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Politique : Entre l’opposition et le pouvoir, la Fusion se cherche

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Edmonde Supplice

Le gouvernement de Michel Martelly semble bénéficier d’un long sursis de la part des différents secteurs de la vie nationale. Plus d’un an après son avènement au pouvoir, il n’a encore fait face à aucune difficulté majeure contrairement aux pouvoirs antérieurs qui ont dû affronter de farouches oppositions.

 

Mise à part quelques rares exceptions, les organisations politiques sont en train de faire le jeu de « cache-cache » en ce qui a trait à leur positionnement par rapport au pouvoir. Rares sont celles qui s’affirment ouvertement dans l’opposition. Pourtant beaucoup d’observateurs, dont des politologues, croient que l’existence d’une opposition « constructive » et d’une société civile avisée est vitale pour la démocratie. Car, elle peut contraindre le pouvoir à donner des résultats et du même coup l’empêcher de verser dans les dérives et l’arbitraire.

Le parti Fusion des sociaux-démocrates compte parmi les organisations politiques de la place qui ont une grande notoriété compte tenu des personnalités qui composent cette structure. Selon l’ingénieur Rosemond Pradel, secrétaire général du parti, la Fusion des sociaux-démocrates se trouve du côté de l’opposition dans une approche classique du pouvoir. « Car, nous n’avons aucun représentant dans ce gouvernement à quelque niveau que ce soit », selon ce qu’il a expliqué.

Toutefois, dit-il, la Fusion estime que l’équipe en place est porteuse de certaines idées qui ne sont pas différentes des siennes. En tant que parti social-démocrate, Rosemond Pradel affirme que son parti ne pourrait s’opposer aux idées de scolarisation universelle et gratuite ou à la lutte contre la pauvreté que prône la nouvelle équipe. Cependant, il dit reconnaitre les faiblesses que comportent ces programmes surtout au niveau de leur implémentation. Il a, en ce sens, déploré le côté propagandiste de ces actions gouvernementales.

Mais, comment être dans l’opposition et soutenir l’action gouvernementale ? La Fusion avait supporté l’action du gouvernement via ses représentants au Parlement qui avaient ratifié le choix du Premier ministre Laurent Lamothe ainsi que sa déclaration de politique générale. Dans cette perspective, plus d’un pense que La Fusion serait incohérente en s’affichant dans une opposition claire et nette par rapport au pouvoir lorsque, poursuit-il, la coordonnatrice nationale, en la personne de Madame Edmonde Supplice Beauzile, est soupçonnée de travailler au Palais national et qu’aucune mesure disciplinaire n’est prise jusqu’ici par le directoire.

Intervenant à ce sujet, Monsieur Pradel reconnait que tout en étant dans l’opposition, la Fusion avait conseillé à ses parlementaires de voter pour le Premier ministre, pourvu que les pièces de ce dernier répondent aux exigences de l’article 157 de la constitution. Par ailleurs, le secrétaire général a expliqué qu’aucune consigne n’avait été donnée concernant la ratification de sa déclaration de politique générale. Le sénateur Beauzile l’avait votée en fonction du contenu du document soumis par M. Lamothe, dit-il.

Dans la même veine, renchérit-il, Le Premier ministre avait également promis de mettre en place un pacte de gouvernabilité. Cela va dans la droite ligne de la Fusion. Car, estime M. Pradel, Haïti ne pourra pas bien fonctionner aujourd’hui sans la participation de tous les secteurs de la vie nationale. À ce titre, Rosemond Pradel n’écarte pas la possibilité de participer au gouvernement dans le cas où le besoin se ferait sentir.

Pour Renforcer la Fusion

Rosemond Pradel (@rosemond_pradel) / Twitter

Rosemond Pradel

La Fusion cherche à se renforcer. Les responsables entendent poursuivre les objectifs fixés au cours du congrès de Mirebalais. En ce sens, une caravane a déjà séjourné dans plusieurs départements du pays en vue de renforcer et de mettre en place les structures régionales. Ainsi, Rosemond Pradel dit avoir déjà entrepris un ensemble de démarches qui visent à dynamiser le parti avec notamment la relance du journal de la fusion et la mise sur pied d’une université d’été qui constituera une véritable école de pensée où certaines grandes thématiques seront débattues. À partir de ces actions, Rosemond Pradel espère pouvoir atteindre entre 15 et 20 mille membres d’ici à la fin de cette année.

Dans l’objectif de fidéliser les militants, la Fusion entend transformer ses membres en de petits et moyens entrepreneurs en créant au sein du parti une société d’action, où ces derniers auront accès au crédit leur permettant d’ouvrir des entreprises. De l’avis de M. Pradel, cette démarche devra aussi faciliter la création d’emplois et au moment des élections, les militants seront en mesure d’apporter un appui financier au parti.

                                                                  Noclès Débréus

 

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