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© epa.
« Beaucoup de grandes choses nous attendent », a-t-il ajouté lors d’une très brève allocution, avant d’envoyer un baiser à quelques dizaines de militants rassemblés devant chez lui. La modestie de cette prestation de serment contrastait avec celle de Michael Bloomberg en 2002. Celui-ci avait alors choisi Times Square, prêtant serment à 0H01 au milieu des confettis, sur une place noire de monde. Une façon à l’époque pour lui d’affirmer que la ville serait en sécurité entre ses mains, trois mois et demi après le 11-Septembre. Cette prestation de serment nocturne est traditionnellement suivie par une autre, plus formelle, à la mi-journée sur les marches de l’hôtel de ville.
M. de Blasio, premier démocrate à diriger la ville depuis presque vingt ans, et qui suscite de grands espoirs au sein de la gauche américaine, devait y prêter à nouveau serment l’après midi devant l’ancien président Bill Clinton, pour lequel il avait un temps travaillé au ministère du Logement. L’ex-secrétaire d’Etat Hillary Clinton, dont M. de Blasio était directeur de campagne quand elle était candidate au Sénat en 2000, devait également être présente.
Les plus grandes inégalités du pays
Résolument à gauche, insistant sur sa volonté de mettre en place une administration « progressiste », M. de Blasio, un géant d’1m95, jusqu’à présent médiateur élu de New York, ancien conseiller municipal pour Brooklyn, devait prêter serment sur une bible ayant appartenu au président Franklin Delano Roosevelt (1882-1945), l’artisan du New Deal. « Cela rend incroyablement humble, je sens l’énormité de la tâche, mais en même temps, tout cela m’est familier », a-t-il déclaré mardi. « C’est un travail 24 heures sur 24, sept jours sur sept et je suis prêt », a-t-il insisté, annonçant cinq nouvelles nominations dans une équipe encore très incomplète.
M. de Blasio, qui a beaucoup mis en avant sa famille multiraciale durant sa campagne, avait été élu le 5 novembre avec un score impressionnant de 73% des votants, témoignant du désir de changement des New-Yorkais, après 12 ans de Michael Bloomberg. Durant ses trois mandats, la ville s’est profondément transformée, plus sûre, plus verte, en meilleure santé, mais ses critiques ont accusé M. Bloomberg, un milliardaire issu du monde de la finance, d’avoir gouverné surtout pour les riches, dans une ville où les inégalités sont les plus grandes du pays. New York compte près de 400.000 millionnaires, 3.000 multi-millionnaires, mais 21,2% des New-Yorkais vivent en dessous du seuil de pauvreté et plus de 52.000 personnes sont sans domicile fixe, hébergées par la mairie.
M. de Blasio, pro-sandiniste durant ses années étudiantes, dénonçait encore mardi ce « conte de deux cités », se disant « déterminé à trouver des solutions qui marchent ». Il a rappelé qu’il était pour un salaire minimum horaire de 10 dollars (il est passé mercredi à 8 dollars dans l’Etat de New York). Il a aussi promis d’imposer plus lourdement les New-Yorkais gagnant plus de 500.000 dollars par an, pour financer l’école maternelle pour tous à partir de 4 ans. M. de Blasio a notamment suscité de grands espoirs dans les communautés hispaniques et noires, qui représentent respectivement 28,6% et 25,5% des 8,3 millions de New-Yorkais.
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