Widgetized Section

Go to Admin » Appearance » Widgets » and move Gabfire Widget: Social into that MastheadOverlay zone

Facebook : ce qu’il faut croire pour souscrire

Partager/Share this

Devant l’incroyable médiatisation de l’offre de $ 16 milliards d’actions Facebook, il est peut-être utile de garder la tête froide et de comprendre ce que le prix d’annonce de $ 38 par action et la capitalisation boursière de $ 104 milliards représentent.
  1. Facebook sera en mesure d’accroître de 50% par an les revenus en provenance des publicitaires.
  2. Le contrôle de Mark Zuckerberg sur les décisions de l’entreprise continuera, notamment en raison des votes multiples attachés à une partie de ses actions, au-delà de la mise en Bourse d’une partie du capital : il détiendra 55,8 % des droits de vote.
  3. Facebook trouvera des moyens rentables d’utiliser l’augmentation de $ 3,5  à $ 10 milliards en espèces et autres actifs liquides pour son développement et pour des acquisitions futures.
  4.  Facebook vaut plus de 50 fois les fonds propres investis à ce jour dans l’entreprise.
  5. Facebook vaut 30 fois ses revenus de 2011 et 25 fois ses revenus 2012 sur la base du premier trimestre. Google et Apple sont aux alentours de 7 fois leurs ventes.
  6. Facebook vaut 100 fois ses bénéfices de 2011 (ses bénéfices du premier trimestre 2012 sont en baisse par rapport au 1er trimestre 2011) ou qu’ils seront multipliés par 4,5 en 2014 (selon un analyste spécialisé). La moyenne de ce multiple pour les 500 entreprises américaines inclues dans l’indice Standard & Poor’s est de 14.  Apple vaut 13 fois ses bénéfices et Google 19 fois.
  7. Facebook continuera à ne pas payer plus de $ 200 millions d’impôts (soit un taux effectif de 20 %).
  8. Les 900 millions de membres de cette gigantesque communauté augmenteront de 20 % par an pendant la prochaine décennie.
  9. Aucun concurrent ne sera en mesure de développer un « produit » plus attrayant et qui attire les membres de Facebook.
Vu de manière aussi clinique, souscrire a l’action Facebook à ce prix-la n’est pas un acte rationnel. Nous sommes donc dans le domaine de la foi, de la croyance ou… de la vision.  On pense évidemment à la bulle des dot.com.
Mais il y a aussi un facteur technique : Facebook, en offrant 15 % de ses actions au public, crée une situation de rareté, qui pourrait provoquer une éphémère ruée vers l’or. Ne nous inquiétons pas : vu la rareté de l’offre (420 millions d’actions), le nombre de particuliers qui  auront la capacité de souscrire sera limité. Et le nombre d’actions qu’ils obtiendront ne dépassera pas 100 actions (3 800 dollars).
A quoi devons-nous nous attendre ce vendredi ?
Il n’y a que deux scénarios possibles :
  • ou bien les acheteurs institutionnels auront tellement gonflé leurs offres qu’ils vont devoir les vendre, et l’action Facebook traitera en-dessous de son prix d’émission.  Peu d’observateurs semblent y croire, et ce serait certainement une catastrophe pour tout le secteur boursier de la technologie.
  • ou bien elle s’envolera. Dans ce cas, il vaut mieux ne pas essayer d’y toucher le premier jour si vous n’êtes pas dans les privilégiés qui ont pu en souscrire au prix d’émission. Il vaut mieux attendre quelques jours, voire quelques semaines, pour juger de la valeur de l’action sur ses propres mérites.
Une nouvelle règle établie aux Etats-Unis interdit des ordres « au cours ». Tout ordre d’achat devra être assorti d’un prix maximum. Il sera intéressant de voir si cela empêche le cours de flamber. Réponse a 4h PM, heure de la cote Ouest… à Melo Park (Californie).
Les analystes « fondamentaux » font savoir qu’ils s’intéresseront à cette action lorsqu’elle aura perdu plus de la moitie de sa valeur. Leur argument : Facebook n’a pas encore convaincu ces analystes qu’elle est capable de générer des revenus importants de ses 900 millions de suiveurs.
En tout état de cause, Marc Zuckerberg est devenu milliardaire en dollars… et en cash ! La valeur totale de son investissement est de 19 milliards.
Partager/Share this

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.