Widgetized Section

Go to Admin » Appearance » Widgets » and move Gabfire Widget: Social into that MastheadOverlay zone

« Proposition de sortie de crise » de Me Jean-Henry Céant

Partager/Share this

 

    Par Serge H. Moïse 

Jean-Henry Céant

          Devons-nous conserver encore l’espoir que nos leaders sauront se montrer à la hauteur de la situation chaotique à laquelle fait face notre société déjà au bord de la faillite?

          Nous avons partagé nos rêves la semaine dernière à travers notre dernier papier intitulé : « Un petit pas ». Daly Valet a diffusé, dans notre délicieux vernaculaire, ses dix propositions et Me Jean-Henry Céant vient de soumettre à l’appréciation de tous, un texte très bien articulé, agrémenté de références constitutionnelles, qui se distingue par son caractère concret et les précisions dignes d’un homme de grande vision qui se préoccupe de prime abord du bien-être collectif, toutes strates confondues.

          Voilà un excellent document de travail qui doit être largement diffusé, discuté et débattu, tant l’intérieur de nos frontières qu’en diaspora afin d’obtenir l’adhésion et la participation de la grande majorité de nos sœurs et frères soucieux de l’avenir de la patrie commune

          La proposition est rédigée dans un style simple, clair et limpide et toute tentative d’explication ou de clarification se révélerait simplement superfétatoire.

          Deux ou trois questionnements retiennent toutefois notre attention et qui ne manqueront certainement pas de faire l’objet des analyses et débats en perspective.

          Le leader politique suggère avec raison que tous les secteurs de la société haïtienne soient représentés au sein de ce nouveau Conseil d’État, en l’occurrence :

          Le Sénat, la Chambre des Députés, Religion pour la Paix, l’Exécutif, l’Organisation pour la Défense des Droits Humains, Le Conseil de l’Université, le Conseil National des Coopératives, Le conseil des Droits de la Femme et celui des Handicapés.

          Les handicapés, sauf erreur, sont certainement pris en compte par l’Organisation pour la Défense des Droit Humains.

          N’aurions-nous pas intérêt à ce que la Cour de Cassation garde ses distances et son impartialité au cas où elle serait appelée à statuer sur une quelconque question de droit. Elle ne serait pas perçue comme étant juge et partie?

          Dans ce singulier petit pays où le taux de chômage oscille autour de soixante-dix (70) pour cent de la population, les syndicalistes et le patronat font figure de parents pauvres au sein de ce Conseil d’État. Sur nos neuf (9.000.000.00) millions d’habitants, il faut compter environ six millions trois cent mille (6.300.000.00) sœurs et frères qui ne travaillent pas et ne caressent  aucun espoir de pouvoir le faire dans un avenir prévisible. Ils ne peuvent donc subvenir à leurs besoins, à ceux de leurs familles et coopérer avec l’État à l’établissement d’un système de sécurité sociale, conformément à l’article 35 de la constitution.

         Nous aurions mauvaise grâce à ne pas souligner à l’eau forte, l’impérieuse nécessité de dresser le portrait-type des femmes et hommes qui seront appelés à représenter les divers organismes devant former le susdit Conseil d’État, car un homme cultivé mais sans caractère n’est qu’un sous-homme car : Science sans conscience n’est que ruine de l’âme.

         Les femmes et hommes devant constituer ce nouveau Conseil d’État ainsi que les membres du futur gouvernement de salut public seront triés sur le volet en fonction de leurs capacités intellectuelles et morales, lesquelles qualités vérifiées objectivement, afin de garantir le plein succès de leur mission au nom des intérêts supérieurs de la nation, comme le souligne si souvent et avec emphase, notre confrère et ami Me Samuel Madistin.

         Puisse cette proposition éclairante et patriotique de Me Jean-Henry Céant faire l’objet de débats sérieux, en dehors de toute partisannerie mesquine, car un nouvel échec ne fera que consacrer la faillite nationale, condamnant définitivement nos millions de sœurs et frères à la misère la plus abjecte et à leur éventuelle disparition à l’instar des Taïnos et des Arawaks de regrettée mémoire. Il nous faut coûte que coûte sortir des sentiers battus afin d’entreprendre rapidement le processus de réconciliation nationale « tout moun ladanl » indispensable à la refondation et à la reconstruction de l’alma mater.

         De plus, comment pouvons-nous, sinon écarter, du moins réduire à sa plus simple expression, l’ingérence étrangère qui s’est révélée depuis les dix dernières années, un échec pur et simple au point qu’on est en droit de se demander s’il s’agit d’un accident ou d’un plan macabre savamment concocté?

         Point n’est besoin de rappeler ce que tout le monde sait, s’agissant de l’état lamentable de nos institutions dites républicaines : partis politiques, l’administration publique, le pouvoir judiciaire qu’il faudra repenser de fond en comble pour arriver enfin à l’organisation d’élections crédibles, honnêtes et démocratiques.

         Ceci étant dit, force est de constater que la crise haïtienne se révèle complexe et multidimensionnelle, elle requiert donc toutes les ressources humaines disponibles ou à inventer le cas échéant, afin de léguer aux générations futures une Haïti souveraine, forte et prospère.

 

    Serge H. Moïse av.

         Octobre 2014

 

                                                  

Partager/Share this

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.