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« La main invisible » par Serge Moise

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Serge Moise

La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses, joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays.                                       
                                                 Edward Bernays
  
        Il en a toujours été ainsi évidemment, ce qui confirme, si besoin était, la faiblesse de ce système qui faisait dire à Winston Churchill : « La démocratie est le pire des régimes – à l’exception de tous les autres déjà essayés dans le passé ».
        La « main invisible » s’entend d’un groupe d’intérêts particuliers lesquels  se situent aux antipodes de ceux de la nation, et évoluent dans une mouvance généralement interlope et au mépris des lois de la république.
        Cette « main invisible », apparemment apolitique, finance tous les partis ou regroupements ayant un quelconque impact sur la marche des choses, a ses entrées aux plus hautes sphères des différents pouvoirs. Elle est muette comme une carpe mais s’immisce à travers les avenues et interstices des instances décisionnelles avec élégance et finesse.
        Organisation très bien huilée, cette « main », avec des règles non écrites, mais savamment vulgarisées auprès des personnes concernées, veille jalousement sur la réputation de ses caïds, évite, autant que faire se peut, les dérobades, dérives ou dérapages susceptibles de lui porter ombrage. Tant pis pour les étourdis qui s’avisent de commettre des faux pas, ils en paieront les conséquences s’ils ne respectent pas scrupuleusement le serment de l’omerta.
        Cette « main » invisible et multiforme existe depuis la nuit des temps et se renouvelle inexorablement génération après génération, répondant ainsi à une espèce de loi inhérente à la nature même de l’être humain.
          Elle a façonné le monde à partir de différentes institutions comme les religions, les systèmes économiques, les régimes gouvernementaux, les systèmes éducatifs au moyen desquels sont formés les intellos et pseudo-dirigeants de ces pays toujours maintenus en voie de développement sans pouvoir y parvenir.
        Il va de soi que notre petite société haïtienne  ne saurait y échapper.
        Depuis son avènement à l’indépendance et en dépit de la réticence des puissances de la région à accueillir ce nouvel État dans le concert des nations libres, la « main invisible » toujours aux aguets a fait en sorte que les nouveaux citoyens de cette république rebelle, soient perpétuellement en guerre entre eux, au détriment des moins éduqués et des analphabètes constituant la majorité de la population.
        Une petite oligarchie, « toutes nuances épidermiques confondues », aplatventriste, sans vision et dénuée de toute moralité s’est évertuée avec une rare dextérité à maintenir ce système féodal qui perdure encore aujourd’hui ce qui lui a valu le titre de gloire de « MRE »(morally repugnant elite,NDLR) attribué par l’ambassadeur américain Dean Curran, il n’y a pas si longtemps.
        Ce dernier avec le franc parler qu’on lui connaît n’a pas mâché ses mots et faisant preuve d’un mâle courage, a partagé ses observations publiquement et n’a jamais été contredit.
        Les conditions infrahumaines dans lesquelles la population a toujours été maintenue ne sauraient relever d’un pur hasard. Le taux d’analphabétisme oscille entre soixante-dix et quatre-vingt pour cent depuis toujours. Le taux de chômage également et dans une situation aussi miséreuse, jamais il n’y a eu une tentative de contrôle des naissances. Le reboisement et/ou une politique environnementale, n’en parlons pas!
        Oui, pour le chômage endémique.
        Oui, pour une éducation à rabais et les quelques rescapés qui tant bien que mal acquerront quelques connaissances,  iront gagner leur croûte ailleurs dans la diaspora.
        Oui, pour un pouvoir judiciaire vassalisé faisant régner l’impunité et conséquemment l’insécurité sur toute l’étendue du territoire.
        Oui, pour une structure administrative dysfonctionnelle générant le laxisme et la corruption.
        Oui, à l’asservissement de nos sœurs et frères dans les bateyes en république voisine.
        Oui, à la surpopulation et  l’aggravation de la misère.
        Oui, à l’intimidation, les menaces et les persécutions.
        Oui, à la pratique de diviser pour régner.
        Oui, à l’expatriation de nos diplômés.
        Oui, pour l’abandon des victimes du choléra importé des  « pays amis ».
        Oui, aux inégalités hommes-femmes imposés d’abord au sein de toutes les religions abrahamiques.
        Oui, à la prostitution des jeunes et des moins jeunes
        Oui, à l’autocratie,  au népotisme, au clientélisme et au mépris des compétences.
        Oui, à la dégradation de l’environnement.
        Oui, à la liquidation des ressources minières.
        Oui, pour le nivellement par le bas dans tous les domaines d’activités humaines. L’éthique et la morale seront des reliques du passé.
        Cette main invisible et omniprésente serait-elle la main divine? Blasphème et sacrilège s’époumoneront les croyants, oubliant qu’ils ne savent rien de plus qu’un autre, puisqu’ils ne sont que des croyants. Un scientifique lira des centaines de livres au cours de sa vie mais sera persuadé qu’il lui reste beaucoup à apprendre. Un religieux, nous disait l’autre, n’en lira qu’un et sera persuadé d’avoir tout compris.
        A tous ces « oui » de la  « main invisible », il faudra opposer un « non » ferme, catégorique et systématique avant d’atteindre le point de non retour.
        Mais pour ce faire et que cela soit bien fait, faut-il encore que nous reconnaissions notre part de responsabilité individuelle et collective dans ce chaos qui n’aurait pas atteint cette dimension, n’étaient notre incompréhension de la problématique et de notre  complice passivité.
        A ce carrefour crucial de la vie nationale, nous n’avons pas la sotte prétention d’être le détenteur de la vérité tranquille au point de pouvoir indiquer la meilleure voie à suivre. N’empêche que, comme cela se fait partout, et toujours avec les meilleurs résultats, lorsqu’une famille fait face à une menace, tous ses membres se réunissent et en toute sérénité, n’ayant à cœur que les intérêts supérieurs de la dite famille, afin de trouver une issue à la crise.
        Nous n’avons donc pas à réinventer la roue. Les légitimes aspirations de la population peuvent devenir réalité car on peut éliminer physiquement un homme mais on ne saurait tuer son rêve.

        Quand nous dirons vraiment « non » à l’inacceptable, quand nous déciderons de prendre en main notre destin, en inventant notre propre modèle de développement, au lieu de toujours vouloir singer les autres, quand nos sœurs et frères de la diaspora redeviendront des membres à part entière de la famille haïtienne, quand nous apprendrons à valoriser notre haïtianité à travers le dialogue et la concertation, ce sera le début d’une ère nouvelle, la fin de l’apartheid et enfin la renaissance de notre Haïti chérie.

« Aliénation »
A force de tant prier
Évidemment de réciter
Et la bible et le coran
Il n’y aura pas de plan
Pour atténuer les misères
Sur ce petit coin de terre
II
Nous parlons d’éducation
Cette forme : d’aliénation
Qui nous empêche de voir
Qu’il n’y a plus d’espoir
Pour ces tristes chômeurs
Qui réclament du labeur
III
Nous passons tous à côté
De notre sombre réalité
Nous serions reines et rois
Avec la création d’emplois
Sûrement pas les doctorats
Qui augmentent la diaspora
IV
Comme si cette éducation
Était notre unique solution
Pourtant dans cette diaspora
Il ne manque pas de doctorat
Quel est-il le développement
Que nous réalisons vraiment
V
Que faisons-nous de tangible
A titre de communauté visible
Une vraie force économique
Ou peut être encor politique
Hélas ni l’une hélas ni l’autre
Rien ne se fait entre les nôtres
VI
Nous suggérons le « FHS »
Et de manière bien expresse
Pour financer des entreprises
Et que l’idée soit comprise
Tout le monde au : travail
Il n’y a que cela qui vaille
VII
Car afin de sortir de la gêne
Le développement endogène
S’avère cette route à prendre
Il nous faudra le comprendre
Pour ne pas plonger la nation
Dans une véritable aliénation
                         SHM av.


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