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Les multinationales américaines fustigent le blocage politique sur la dette

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Le PDG de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein.... (Photo: Reuters)

Photo: Reuters

Le PDG de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein.

AGENCE FRANCE-PRESSE
NEW YORK

À l’approche du scrutin présidentiel aux États-Unis, les grands patrons américains s’alarment du risque de «mur budgétaire», les coupes automatiques et aveugles qui surviendront dans les dépenses publiques si un accord n’est pas trouvé sur la réduction de la dette d’ici la fin de l’année.
Lloyd Blankfein, le PDG de la banque d’affaires Goldman Sachs avertissait récemment sur la chaîne CNBC que le «mur budgétaire» était un problème «très sérieux» qui risquait de «faire dérailler» la reprise.
D’autres grands banquiers comme Jamie Dimon (JPMorgan Chase) ou grands patrons de l’industrie comme le PDG du conglomérat General Electric, Jeffrey Immelt, ont multiplié ces derniers jours les avertissements sur le danger que fait peser cette impasse budgétaire sur l’économie.
Les entreprises américaines, en pleine période de publication de leurs résultats trimestriels, dressent un tableau sombre des mois à venir: nombre d’entre elles abaissent leurs prévisions pour les trois derniers mois de l’année.
Certaines craignent que la morosité se prolonge au-delà et licencient ou ferment des usines, comme le fabricant de puces AMD, les chimistes Dow Chemical et DuPont, le fabricant de couches et mouchoirs en papier Kimberly-Clark, ou encore le constructeur automobile Ford.
Si la crise économique en Europe et le ralentissement en Chine y sont pour beaucoup, les dirigeants des multinationales dénoncent aussi l’impact du blocage budgétaire aux États-Unis.
Faute d’un accord entre parlementaires républicains et démocrates d’ici à la fin de l’année sur la manière de réduire la dette abyssale du gouvernement américain, un certain nombre de mesures de relance et de réductions d’impôt prendront fin au 1er janvier et des baisses automatiques des dépenses publiques entreront en vigueur, ce qui devrait entraîner une contraction de 3 à 5% du PIB américain, selon les estimations.
Pour Jeffrey Immelt, le patron de GE, il s’agit de la «plus grande variable» qui pèse sur l’année 2013.
Selon son confrère Dave Cote, PDG du fabricant d’automatismes et d’équipements industriels Honeywell, il y a «le potentiel pour une bonne reprise économique» aux États-Unis et dans le monde «si le gouvernement fait son travail et résout le problème du mur budgétaire». Dans le cas contraire, il prédit un «désastre potentiel».
La menace du «mur budgétaire» pèse sur le secteur bancaire en paralysant notamment de nombreux projets de fusions et acquisitions. Le secteur de la défense est lui aussi particulièrement menacé.
Les coupes budgétaires automatiques, qui atteindraient 1000 milliards de dollars sur 10 ans, concernent pour moitié le Pentagone, par ailleurs déjà engagé dans des économies de 487 milliards de dollars sur cette période.
C’est une incertitude» «sans précédent» pour le secteur de la défense, qui risque de créer des «chocs» dans toute la chaîne d’approvisionnement, s’inquiétait déjà en juillet le PDG de Lockheed Martin, Bob Stevens.
Mais pour Art Hogan, stratège boursier de Lazard Capital Markets, aucun secteur n’est à l’abri.
«Il est difficile pour une entreprise de savoir de quoi l’an prochain sera fait si on ne sait pas ce que la réduction de la dette va signifier en terme de taux d’imposition et de dépenses gouvernementales», constate-t-il.
Par conséquent, beaucoup gèlent les embauches et investissements, que ce soit dans la finance, l’industrie ou la grande consommation, poursuit Joel Naroff, économiste indépendant. «Il n’y a pas de raison d’embaucher si on se dirige vers une récession».
Un accord est peu probable avant l’élection présidentielle du 6 novembre. Le Congrès, partiellement renouvelé le même jour, se réunira de nouveau à partir de la mi-novembre et aura six semaines pour trouver un accord.

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