M. Sarkozy, selon lui, «a ouvert les frontières comme jamais, il a été le champion du chômage et du déficit dans tous les domaines. Comme disait (Georges) Marchais c’est un bilan globalement négatif», affirme M. Le Pen.
«Je pense que Nicolas Sarkozy sera battu. Par un candidat de remplacement, car le vrai candidat du PS, c’était Strauss-Kahn. Mais Hollande se révèle être un candidat très convenable. C’est un bon orateur. Il s’est pris un petit peu au jeu, et, bon… il fait des propositions de gauche, c’est normal», ajoute M. Le Pen.
Au sujet de Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche, qui apparaît en progression dans les sondages, a ce commentaire: «La cour le pousse parce qu’il est d’une gauche comme elle les aime. Ce n’est pas le bourgeois gentilhomme, c’est le bourgeois méchant homme, mais c’est un bourgeois».
M. Le Pen voit en lui un «leader révolutionnaire… de façade! Il a été sénateur pendant vingt ans et n’a pas fait trembler le Sénat par ses éclats révolutionnaires», dit-il, ajoutant: «c’est le cache-sexe du Parti communiste».
Le Parisien l’interroge par ailleurs sur des propos de M. Mélenchon visant son rôle durant la guerre d’Algérie: «Mélenchon a dit que vous aviez du sang jusqu’aux coudes…». Réponse de M. Le Pen: «Par retour du courrier, il a eu une assignation en diffamation. Raide comme balle. Et il sera condamné bien sûr».
À la veille du cinquantenaire des accords d’Evian, le fondateur du FN évoque une séparation «dans des conditions», dit-il, «qui, de notre part, ont été abjectes contre les harkis et les pieds noirs».
Il évoque par ailleurs sa place dans la campagne de Marine Le Pen, expliquant: «Je suis parti par la porte, ce n’est pas pour entrer par la fenêtre. Marine mène sa campagne comme elle le souhaite. Moi, je fais des réunions, je donne mon avis….. je suis un militant d’élite!»