Le déblocage de ces fonds porte à environ 40,3 millions de dollars le montant que les autorités de Port-au-Prince peuvent tirer auprès du Fonds.
Les sommes débloquées mercredi correspondent aux troisième et quatrième tranches de la ligne de crédit de 274 millions de dollars sur trois ans (au taux de change actuel) que le Fonds avait accordée à Haïti en juillet 2010 et dont la mise en oeuvre a pris du retard.
En même temps qu’il avait accordé ce prêt, le FMI avait approuvé l’annulation totale de l’encours des engagements d’Haïti envers le Fonds, dans le cadre de l’effort international pour soutenir la reconstruction du pays.
«La reprise de l’économie haïtienne continue», écrit le Fonds dans un communiqué.
«Les efforts soutenus des autorités et de la communauté internationale ont contribué à raviver la croissance, maintenir l’inflation en dessous de 10% et renforcer le budget de l’État et ses comptes extérieurs», ajoute le texte.
«Néanmoins, note le Fonds, la reconstruction et le rythme de la mise en place des réformes structurelles ont été, d’une manière générale, plus lents que ce qui était prévu, ce qui témoigne essentiellement de la longueur du processus électoral et de la capacité limitée du pays à prendre des mesures administratives».
Haïti n’a plus de premier ministre depuis la démission de Garry Conille le 24 février. Le président haïtien Michel Martelly a demandé le 1er mars à son ministre des Affaires étrangères Laurent Lamothe de former un nouveau gouvernement.
S’il est confirmé par le Parlement, ce qui devrait prendre du temps dans la mesure où les deux chambres sont dominées par l’opposition, M. Lamothe deviendrait le quatrième chef de gouvernement haïtien depuis l’entrée en fonctions de M. Martelly en mai 2011.