Cet engagement militaire américain, inclus dans le projet d’accord bilatéral conclu dimanche, a été confirmé mardi à Kaboul par le vice-ministre afghan des Affaires étrangères, Jawed Ludin, qui l’a jugé «très important».
M. Ludin, qui s’exprimait devant un groupe de journalistes étrangers, a souligné que le projet d’accord ne devait pas être vu comme une menace pour la sécurité des États voisins de l’Afghanistan. «Nous avons bien souligné dans ce document qu’il ne doit pas être utilisé contre un pays tiers», a-t-il ajouté.
Le texte, qui doit toujours être signé par les présidents américain Barack Obama et afghan Hamid Karzaï, n’a pas encore été publié dans son intégralité.
L’Afghanistan, pays stratégique, est notamment bordé à l’est par le Pakistan et la Chine et à l’ouest par l’Iran. «Nous voulons montrer à nos voisins que l’Afghanistan est une force positive, et peut l’être encore plus, pour la paix et la stabilité de la région, et ils devraient considérer cet accord comme tel», a poursuivi M. Ludin.
«Notre nation a eu de mauvaises expériences, et nous avons besoin de garanties, et en même temps de pouvoir être forts» face à des menaces telles que le «terrorisme», et cet accord avec les États-Unis est le meilleur moyen d’assurer sa sécurité, a-t-il conclu.
Washington dirige la force internationale de l’OTAN (ISAF) qui soutient Kaboul depuis dix ans face à la tenace insurrection des talibans. L’ISAF a prévu de retirer toutes ses troupes de combat d’Afghanistan d’ici à la fin 2014 et de rendre à cette date le contrôle de sa sécurité aux Afghans.
Le projet d’accord ne couvre pas la question cruciale des modalités de la présence américaine sur le territoire afghan après 2014, dont l’éventuel établissement de bases permanentes, un sujet sensible dans un pays historiquement allergique à toute présence militaire étrangère. Cette question sera abordée une fois que l’accord sera signé, selon l’ambassade des États-Unis.
Washington n’était pas parvenu à conclure un accord du même type en Irak, faute de pouvoir obtenir du gouvernement la garantie de l’immunité judiciaire de ses soldats, et a dû se résoudre à retirer l’ensemble de ses troupes.