDITORIAL : Crésus avait de l’or, Haïti a des crises et du temps à perdre

Le rideau est tombé. Les doutes sur la nationalité du président Martelly sont levés. Le président n’est pas américain.

C’est l’ambassadeur américain qui l’affirme. Kenneth Merten a reçu l’autorisation de Michel Joseph Martelly lui-même de nous dévoiler le pot, et ce, en présence de la presse convoquée, du corps diplomatique accouru et de leaders religieux sagement assis en arbitres.
Tant pis pour ceux qui croient que la conférence de ce jeudi a été organisée pour couper court à la publication du rapport de la commission d’enquête et pour éviter au pays une grave crise. Le président n’écoute que la voix de Dieu. Ses représentants sur terre ont demandé au président Martelly de montrer ses passeports, il a acquiescé. Le Parlement n’avait aucune chance dans ses démarches.

Ceux qui croyaient l’Etat haïtien laïque, depuis l’adoption de la Constitution de 1987, ont sursauté devant le tableau de la sainte table au palais national. Ceux qui se croyaient nationalistes ont souri quand l’ambassadeur Merten s’est levé pour attester que notre président ne relève pas de lui, le représentant sur notre terre du peuple américain. Même la presse a eu son moment de gloire ce jeudi au palais. Le président lui a rendu un petit hommage tout en soulignant qu’il ne faut pas donner la parole à n’importe qui pour laisser dire n’importe quoi.

Encore une fois, la faillite de nos institutions se confirme. Le Parlement a été le grand absent lors du déballage de ce jeudi. Par courtoisie, les présidents des deux Chambres auraient dû être là pour assister en direct à la révélation. Ils seraient bleus de honte ou soulagés de ce terminus après la course de quatre mois à chercher les passeports du président.

Les élus proches du pouvoir n’étaient pas en mombre. Pas étonnant que déjà les opposants lèvent la voix pour dénoncer la conférence de presse. Ils cherchent des poux dans chaque passeport.

De cette affaire, quelle leçon tirer ?

Pouvons-nous continuer à nous laisser mener par le bout du nez, attachés au fil des déclarations fantaisistes ou alarmistes de citoyens qui ont leur agenda, leurs plans, leurs objectifs ?
Devons-nous attendre la prochaine fois que des extraterrestres descendent du ciel pour mettre fin aux caprices de nos dirigeants qui laissent pourrir la plus petite des blessures, préférant l’amputation aux premiers soins ?
Le président Martelly a remporté une nouvelle fois la bataille médiatique. Encore une fois nous avons évité une catastrophe. Le vent de panique de ce jeudi aurait pu se transformer en émeute, dévaster vies et biens. La victoire comme la défaite peut-être mauvaise conseillère.

Ça suffit!

Si nous avons un pays, un petit pays, un pauvre petit pays à gouverner, que le Parlement, le gouvernement, le président se montrent à la hauteur. Et que la presse cesse d’être ce spectateur appâté par le spectacle. Le très mauvais spectacle dont on nous gratifie de crise en crise.
D’autant que nous n’avons pas fini d’entendre parler de passeports, de résidences étrangères, de nationalité, etc. Le président a bien demandé à tous de faire comme lui, de clarifier leur situation.

Frantz Duval
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