Des milliers de personnes se sont rassemblées sur l’avenue qui longe le palais présidentiel à Caracas pour exprimer leur soutien au président. Des milliers de miliciens pro-gouvernementaux en tenue de camouflage ont défilé devant le palais en scandant un refrain à la gloire de l’unité du peuple. Des chars allégoriques équipés de haut-parleurs diffusaient des chansons reprenant des slogans liés au président Chavez.
Une immense effigie gonflable de M. Chavez avait été déployée sur l’avenue, tandis qu’un groupe de musique se produisait sur une scène. Un grand écran de télévision avait été installé pour que les participants puissent mieux voir le président sur le balcon du palais de Miraflores.
Certains partisans portaient fièrement des portraits d’Hugo Chavez. D’autres tenaient une bannière où l’on pouvait lire le slogan que M. Chavez utilise souvent depuis qu’il annoncé son cancer l’an dernier: «Nous vivrons et nous vaincrons».
Hugo Chavez est apparu au balcon du palais présidentiel en agitant un drapeau vénézuélien, avant de commencer son discours.
«Nous espérons que notre commandant se rétablisse et qu’il continue avec nous pendant plusieurs autres années», a déclaré Magalys Rivas, une femme sans emploi de la province de Falcon, qui s’est rendue à Caracas dans un autocar nolisé avec d’autres partisans du président.
Hugo Chavez, président du Venezuela depuis 13 ans, est candidat à sa réélection en octobre.
«Chavez est notre commandant en chef et nous ferons tout pour le défendre», a lancé Omar Cruz, membre de la milice pro-gouvernementale créée par le président au cours des dernières années. «Je suis sûr que Chavez gagnera en octobre. Regardez combien de gens sont ici, et ils aiment tous Chavez.»
«Aujourd’hui, c’est le jour des milices bolivariennes et du sauvetage de la révolution», a déclaré un autre membre de la milice, Ramon Peralta.
Hugo Chavez a créé la milice bolivarienne, nommée ainsi en l’honneur du héros de l’indépendance Simon Bolivar, pour défendre le pays contre de futures menaces, comme le coup d’État auquel il a survécu il y a 10 ans.
Lors du putsch de 2002, des généraux dissidents avaient arrêté Hugo Chavez en affirmant qu’il avait démissionné. Le gouvernement intérimaire avait ensuite suspendu la Constitution et dissous le Congrès et la Cour suprême.
Hugo Chavez est revenu triomphalement à la présidence deux jours plus tard, avec le soutien de militaires loyalistes et de dizaines de milliers de manifestants.