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Pourquoi les élections américaines concernent-elles le reste du monde?

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© afp.

L’élection présidentielle américaine représente pour l’ensemble de la planète un enjeu majeur. Non seulement en raison du poids de cette superpuissance sur les échiquiers politique, économique et écologique mais aussi au regard des deux approches diamétralement différentes de Barack Obama et Mitt Romney.
Le monde entier à les yeux braqués vers les Etats-Unis d’Amérique qui éliront dans la nuit de mardi à mercredi 468 membres du Congrès, 11 gouverneurs et…un président. Si les sondages donnent légèrement l’avantage au président sortant, l’incertitude demeure dans une nation où les voix ne se valent pas toutes et où neuf d’Etats (Nevada, Colorado, Iowa, Wisconsin, Ohio, New Hampshire, Virginie, Caroline du Nord et Floride), communément appelés « swing states » et qui représentent à peine 22% de la population et 110 grands électeurs sur les 538 en jeu, peuvent faire basculer la politique d’un pays et, par extension, avoir une grande influence sur le monde. Dès lors, avant de connaître l’identité du 45e président des Etats-Unis, posons-nous la question de savoir en quoi ces élections  concernent le monde entier au plus haut point. 
© afp.
Lors de l’Assemblée Générale des Nations Unis en septembre dernier, les Américains avaient boycotté le discours du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad. Ils souhaitaient protester contre ses « théories paranoïaques et ses insultes répugnantes contre Israël ». Le dossier « Iran » reste brûlant.© ap.
Mitt Romney a profité d’une visite à Jérusalem en juillet dernier pour critiquer le peu d’égard accordé par Barack Obama « à notre meilleur ami au Moyen-Orient ». Une chose est certaine: Benjamin Netanyahu accorde sa préférence au républicain avec qui il tenterait de réchauffer les relations entre Jérusalem et Washington. Avant de passer conjointement à l’action en Iran? © ap.
L’Iran en tête
La position dominante et l’influence des Etats-Unis sur les questions  géopolitiques internationales oriente le bien-être de la planète entière. Après l’Irak, ce sont encore et toujours l’Iran, l’Afghanistan, mais également la Syrie, la Libye et la traque d’Al-Qaida qui réclameront l’attention du prochain président américain. Plus que jamais, l’Iran apparaît en caractère gras dans l’agenda de la Maison-Blanche. Le nucléaire iranien inquiète conjointement les USA et l’Union Européenne qui ont imposé des sanctions au régime d’Ahmadinejad qui refuse de se soumettre aux obligations internationales de limiter l’enrichissement d’uranium. Si, pendant un moment, Obama a menacé d’intervenir militairement, ce dernier opte pour un durcissement des sanctions; de son côté, l’Europe, ancien premier partenaire commercial de l’Iran, a adopté le 1er décembre 2011, des mesures restrictives dans les secteurs énergétique, financier ou des transports.

Crispation avec Israël
Barack Obama et Mitt Romney optent, l’un et l’autre, pour une issue diplomatique bien que le républicain défend une intervention militaire comme ultime recours. Ce dernier, dans son discours intitulé « L’Espoir n’est pas une stratégie » prononcé en octobre dernier, déplorait le manque d’action de son adversaire, incapable d’interrompre la course à la bombe nucléaire. Cette attaque a poussé le président sortant à sortir de sa réserve et envisager une opération de quelques heures, par des frappes aériennes qui cibleraient les installations iraniennes. Obama doit composer également avec Israël, avec qui les relations se sont crispées en raison de son impatience de voir ce voisin insubordonné et dangereux être mis hors d’état de nuire. Or, en depit d’une déclaration de Benjamin Netanyahu, l’armée du Tsahal semble incapable d’intervenir seule en raison de l’outillage nécessaire pour perforer les infrastructures enfouies dans le sol. Si le démocrate a démenti vouloir s’asseoir en compagnie des autorités iraniennes, de nouveaux pourparlers internationaux avec l’Iran sont programmés. Avant un ultimatum?

Mitt Romney est en désaccord avec le calendrier de départ d’Afghanistan établi par son adversaire. © ap.
Les accointances de la Russie avec le pouvoir syrien de Bachar el-Assad contrarient les Etats-Unis qui se retranchent derrière les Nations Unies sur la question syrienne. © afp.
Les deux candidats s’opposent sur le calendrier du retour complet des troupes US d’Afghanistan prévu en 2014. © getty.
Le nombre de soldats US morts au combat a dépassé le cap symbolique de 2000 en juin dernier. © ap.
Les Etats-Unis marchent sur des oeufs au Moyen-Orient. Malgré l’attaque de certains de ses intérêts, comme la mort de son ambassadeur en Libye, ou la situation chaotique en Syrie, l’administration Obama observe et compose avec les affinités de ses alliés. Le dossier syrien en est le parfait exemple. Le pays est situé entre l’Iran et Israël, entretient de bonnes relations avec la Russie ce qui limite la marge de manoeuvre américaine, qui se retranche derrière les Nations Unies. Même l’envoi d’armes aux rebelles syriens est soumis à réflexion.Concertation avec l’Afghanistan
L’attitude de Barack Obama durant son premier mandat illustre sa politique volontairement pacifique. Après le retrait d’Irak, celui d’Afghanistan, prévu pour 2014, illustre la volonté affichée des Etats-Unis de mettre fin à onze années de présence sur le sol afghan. S’il ne marque pas la fin de la traque d’Al-Qaida, ce départ et la mort d’Osama Ben Laden sont autant d’actions en adéquation avec les promesses formulées en 2008 par Obama. Si la disparition de l’ennemi public numéro un a été saluée jusque dans le camp républicain, Mitt Romney est en désaccord avec le calendrier de départ d’Afghanistan établi par son adversaire. L’ex-gouverneur du Massachusetts opterait pour une position attentiste et une concertation avec le pouvoir afghan pour acter le départ de ses troupes.

Qui d’un 11 septembre bis?
Globalement, Mitt Romney ne peut contester le bilan international de son adversaire qui a adouci l’image du pays dans le monde entier. Pourtant, il a voulu se positionner en homme fort, une posture censée occulter ses lacunes en matière internationale. Sortis déforcés d’Irak et d’Afghanistan, les Etats-Unis se sont imposés un régime draconien en 2012. Les dépenses militaires ont été grevées de 487 milliards de dollars, remettant en doute la capacité future de l’armée américaine à mener de longues opérations extérieures. Une donnée budgétaire qui explique sans doute mieux les raisons de la politique diplomatique américaine. Reste à voir ce qu’il pourrait se passer en cas d’une attaque similaire au 11 septembre?

Frappée de plein fouet par les dérèglements climatiques, l’Amérique n’est toujours pas encline à adopter une politique énergétique axée sur le développement durable et la limitation de gaz à effet de serre. Le pays en paie le prix. © epa.
La production américaine de gaz à effet de serre augmente chaque année de 1% depuis vingt ans. © ap.
L’ouragan Sandy qui a frappé New York la semaine dernière est le dernier phénomène météorologique dévastateur en date qu’ont connu les Etats-Unis. © reuters.
© reuters.
Tête baissée, Mitt Romney prône l’intensification des forages. « Drill, Mitt, drill » scandent ses partisans. © ap.
La politique « environnementale » du pays s’explique, notamment, par la hausse du prix des carburants à la pompe et ses conséquences directes sur le pouvoir d’achat des ménages. Sensibles au marché mondial du pétrole, les Etats-Unis veulent reprendre les choses en main. © belga.
La période de sécheresse sans précédent traversée par le plus gros exportateur mondial de maïs et de soja a provoqué de graves répercussions sur les plans économiques, nutrionnels et en matière de pauvreté dans le monde. © epa.
Au niveau climatique,  les deux candidats concentrent principalement leurs idées dans le seul but de se repositionner en superpuissance énergétique. En dépit d’une volonté claire de poursuivre sa politique d’énergie renouvelable, Barack Obama veut avant tout réduire la dépendance des Etats-Unis au marché pétrolier mondial et promeut l’autosuffisance d’un pays dont le taux d’exportation du pétrole étranger est au plus haut depuis ces vingt dernières années. Un taux que le candidat démocrate veut réduire de moitié à l’horizon 2020. Pour ce faire, il souhaite accroître l’extraction de pétrole à l’instar de la production d’hydrocarbure entreprise depuis 2009. « Nous allons continuer à investir dans l’énergie américaine, annonce-t-il. Oui, nous voulons poursuivre l’expansion de nos productions de pétrole et de gaz naturel, mais je veux aussi m’assurer que nous sommes les leaders dans les énergies du futur -solaire et biodiesel- qui vont réduire notre dépendance au pétrole étranger. Je veux doubler les investissements en énergie propre (…) et remettre les gens au travail pour construire l’Amérique ».La légère sensibilité écolo du candidat démocrate ne trouve malheureusement pour nous un grand écho dans le programme de son adversaire qui va plus loin et réinterprète le credo « Drill, baby, drill » (« Fore, bébé, fore ») initié en 2008 par John McCain. Il prône l’intensification des forages dans un esprit de libre marché qui offre  à l’industrie une plus grande liberté et flexibilité tout en réduisant le rôle du gouvernement. Selon lui, l’argent fédéral doit servir à garantir une continuité du secteur et non au financement « d’énergies alternatives peu compétitives au regard des ressources traditionnelles comme le pétrole ou le gaz naturel ». Crispés par une hausse record du prix du gallon (3,8 litres) d’essence à la pompe, qui est passé de moins de 2 dollars à près de 4 dollars l’an dernier, et qui limite le pouvoir d’achat des citoyens, les Américains veulent reprendre le contrôle sur le prix à la pompe, déterminé par le prix du marché mondial.

Alors que les questions environnementales sont au centre des débats de la planète entière, la politique environnementale du plus gros consommateur d’électricité et de carburant au monde qui, depuis vingt ans, augmente de 1% chaque année l’émission de gaz à effet de serre, est davantage articulée sur la relance économique et de l’emploi. Un « fuck off Kyoto » paradoxal pour un pays frappé de plein fouet par les dérèglements environnementaux (marée noire) et climatiques (les ouragans Katrina et Sandy ou la sécheresse) qui ont de graves répercussions sur le prix des denrées alimentaires. Juin et juillet ont été marqués par les augmentations de 25% des prix du maïs et du blé et ceux du soja de 17% survenus, soit des conséquences immédiates de la période de sécheresse sans précédent traversée par le plus gros exportateur mondial de maïs et de soja, entraînant de graves répercussions sur les plans économiques, nutrionnels et en matière de pauvreté dans le monde.

L’aide plafonne
« Les prix alimentaires ont à nouveau fortement augmenté, menaçant la santé et le bien-être de millions d’individus », a déclaré à ce sujet le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. « L’Afrique et le Moyen-Orient sont particulièrement vulnérables, mais cela vaut aussi pour les habitants d’autres pays où les prix des céréales ont grimpé en flèche. La Banque mondiale a porté son appui au secteur de l’agriculture à son plus haut niveau depuis 20 ans, et elle continuera d’aider les pays à répondre à ces hausses des prix alimentaires. On ne peut laisser ces flambées des prix historiques se muer en facteurs menaçant les individus pendant des vies entières, les familles touchées cherchant à y parer en retirant leurs enfants de l’école et en consommant une nourriture moins nutritive », a souligné M. Kim. « Les pays doivent renforcer leurs programmes ciblés pour atténuer les pressions subies par leurs groupes de population les plus vulnérables, et mettre en oeuuvre les politiques appropriées ». Un appel auquel les Américains restent sourds. L’impérialisme est à ce prix.

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