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Lula da Silva fustige les pays riches

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L'ancien président brésilien Lula da Silva (à gauche).... (REUTERS/Sergio Moraes)


L’ancien président brésilien Lula da Silva (à gauche).
L’ex-président du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva a fustigé jeudi à Rio les pays riches et le Fonds monétaire international (FMI) pour avoir géré la crise de la dette européenne en imposant l’austérité aux pauvres tout en favorisant le système financier.

Dans son premier discours public après sept mois de traitement d’un cancer du larynx, c’est un Lula affaibli et marchant avec une canne qui est apparu, mais il a profité d’un séminaire sur l’investissement en Afrique organisé par la Banque brésilienne de développement (BNDES, publique) pour critiquer les pays européens.
«Ils demandent l’austérité aux pauvres, aux travailleurs et aux gouvernements des pays économiquement les plus fragiles. Mais en même temps, ils ont accepté que des paquets et des paquets de ressources financières soient injectés dans le système financier et bénéficient justement aux spéculateurs qui ont provoqué la crise actuelle», a déclaré Lula.
Les pays riches affrontent la crise avec «des coupes dans les investissements publics, des diminutions de salaire, des licenciements, des coupes dans les allocations aux travailleurs et avec l’augmentation de l’âge minimum de la retraite», a ajouté l’ancien ouvrier et syndicaliste.
La logique «peut se résumer ainsi: le système financier bénéficie de tout l’appui nécessaire pour ne pas souffrir de la crise. Les travailleurs, les retraités, les plus fragiles et les plus pauvres, eux, ne sont aidés par personne», a-t-il affirmé.
Lula, qui a gouverné le Brésil de 2003 à 2010 et a sorti 28 millions de Brésiliens de la pauvreté, a aussi critiqué sans le nommer le FMI au sein duquel le Brésil réclame un rôle plus important.
«On dirait que les organisations internationales n’ont pas d’autorité ni de gouvernance pour faire valoir leurs décisions», a-t-il dit.
Il a par ailleurs rappelé qu’en 2009 les pays du G20 étaient parvenus à un accord pour renforcer la régulation des marchés financiers, en regrettant que rien n’ait été mis en pratique.
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