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Le Chef de la police Haïtienne promet au juge Belizaire d’amener Aristide

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Par Joseph Guyler C. Delva

PORT-AU-PRINCE, Haïti (HCNN) – Le chef de la police d’Haïti, Godson Orelus, qui a comparu jeudi par-devant le juge d’instruction Lamarre Bélizaire, s’est engagé à exécuter le mandat d’amener émis à l’encontre de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, accusé d’actes de corruption, de détournement de fonds publics, de trafic illicite de la drogue et de blanchiment des avoirs, entre autres, a appris HCNN de sources policières.

 Le juge Bélizaire avait convoqué le Commandant en Chef de la police pour qu’il s’explique sur la lenteur enregistrée dans l’exécution des mandats d’amener émis, il y a plusieurs semaines, à l’encontre de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide et de plusieurs autres suspects concernés par l’enquête criminelle.

 L’attitude de la police était considérée, par les autorités judiciaires, comme un refus d’obtempérer aux ordres de la justice.

 Cependant, un membre du haut commandement de la police nationale haïtienne a confié vendredi à HCNN que le Chef de la police, Godson Orélus, s’est engagé, lors de son audition au cabinet d’instruction,  à faire en sorte que le mandat d’amener émis contre Aristide, ainsi que ceux émis contre d’autres individus, soient exécutés.

 « Le Directeur-Général de la police, le commandant Orélus, s’est fermement engagé devant le juge Bélizaire à lui amener l’ancien président Aristide en exécution du mandat d’amener, » a indiqué à la Haitian-Caribbean News Network (HCNN), un haut gradé de la police qui a souhaité garder l’anonymat.

 « Et cela se fera dans un avenir pas trop lointain, puisque le Chef de la police, respectueux de la loi, ne saurait refuser d’obtempérer à des ordres émis par des autorités compétentes, » a indiqué la même source, expliquant que des détails étaient en train d’être réglés en vue de l’exécution du mandat.

 Les autorités policières déclarent espérer qu’Aristide, en tant qu’ancien Chef d’Etat, coopèrera avec la police, mais « de toute façon, le mandat sera exécuté, puisqu’il s’agit d’une exigence de la loi. »

 Le ministre de la justice, Me Jean-Renel Sanon, qui assure la tutelle de la police, a appelé, la semaine dernière, l’ancien président Aristide à « répondre à l’invitation du juge s’il veut contribuer au progrès de la justice de son pays », tandis que le ministre de la communication, Rudy Hérivaux, a rappelé jeudi que nul n’était au-dessus de la loi, tout en suggérant à Aristide, sans le nommer, de faire confiance à la justice de son pays.

Toutefois, Hérivaux a tenu à préciser que le président Michel Martelly et le gouvernement du Premier ministre Laurent Lamothe n’entendent point s’immiscer dans les affaires de la justice qui exerce librement les attributions que lui confère la loi.

Aristide, qui est sensé être recherché par la police, n’est pourtant pas en fuite. Il se trouve, au su de tous, dans sa résidence privée, dans la commune de Tabarre, en dehors de la capitale, Port-au-Prince.

 L’ancien président Aristide et des dizaines de ses anciens alliés – frappés d’une interdiction de départ – sont accusés d’être impliqués dans des actes graves de corruption, de trafic illicite de la drogue, de blanchiment d’argent et de détournement de centaines de millions de dollars du trésor public entre 2001 et 2004, quand Aristide était au pouvoir.

 Une source judiciaire a indiqué vendredi à HCNN que les poursuites engagées contre l’ancien leader par le cabinet du juge Bélizaire se divisent en 3 dossiers dont un concerne les accusations de trafic illicite de la drogue et de blanchiment des avoirs. Le 2e dossier concerne le détournement de fonds du Trésor public, tandis que le 3e a à voir avec extorsion de fonds et concussion.

 La même source a précisé que l’enquête du juge Bélizaire est surtout centrée, pour le moment, sur les faits de trafic illicite de la drogue et de blanchiment des avoirs, reprochés à l’ex président Aristide et un certain nombre de ses proches alliés.

 Les proches d’Aristide ont qualifié les poursuites judiciaires, engagées contre l’ancien président, de persécutions politiques. Le ministre de la justice, Sanon, a nié pareilles allégations, arguant que l’enquête criminelle sur l’administration d’Aristide, a été initiée en 2005, tandis que le président Martelly est arrivé au pouvoir en 2011.

 Aristide, à travers ses avocats, a récemment récusé le juge d’instruction, Lamarre Bélizaire, dans l’espoir que ce dernier aurait automatiquement suspendu les procédures engagées à son encontre. Cependant, le juge d’instruction, qui déclare toujours être en possession du dossier, a décidé de continuer son enquête et de maintenir les mesures conservatoires et coercitives, dont le mandat d’amener, déjà prises dans le cadre de l’instruction.

 Une dizaine de mandats d’amener ont été émis dans le cadre de cette affaire. Le juge Bélizaire a déjà entendu plusieurs anciens collaborateurs de l’ancien président Aristide, dont l’ex Premier ministre Yvon Neptune et l’ancien ministre de l’Intérieur , Henry Claude Ménard.

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