Dans l’avion qui le conduisait d’abord au Mexique puis l’emmènera à Cuba, le pape a souligné la volonté des catholiques «d’aider à un dialogue constructif pour éviter les traumatismes», alors que l’Église cubaine est devenue le principal interlocuteur politique des autorités de La Havane.
«Il est évident que l’Église est toujours du côté de la liberté de conscience, de la liberté de religion», a souligné Benoît XVI, en assurant qu’actuellement à Cuba, «de simples fidèles catholiques contribuent à ce chemin en avant».
Le pape a affirmé se situer «dans une continuité absolue» avec le voyage historique de Jean Paul II sur l’île des caraïbes en janvier 1998 et a cité sa fameuse phrase sur la nécessité d’«ouvrir Cuba au monde et le monde à Cuba».
«Ces paroles sont encore très actuelles», a estimé Benoît XVI, à propos d’un voyage qui avait marqué un dégel des relations entre l’Église catholique et le régime communiste cubain.
À Cuba, «le projet social est en perfectionnement constant, décidé et construit de manière originale, démocratique et nous écouterons avec respect le pape», a répondu à La Havane le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez, interrogé par la presse lors de l’inauguration du centre de presse monté pour la visite du pape.
Après 40 ans d’affrontements avec la Révolution de Fidel Castro, l’Église cubaine affiche aujourd’hui sa volonté de participer aux réformes de modernisation du gouvernement qui, en retour, lui permet de lentement élargir le champ de ses activités cultuelles et sociales.
À propos des points de convergence entre croyants et non croyants, alors que Cuba ne compte que 10% de catholiques, le pape a appelé aussi à élaborer «une rationalité commune à laquelle éduquer les consciences et le monde».