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RCA: des soldats français soupçonnés d’exploitation sexuelle sur des enfants

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Des soldats français patrouillent à Bangui, le 15... (PHOTO ERIC FEFERBERG, ARCHIVES AFP)

Des soldats français patrouillent à Bangui, le 15 janvier.

PHOTO ERIC FEFERBERG, ARCHIVES AFP

Agence France-Presse
NATIONS UNIES, New York

L’ONU a confirmé mercredi avoir mené au printemps 2014 une enquête sur des «accusations graves d’exploitation sexuelle et d’abus commis sur des enfants par des militaires français» en République centrafricaine avant le déploiement de sa mission dans ce pays (MINUSCA).

Selon le porte-parole adjoint de l’ONU Farhan Haq, un responsable de l’ONU a été suspendu pour avoir transmis en juillet 2014 les résultats de cette enquête aux autorités françaises au mépris des procédures.

Il a expliqué que le rapport transmis officieusement à Paris par ce responsable, sans en référer à sa hiérarchie, n’était pas expurgé des noms des victimes, témoins et enquêteurs, ce qui pouvait «mettre en danger» ceux-ci.

Le responsable en question, dont l’ONU ne donne pas l’identité, a donc été placé «en congé administratif avec plein salaire», en attendant les conclusions d’une enquête interne sur «ce grave manquement aux procédures» en vigueur.

«Notre conclusion préliminaire est qu’une telle conduite ne peut pas être considérée comme celle d’un lanceur d’alerte», a souligné le porte-parole.

La MINUSCA ne s’est déployée qu’en septembre 2014 en RCA donc cette affaire concerne des militaires français de l’opération Sangaris qui opéraient alors à Bangui, ont souligné des responsables onusiens. L’enquête a été menée sur place par le Bureau des droits de l’homme de l’ONU à Bangui.

Une source à l’ONU a expliqué sous couvert de l’anonymat que le responsable sanctionné, employé au Haut commissariat aux droits de l’homme de l’ONU à Genève, avait fait fuiter le rapport une semaine seulement après qu’il ait été fourni par les enquêteurs et que son action ne pouvait donc pas s’expliquer par une frustration devant un manque de réactivité de l’ONU.

Les sanctions «les plus fermes» seront prononcées envers ces soldats si les soupçons d’abus sexuels sur une dizaine d’enfants en Centrafrique entre décembre 2013 et juin 2014 sont confirmés, a indiqué mercredi le ministère français de la Défense.

Dans un communiqué, il précise que «le ministre de la Défense a pris et prendra toutes les mesures nécessaires pour permettre la manifestation de la vérité. Si les faits étaient avérés, il veillera à ce que les sanctions les plus fermes soient prononcées à l’égard des responsables de ce qui serait une atteinte intolérable aux valeurs du soldat».

Le texte précise que les ministères français de la Défense et des Affaires étrangères «ont été saisis à la fin de juillet 2014 par le Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU de témoignages d’enfants centrafricains accusant d’agressions sexuelles des militaires français de l’opération Sangaris».

Ces témoignages «retracent des faits qui auraient été commis sur une dizaine d’enfants, sur le site de l’aéroport de M’Poko, en Centrafrique, entre décembre 2013 et juin 2014».

Le ministère de la Défense a immédiatement conduit une «enquête de commandement» (interne) et a saisi des faits le parquet de Paris, qui a ouvert une enquête préliminaire, qui est en cours, ajoute le communiqué. Dans le cadre de cette enquête, des gendarmes français se sont rendus en Centrafrique le 1er août 2014 pour y commencer leurs investigations.

«Nous n’avons aucune raison de douter de la volonté des Français d’aller jusqu’au bout de leur enquête», a commenté un responsable de l’ONU.

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