Les services secrets du Venezuela ont été informés d’un projet d’attentat contre Henrique Capriles Radonski, le candidat unique de l’opposition à la présidentielle d’octobre, a déclaré le président vénézuélien Hugo Chavez.
«Le directeur du Sebin (les services de renseignement vénézuéliens, NDLR) a eu une réunion avec une équipe du gouverneur de (l’État vénézuélien de) Miranda (M. Capriles Radonski, NDLR) parce qu’il y a des informations qui font état d’un attentat préparé contre lui. Et ce n’est pas le gouvernement», a annoncé lundi soir à la télévision d’État le chef de l’État.
Le président Chavez, chef de file de la gauche radicale latino-américaine, qui briguera le 7 octobre prochain un nouveau mandat de six ans face à M. Capriles Radonski, qu’il a qualifié lundi de «candidat des bourgeois», a ensuite ajouté qu’il rendait cette information publique «pour prévenir le pays que le gouvernement est le garant de la paix et de la sécurité».
M. Capriles a riposté en estimant que «ces déclarations du candidat du PSUV (le parti au pouvoir, NDLR) relèvent de l’irresponsabilité, vu l’insécurité dans laquelle vit notre peuple».
«Un président ne devrait pas «offrir» protection à un Vénézuélien : il devrait la garantir à tous les Vénézuéliens, ce qui est très différent», a ajouté l’avocat de 39 ans sur son compte Twitter.
Les questions de sécurité devraient figurer au centre du débat pré-électoral dans ce pays figurant parmi les plus dangereux d’Amérique latine au plan sécuritaire.
Au pouvoir depuis 1999 et favori des sondages pour le scrutin du 7 octobre, Hugo Chavez a promis de rester au pouvoir jusqu’en 2031 malgré une nouvelle opération fin février à Cuba d’une tumeur pour laquelle il avait déjà été soigné en juin 2011.
Il fera face au gouverneur du riche État de Miranda, un libéral de gauche investi mi-février au cours de primaires inédites de l’opposition antichaviste.