La compagnie serait valorisée à plus de 100 milliards US.
Cette augmentation témoigne de l’engouement des investisseurs pour le titre du réseau social le plus populaire de la planète. Le premier appel public à l’épargne (PAPE) ou IPO en anglais Initial Public Offering de Facebook est le plus attendu depuis celui de Google en 2004, qui avait permis de récolter 1,67 milliard US.
Facebook offrira 180 millions d’actions aux fins de son PAPE. Cent cinquante-sept millions d’actions supplémentaires seront mises en vente par les actionnaires actuels, dont le fondateur et chef de la direction Mark Zuckerberg. Même après l’entrée en Bourse de la compagnie, M. Zuckerberg demeurera l’actionnaire principal de Facebook avec une participation de 57%$. À 35 $ US par action, les 30,2 millions d’actions qu’il mettra en vente lui rapporteront néamoins plus d’un milliard de dollars américains.
Les petits investisseurs risquent par contre d’être exclus de toute cette frénésie. La majorité des actions disponibles seront remises à ceux qui sont déjà associés à la compagnie ou aux investisseurs qui détiennent déjà des comptes importants auprès des grandes banques ou firmes de courtage impliquées dans la vente.
Par exemple, la firme de courtage Fidelity Investments a prévenu que seuls les clients dont le compte contient au moins 500 000 $ US et qui ont effectué au moins 36 transactions au cours de la dernière année seront éligibles au PAPE de Facebook – même si ces pré-requis ne leur garantissent pas un accès au titre dès le départ.
La banque Morgan Stanley dirige le groupe de 33 placeurs choisis pour le PAPE, devant JPMorgan Chase et Goldman Sachs.
Une fois la frénésie du premier jour passée, disent les experts, le titre de Facebook sera un titre comme celui de n’importe quelle autre compagnie, sujet aux fluctuations du marché. Par exemple, le titre de Groupon est arrivé en bourse à 20 $ US il y a six mois et s’est envolé jusqu’à 31,14 $ US le premier jour; il a clôturé lundi à 11,73 $ US, soit en recul de 41% par rapport à son point de départ.
Par ailleurs, le co-fondateur de Facebook Eduardo Saverin a renoncé à sa nationalité américaine, en prévision de l’entrée en bourse du réseau social sur Internet. La mesure devrait lui éviter de payer plusieurs centaines de millions de dollars d’impôts.
Le jeune homme de 30 ans, né au Brésil, a acquis la nationalité américaine en 1998 mais il vit à Singapour depuis 2009. La ville-État n’a pas d’impôt sur les gains en capital. Il détient 4% dans la société Facebook, dont le siège est à Menlo Park, en Californie.
Eduardo Saverin a abandonné sa nationalité au premier trimestre de l’année, a-t-on appris auprès de l’administration fiscale américaine (Internal Revenue Service, IRS).
M. Saverin est arrivé aux États-Unis, en provenance du Brésil, en 1992. Il a créé Facebook avec Mark Zuckerberg en 2004, alors qu’ils étudiaient à l’Université Harvard.
Facebook compte plus de 900 millions d’utilisateurs qui se connectent au moins une fois par mois.