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Fifa : Maradona et Romario veulent nettoyer le football sud-américain

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À la suite de la vague d’arrestations de dirigeants de la Fifa mercredi 27 mai à Zurich,des gloires du football sud-américain ont exprimé leur satisfaction.

Maradona a toujours été critique envers Joseph Blatter

Diego Maradona

Crédit : KHALIL MAZRAAWI / AFP

Maradona a toujours été critique envers Joseph Blatter

AFP – C’est le grand scandale du jour dans le monde du football, et dans l’actualité tout court. Sept membres de la Fifa ont été arrêtés à Zurich à la suite d’une vaste enquête du FBI. Sur les sept responsables de la Fifa soupçonnés de corruption et arrêtés, cinq sont latino-américains: un coup dur pour ce continent, habitué à fournir les plus grandes stars du football, dont plusieurs élèvent déjà la voix.

« Je me réjouis, car j’en parlais depuis longtemps », s’est empressé de déclarer l’Argentin Diego Maradona, rappelant que cela fait quinze ans qu’il dénonce la corruption dans ce sport, notamment en Amérique du Sud où plusieurs clubs et fédérations ont déjà été impliqués dans des scandales.

Un mal endémique en Amérique du Sud

« On m’a traité de fou. Aujourd’hui le FBI dit la vérité », a-t-il expliqué sur une radio argentine, ajoutant amer: « Aujourd’hui, il n’y a plus de football, il n’y a pas de transparence. Arrêtez de mentir aux gens et de faire un dîner spectacle pour réélire Blatter ». Il y a quelques jours, le vainqueur de la Coupe du monde avec l’Argentine en 1986 qualifiait Joseph Blatter, à la tête de la Fifa depuis 1998 et en quête d’un cinquième mandat, de « dictateur à vie ».

Parmi les détenus mercredi figurent l’Uruguayen Eugenio Figueredo, vice-président exécutif de la Fifa et ex-président de la Confédération sud-américaine (Conmebol), et le Brésilien José Maria Marin, membre du Comité d’organisation de la Fifa pour le football olympique. Le Paraguayen Nicolas Leoz, ancien président de la Conmebol, est lui aussi mis en cause par la justice américaine, mais se trouve actuellement dans son pays.

Figueredo et Leoz, octogénaires tous les deux, sont les derniers représentants d’une génération menée par l’Argentin Julio Grondona, ancien vice-président de la Fifa aujourd’hui décédé, et le Brésilien Joao Havelange, ancien président de l’organisation. Signe des problèmes qui existaient déjà dans l’institution sportive, tant Grondona que Havelange ont été éclaboussés au cours des années par différents scandales de corruption et malversation.

Romario et Chilavert à l’avant-garde de la critique

Romario

Dans un continent où le football est roi, l’annonce d’un nouveau scandale a suscité l’indignation. Au Brésil, le gouvernement et la Confédération de football (CBF) ont apporté immédiatement leur soutien à l’enquête, malgré l’implication présumée de José Maria Marin, vice-président de la CBF. « Je pense que cela ne peut être que bénéfique pour le Brésil. Et je pense que si l’on enquête, il faut enquêter sur toutes les Coupes, toutes les activités », a déclaré la présidente Dilma Rousseff.

La justice américaine va enquêter sur l’attribution du Mondial-2014 au Brésil, selon les médias brésiliens. « Il n’y a aucune preuve en ce qui concerne notre Coupe du monde, nous sommes très tranquilles« , a assuré le ministre des Sports George Hilton. Par ailleurs, d’autres anciennes stars du ballon rond sud-américain ont manifesté leur dégoût.

« La place du voleur, c’est en prison! », a lancé l’ancien attaquant vedette de la Seleçao Romario, aujourd’hui sénateur de Rio de Janeiro. « Beaucoup de corrompus et de voleurs qui font du mal au football ont été arrêtés », a affirmé Romario, et « j’espère que cela aura des répercussions positives et que ce sera appliqué en Amérique du Sud ».

« Je pense que quelque chose va changer, parce qu’il y a une attente, du moins de ma part, pour que Blatter aussi soit arrêté. Et que nous puissions avoir des dirigeants qui soient des personnes dignes ». Même attente pour l’ancien gardien de but et capitaine de l’équipe du Paraguay, José Luis Chilavert: « Blatter doit démissionner pour raisons d’éthique et des candidats nouveaux doivent se présenter, pour le bien du football ».

Romario et Chilavert avaient formé ensemble un courant d’ex-footballeurs qui ont tenté à une époque de prendre le pouvoir des instances footballistiques  sud-américaines. Ce courant voulait en finir « avec le gaspillage qui venait de Havelange, de Blatter. Le chef de la mafia n’est plus là : c’était Grondona », a affirmé Chilavert.

L’Amérique latine est notamment critiquée pour son habitude de diviser les droits des joueursen plusieurs propriétaires, dont des fonds d’investissement,  une pratique qui génère beaucoup d’argent mais fragilise les footballeurs. La Fifa a annoncé en septembre sa prochaine interdiction.

 

FIFA : Sepp Blatter réélu président pour un cinquième mandat

Sepp Blatter a été réélu pour quatre ans à la tête de la FIFA lors du 65e congrès de l’organisation qui se tenait à Zurich, vendredi 29 mai.

 

Le président de la FIFA Sepp Blatter lors du 65e congrès de l'institution, le 29 mai 2015

Crédit : FABRICE COFFRINI / AFP

Le président de la FIFA Sepp Blatter lors du 65e congrès de l’institution, le 29 mai 2015

 

AFP- Joseph « Sepp » Blatter a obtenu un cinquième mandat malgré le scandale de corruption. Le dirigeant suisse de 79 ans a été réélu à la tête de la présidence de la Fédération internationale de football, vendredi 29 mai, après le retrait de son seul concurrent, le Prince Ali, à l’issue du premier tour organisé lors du 65e congrès de la FIFA à Zurich.

Un deuxième tour avait pourtant été annoncé car aucun des deux candidats n’avait réuni les deux tiers des votes. Alors que les 209 associations membres pouvaient chacune exprimer une voix, il fallait 140 votes pour être reconduit directement. Sepp Blatter, large favori, n’avait ainsi recueilli que 133 votes contre 73 pour son challenger jordanien.

Une fois sa réélection annoncée, le président de l’instance dirigeante du football a tenu à « féliciter et exprimer sa gratitude » au Prince Ali. « Nous devons ramener la FIFA où elle doit être et je promets à mon successeur de donner une FIFA plus forte », a-t-il ajouté.

Le Prince Ali était soutenu par l’UEFA

Michel Platini

Aux commandes de cette institution depuis 1998, Sepp Blatter a donc obtenu, au terme d’un processus qui a duré près de deux heures avec le dépouillement, la confiance de nombreuses fédérations pour poursuivre dans ses fonctions jusqu’en 2019. Il était pourtant ébranlé par les affaires de corruption, racket et blanchiment, qui ont conduit les autorités suisses, conjointement avec la justice américaine, à inculper quatorze personnes, dont neuf élus de la FIFA, mercredi 27 mai.

Ces révélations avaient conduit Michel Platini, président de l’UEFA, à inviter publiquement Sepp Blatter à démissionner de la présidence de la FIFA, jeudi 28 mai. L’ancien joueur de l’équipe de France avait également apporté son soutien à Ali bin Hussein, qui avait mis l’accent sur la transparence et déclaré avant le vote : « Les yeux du monde sont sur nous. Nous devons envoyer un message à ceux qui nous regardent ». Mais le Jordanien n’a donc pas réussi à renverser la tendance en si peu de temps.

Sepp Blatter, dans son offensif discours d’ouverture du congrès électif vendredi matin, a pour sa part voulu rassurer ses troupes et leur a demandé à serrer « les rangs pour aller de l’avant » et pour « attaquer les problèmes ». Et avant le vote, il a expliqué qu’il n’y avait « pas besoin de révolution » mais « d’évolution ». Il a également affirmé qu’il souhait « donner » à la fin de son mandat une « FIFA sortie de la tempête, forte, solide, intégrée dans notre société et qui aura assez de garde-fous pour faire fi des interventions politiques de droite et de gauche ».

Il n’a ainsi pas hésité à se présenter comme étant l’homme de la situation pour sortir la FIFA de cette crise. « On me rend responsable de la tête, oui, d’accord, j’accepte cette responsabilité. (…) Le football est plus qu’un jeu. Le football a besoin d’un leader fort, expérimenté, qui connaît toutes les implications. Nous devons travailler avec nos partenaires politiques et économiques », a-t-il poursuivi avant de lâcher : « Je veux rester avec vous ! ». Son souhait a donc été exaucé.

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