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Jovenel Moïse devient le 58eme président d’Haïti

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Metropole – Le Candidat à la présidence du PHTK Jovenel Moise a remporté les élections.

Selon les résultats définitifs publiés par le CEP sur son site internet, ce mardi, il a remporté le scrutin avec 55.60 % des voix Il devient ainsi le 58e président d’Haïti.

Jovenel Moïse, né le 26 juin 1968 à Trou-du-Nord est un entrepreneur et homme politique haïtien, membre du Parti haïtien Tèt Kale.

Jovenel Moïse a fait ses études primaires dans sa ville natale.

Monsieur Moise a été président de la chambre de la chambre de commerce du nord-ouest, avant de devenir PDG d’Agritrans, une entreprise de production et d’exportation de bananes.

Il est Marié et père de deux enfants.

Rappelons que Le tribunal électoral ne relève aucune fraude massive dans les 12% de vote vérifiés au Centre de tabulation. Dans sa décision publiée, les juges électoraux ont noté des irrégularités qui ne peuvent affectés le processus électoral.

Le Bureau du Contentieux Electoral National (BCEN) avait réclamé la mise en quarantaine de 50 procès verbaux contestés par les avocats des candidats à la présidence Jude Célestin (Lapeh), Jean Charles Moise (Pitit Dessalines) et Maryse Narcisse (Fanmi Lavalas).

Haïti: la victoire de Jovenel Moïse est confirmée

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M. Moïse, un néophyte politique, a devancé ses 26 rivaux dès le premier tour avec plus de 55 pour cent des voix, malgré un taux de participation de seulement 21 pour cent.

Agence France-Presse
PORT-AU-PRINCE

L’interminable crise électorale haïtienne a finalement pris fin mardi: Jovenel Moïse, confirmé président élu avec 55,60% des suffrages au scrutin du 20 novembre, se retrouve à la tête d’un État politiquement et socialement divisé, aux finances exsangues.

À 48 ans, le candidat du parti Tet Kale (PHTK), qui entamera sa carrière politique en occupant la plus haute fonction publique, a conscience des divisions profondes minant le développement du pays.

«On a voté pour un chemin vers la vie meilleure pour tous les Haïtiens: ceux des montagnes comme ceux des plaines, ceux de la province et ceux de la ville, ceux de la diaspora et ceux qui vivent au pays, ceux qui ont la peau claire et ceux qui ont la peau noire, ceux qui sont riches et ceux qui sont pauvres», a énuméré Jovenel Moïse mardi soir lors d’un discours dans un hôtel de luxe de la capitale devant des partisans.

Plus de 200 ans après son indépendance, la première république noire de l’Histoire est classée par la Banque mondiale comme l’un des pays les plus inégalitaires de la planète.

La richesse possédée par l’élite économique, métisse et d’origine syro-libanaise, contraste avec l’extrême pauvreté du reste de la population: près de 60% des Haïtiens vivent avec moins de deux dollars par jour.

Ce clivage a été dénoncé durant la campagne par les sympathisants des principaux concurrents de Jovenel Moïse: habitant les quartiers les plus pauvres de la capitale, ils n’ont cessé d’accuser le candidat du PHTK de ne vouloir défendre que les intérêts de l’élite bourgeoise.

En réponse, Jovenel Moïse a réaffirmé mardi que son administration allait «travailler pour tous les Haïtiens sans distinction».

S’adressant aux autres candidats à la présidentielle, Jovenel Moïse a expliqué avoir «besoin de (leurs) expériences, (leurs) compétences et (leur) dévouement pour qu’on travaille ensemble pour que chaque Haïtien ait à manger dans son assiette et de l’argent dans sa poche».

Refus de légiférer

Cet appel à l’union politique devrait se heurter à l’opposition sans concession des candidats qui ont légalement contesté sa victoire.

Depuis la première tenue du scrutin présidentiel en octobre 2015, annulé par la suite en raison de fraudes massives, Jude Célestin (arrivé deuxième avec 19,57% des suffrages, selon les résultats publiés mardi), Moïse Jean-Charles (11,04%) et Maryse Narcisse (9,01%) nient la possibilité d’une victoire de Jovenel Moïse et l’ont toujours considérée comme «un coup d’État électoral».

Répétant vouloir «rétablir l’ordre et la discipline», le future 58e président du pays a annoncé qu’il débuterait son mandat le 7 février, en lançant «les États généraux sectoriels de la Nation», minimisant l’extrême désintérêt de la population pour la chose politique: seuls 21% des Haïtiens ont voté à l’élection présidentielle.

La majorité des citoyens ne croit plus aux promesses des politiciens et les idées de réformes, seulement esquissées par Jovenel Moïse, vont se heurter aux graves difficultés économiques de l’Etat: la dette haïtienne s’élève aujourd’hui à plus de 2 milliards de dollars et, faute d’investissements publics comme privés, la croissance ne devrait pas dépasser 1% en 2017.

L’ouragan Matthew, qui en octobre a ravagé l’île en causant plus de 2 milliards de dollars de dégâts, a encore compliqué le projet de Jovenel Moïse de faire d’Haïti un pays exportateur de produits alimentaires biologiques.

Confronté à ce marasme économique et social, les jeunes de la classe moyenne ne voient leur salut que dans l’exil vers les États-Unis. Depuis trois ans, ils sont des milliers à partir chaque mois.

Stopper cette fuite de cerveaux est l’un des grands défis de Jovenel Moïse, mais cette tradition de l’exode économique perdure depuis déjà une vingtaine d’années: aujourd’hui un citoyen haïtien sur quatre vit à l’étranger.

Conscient de cette réalité, le président élu a affirmé mardi qu’il était «temps que la diaspora participe réellement au développement économique, social et politique».

Un voeu pieux: le cadre légal national n’accorde pour l’heure aucun droit aux citoyens non résidents.

S’il dispose d’une quasi-majorité au parlement, Jovenel Moïse devrait se heurter au refus de légiférer des députés et sénateurs qui voient, eux, cette ouverture de la scène politique comme une menace directe pour leur carrière.

In Haiti, a re-run election finally produces a new president

A supporter of presidential candidate Jovenel Moise holds up a campaign poster as he celebrates his candidate's victory in Petion-Ville, Haiti, Tuesday, Jan. 3, 2017. An electoral tribunal certified the presidential election victory of the first-time candidate. He will be sworn in on Feb. 7.

A supporter of presidential candidate Jovenel Moise holds up a campaign poster as he celebrates his candidate’s victory in Petion-Ville, Haiti, Tuesday, Jan. 3, 2017. An electoral tribunal certified the presidential election victory of the first-time candidate. He will be sworn in on Feb. 7. Dieu Nalio Chery AP

BY JACQUELINE CHARLES

Miami Herald – Haiti’s seemingly unending presidential election is over.

Jovenel Moïse, a businessman from northern Haiti and political protégé of former President Michel Martelly, was declared the winner of the country’s November presidential election Tuesday by the country’s Provisional Electoral Council (CEP). He defeated 26 other candidates in an election rerun from the year before and then repeatedly postponed, once by a hurricane.

The council published the result after an electoral court rejected allegations of “massive fraud” during the Nov. 20 election. Though a judges’ panel had discovered some irregularities during verification of 12 percent of the ballots, the council said the irregularities were not enough to affect the final outcome of the vote.

On his Facebook page, Moïse promised that his five-year presidency will be marked by “active will and vigilant pragmatism.”

Moïse, 48, was declared the winner with 55.60 percent. His closest competitor, Jude Célestin, the former head of the state construction agency, finished a distant second with just over 19.57 percent. Célestin’s final vote total only rose slightly after the verification, which he and two others demanded after challenging the preliminary results.

“I do not recognize these results because neither I nor my representatives were present,” Célestin, 54, told the Miami Herald.

He said the CEP didn’t handle the challenge to the results correctly. “They are definitely hiding something.”

Three days into the verification, Célestin’s attorneys — as well as those representing third- and fourth-place finishers Jean-Charles Moïse and Maryse Narcisse — left the Vote Tabulation Center after judges restricted their access to tally sheets. Attempts to remove the judges and to have the restrictions lifted were rejected by the CEP.

Haiti last year agreed to redo its first round of the presidential vote after a five-member Independent Commission of Evaluation and Verification, appointed by interim President Jocelerme Privert, ruled that the vote was such a disaster it should start over.

The fraud allegations, which Moïse had insisted were untrue, sparked violent street protests. The crisis led to Martelly ending his presidential term on Feb. 7 without an elected successor, and brought Haiti its second caretaker government in 12 years.

This week, violent protests once more flared up. As supporters of Narcisse’s Fanmi Lavalas political party protested in Port-au-Prince, Célestin called on his supporters to remain mobilized. On Tuesday, the U.S. Embassy advised U.S. citizens to stay away from one neighborhood — Delmas 65 — after receiving reports of demonstrations.

Calling on Haiti’s opposition to accept the results, U.S. State Department spokesman John Kirby said the publication of the final presidential results is “a positive step for the full restoration of that nation’s democratic institutions.”

Still, the tensions do not bode well for Moïse, a serial entrepreneur who campaigned under the moniker Neg Bannan Nan or the Banana Man, a reference to his farming roots. Though he has never held elected office, he now must take charge of a country wracked by political instability and chronic problems. They include double-digit inflation, anemic economic growth, drastically reduced foreign aid, a rapidly depreciating currency, a deadly cholera epidemic and growing security concerns with the eventual departure of the United Nations peacekeeping force known as MINUSTAH.

Since 2014, Haiti’s economic growth has shrunk from 2.9 percent to 1.4 percent last year even before Hurricane Matthew slammed the country’s southern peninsula as a Category 4 storm, causing $2.8 billion in damages.

Meanwhile, inflation stands at 12 percent and could go to at least 15 percent this year, said Port-au-Prince economist Kesner Pharel, who noted that preliminary forecasts show 1 percent economic growth.

“The numbers are extremely scary,” Pharel said. “We’re looking at no jobs in the economy, and more than 25 percent of people in extreme poverty and more than 60 percent in poverty.

“It’s going to be a very difficult situation for the new government coming in,” he added, “coming from an election where not too many people participated.”

Even with his Haitian Tèt Kale Party (PHTK) political party and allies likely to have a majority in parliament, Moïse faces the prospect of a weakened presidency because a minority bloc of lawmakers will be able to block legislation.

“The situation is extremely complicated,” said Pierre Esperance, a leading human rights advocate, whose criticism of the verification process got him a threatening letter and bullet in the mail last week.

As the country’s 58th president, Moïse faces several challenges, Esperance said.

“The first problem is the parliament. Haiti has taken a huge step back when you look at this parliament. The way it is configured, it will give the a president a lot of blockage, even if theoretically, he has a majority,” he said.

Among those who recently won a six-year seat in parliament: Guy Philippe, a Moïse ally and former coup leader, who is wanted by the U.S. Drug Enforcement Administration under a sealed indictment accusing him of cocaine trafficking and money laundering.

A second problem confronting Moïse is Haiti’s powerful private sector, which largely supported his campaign. Their demands for a return on their investments could complicate matters more in a deeply divided nation. The third is the country’s weakened institutions and how Moïse plans to reinforce them.

“He will need to strengthen the effectiveness of an extremely weak state, curb corruption and rebuild basic institutions,” said Robert Fatton, a Haiti expert at the University of Virginia. “For the past 30 years, every government has promised to address these structural problems and met with failure. A combination of internal political struggles, external interventions and natural disasters has caused this failure.”

Not helping matters is the low voter turnout, estimated at 21 percent by Haiti’s elections body. The number indicates that the majority of Haitians have become disengaged from the governing process, an even bigger challenge for Moïse.

“While Jovenel Moïse won the elections by a wide margin, it is not clear that he obtained a mandate,” said Fatton.“He will need both unusual luck and exceptional leadership qualities to reconcile a class-divided nation, and build a political consensus on which to begin the long overdue reconstruction of Haiti. Again, his task is nothing short of monumental.”

But the first order of business for Moïse, who is expected to be sworn in on Feb. 7, isn’t even economics and finance, longtime Haiti experts say.

“It has to be politics,” said Pharel, the economist. “The social tensions are very high and Jovenel has to talk to the political parties and get them around the table. He has to reduce the political tensions. … He’s got to show that he’s not going to be Michel Martelly, always fighting with words, engaged in political fights, and will create a better environment on the political side.”

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