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Ronald Reagan, le chômage et «la question qui tue»

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Le candidat malheureux à l'investiture républicaine Newt Gingrich... (PHOTO BRENDAN SMIALOWSKI, AFP)
Le candidat malheureux à l’investiture républicaine Newt Gingrich a participé, en compagnie de sa femme Callista, à un hommage rendu au 40e président des États-Unis Ronald Reagan, au Tampa Bay Times Forum, dans le cadre de la convention républicaine à Tampa, le 30 août.

« Êtes-vous dans une meilleure situation qu’il y a quatre ans? » (« Are you better off than you were four years ago ? »)Les républicains, pour battre Barack Obama en novembre, recyclent une question de Ronald Reagan face à Jimmy Carter qui avait fait mouche en 1980, et mettent à nouveau les démocrates sur la défensive.

Alors que près de 6000 délégués démocrates se retrouvent mardi à Charlotte (North Carolina) pour leur convention nationale, l’interpellation des conservateurs a semblé toucher un point sensible.
Les démocrates ont assuré lundi que la réponse était oui, sans hésitation, après avoir été moins catégoriques les jours précédents. Les sondages montrent une course serrée pour l’élection du 6 novembre entre M. Obama et le républicain Mitt Romney, et le camp de ce dernier a ironisé sur ces fluctuations.
« Apparemment, pour les 23 millions d’Américains qui peinent à trouver du travail, les choses se sont grandement améliorées ces dernières 24 heures », a raillé un responsable républicain, Joe Pounder.
M. Romney a construit sa stratégie autour de l’idée d’une incompétence de M. Obama en matière d’économie. Le taux de chômage officiel est aujourd’hui de 8,3 %, contre 7,8 % quand le président a pris ses fonctions en 2009, en pleine crise.
Pour 43 % des Américains, la situation économique est « mauvaise », selon l’institut Gallup. Et près des deux tiers des personnes interrogées estiment qu’elle se détériore encore.
Face à ces chiffres, de loin le point le plus problématique du bilan de M. Obama, son équipe a assuré que la convention de Charlotte servirait à « répondre à ces questions ».
« Nous perdions 800 000 emplois par mois, 3,5 millions d’emplois ont été perdus avant que le président arrive au pouvoir, le secteur manufacturier déclinait et l’industrie automobile était au bord de l’abîme », a fait valoir le porte-parole de l’équipe de campagne de M. Obama, Ben LaBolt.
Un récent sondage de l’institut Pew montre que 44 % des membres de la classe moyenne estiment que la crise est due à l’administration républicaine de George W. Bush, tandis que 34 % en font peser la faute sur celle de M. Obama.
Ce dernier remarque que l’économie américaine a repris la voie de la croissance, même si elle n’est pas encore suffisante. Les alliés de M. Obama affirment aussi que les républicains, en position de force au Congrès depuis début 2011, ont bloqué des mesures de relance.
Dès son arrivée au pouvoir, M. Obama avait promulgué l’injection de près de 800 milliards de dollars dans l’économie, un montant sans précédent.
Mais l’insuffisance de l’intervention gouvernementale est devenue, avec le recul, particulièrement évidente dans le domaine de l’aide au secteur immobilier. Sa détresse entrave toujours la reprise de la consommation, moteur traditionnel de la croissance aux États-Unis.
Toutefois, l’agence de notation Fitch estime que la politique économique de l’administration Obama a sans doute permis de doper la croissance de quatre points ces deux dernières années, et a « contribué à empêcher une récession plus longue et plus grave ».
Si M. Romney veut parler bilan, M. Obama préfère évoquer l’avenir, comme le résume son slogan de campagne, « Forward » (en avant), un thème qu’il devrait reprendre lors de son discours d’investiture prévu jeudi soir à Charlotte.
Et le parti démocrate entend bien que soit maintenu le même cap au cours du second mandat éventuel de M. Obama, avec des augmentations d’impôts pour les plus aisés et des investissements dans les infrastructures et les services sociaux, selon un document programmatique diffusé mardi juste avant l’ouverture de sa convention.
« L’Amérique est confrontée à un choix très clair lors de cette élection (présidentielle de novembre) : avancer en direction d’une nation bâtie sur la classe moyenne et où tout le monde a une chance de progresser, ou bien en revenir aux mêmes idées erronées qui ont abouti à la crise (économique de 2007-2008) », affirme le programme, ciblant la précédente présidence du républicain George W. Bush.
Le parti démocrate confirme donc qu’il appuiera une politique fiscale faisant « payer leur juste part » aux Américains les plus aisés et aux entreprises, ainsi que l’investissement public dans les infrastructures routières et l’éducation, tout en préservant des systèmes de santé et de retraite, populaires mais de plus en plus coûteux.
Une politique inverse de celle promue par Mitt Romney, le candidat républicain face à M. Obama, qui promet des baisses d’impôt et une réduction de l’appareil étatique.
Mais quelle que soit la teneur du débat entre républicains et démocrates, la question, bien concrète, du chômage n’a pas fini de hanter l’actuel président : les chiffres de l’emploi pour août doivent en effet être publiés vendredi matin, quelques heures après son intervention à Charlotte.
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