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Entrée en Bourse de Facebook : les raisons d’un fiasco

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Le logo de l'entreprise Facebook.

 

 

 

 

 

 

 

Près d’une semaine après l’arrivée de Facebook au Nasdaq, les critiques se multiplient, évoquant un « IPO Fail » : une introduction en Bourse ratée.

  • Un prix éloigné de sa valeur d’introduction

Facebook a mis sur le marché 421 millions d’actions, au prix de 38 dollars chacune, vendredi 18 mai, pour une opération à 16,02 milliards de dollars (12,55 milliards d’euros), la plus importante pour une valeur Internet, la deuxième pour une valeur américaine tous secteurs confondus. Dès vendredi, l’entrée en Bourse a déçu, le titre n’ayant progressé que de 0,61 %, pour finir la séance à 38,23 dollars (29,94 euros), soit 23 cents (0,18 euro) au-dessus du cours d’introduction.

L’action a ensuite perdu près de 20 % sur les trois premières séances. Elle s’est toutefois relevée mercredi, revenant à 32 dollars.

  • Une entreprise surévaluée ?

Plusieurs sites d’information, comme le Wall Street Journal, ont mis en cause la volonté de Mark Zuckerberg de marquer les esprits, en proposant une valorisation dépassant symboliquement les 100 milliards de dollars. « Il aurait incité Morgan Stanley a augmenter le prix d’émission » des actions, indique le quotidien économique. Les documents d’introduction en Bourse ont été modifiés à de nombreuses reprises, avec plusieurs prix proposés, allant de 24 à 38 dollars. C’est finalement le prix haut qui a été retenu. D’après les estimations de Wall Street compilées et analysées par Thomson Reuters Starmine, le niveau raisonnable pour l’action Facebook au vu des perspectives de résultats du groupe serait de 9,59 dollars – soit le quart de son prix d’introduction en Bourse.

  • Des investisseurs mécontents

Plusieurs cabinets d’avocats représentant des actionnaires ont déposé plainte, estimant que certains éléments-clés avaient été omis. Une plainte en nom collectif a été déposée mercredi au tribunal fédéral de Manhattan par un groupe d’investisseurs contre le PDG du réseau social, Mark Zuckerberg, ainsi que les administrateurs du groupe. Les plaignants accusent notamment le prospectus enregistré pour présenter l’introduction en Bourse du site Internet, la plus attendue de l’année, d’avoir « contenu d’importants éléments erronés, et omis d’enmentionner d’autres ». Facebook affirme que cette plainte est « infondée », ajoutant qu’il se défendrait« vigoureusement ».

  • Les banques dans le collimateur

Le Wall Street Journal rapporte que le directeur financier de Facebook a fait cavalier seul lorsqu’il a décidé d’émettre 25 % d’actions en plus pour l’entrée en Bourse. David Ebersman, 41 ans, a gardé « une forte emprise » sur toutes les décisions importantes prises lors du processus, « ne consultant pas ses banquiers comme le font beaucoup de sociétés », assure le Wall Street Journal. Selon le quotidien financier, M. Ebersman avait pour « principal confident » le co-directeur des opérations bancaires liées au domaine technologique de Morgan Stanley,Michael Grimes. Le journal explique que ce dernier l’avait assuré que la demande en actions Facebook était forte… ce qui n’a finalement pas été le cas.

Morgan Stanley, en tête des banques organisatrices, s’était défendue mardi d’avoiraverti seulement certains gros actionnaires de l’abaissement des prévisions de résultats du site. Elle avait affirmé avoir respecté toutes les procédures habituelles et légales. La banque a remporté 38 % des honoraires de mise sur le marché, soit environ 67 millions de dollars (53 millions d’euros).

  • Un bug au Nasdaq

La première cotation du réseau social a dû attendre près d’une demi-heure à cause de l’encombrement des ordres d’achat et de vente. Le problème a été dû à un retard de deux millisecondes dans le calcul d’un prix d’ouverture, qui a provoqué un nombre exceptionnel d’annulations d’ordres.

  • Des doutes sur le modèle économique

La valorisation de Facebook, à 104 milliards de dollars, est à mettre en rapport avec les premiers résultats fournis par l’entreprise depuis sa création en 2004. Fin avril, le réseau social, qui compte désormais plus de 900 millions d’utilisateurs, a publié un bénéfice net en baisse de 10 % pour le premier trimestre, à 137 millions de dollars (107 millions d’euros). Son chiffre d’affaires, en revanche, progresse de 45 %, passant le cap du milliard de dollars de chiffre d’affaires trimestriel. Le modèle économique de Facebook dépend à 85 % de la publicité. Or dans les documents boursiers, le réseau social à fait de la monétisation de ses servicessur mobiles l’un de ses principaux défis.

Le réseau social a toutefois su créer un écosystème sur le Web, en invitant les éditeurs tiers à réaliser des applications, et en déployant son graphe social.

  • Les régulateurs attentifs

La commission bancaire du Sénat américain « cherche à en savoir plus sur les problèmes rapportés dans la presse en ce qui concerne l’introduction en Bourse de Facebook, en menant des entretiens avec Facebook et avec les régulateurs et les autres parties prenantes », explique un communiqué. Aucune enquête formelle ne semblait toutefois avoir été ouverte à la commission mercredi. Les gendarmes américains des marchés financiers ont également estimé que les problèmes entourant l’entrée en Bourse du réseau social vendredi sur le Nasdaq devaient être examinés.

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