«Vive Bolivar ! Voici son visage !», s’est exclamé Hugo Chavez en dévoilant un portrait de plus d’un mètre de haut de l’opposant au colonisateur espagnol, au cours d’une cérémonie organisée mardi au palais présidentiel à Caracas et obligatoirement retransmise sur les radios et les télévisions.
Cheveux sombres, favoris fournis, peau claire et visage impassible, le visage de Simon Bolivar (1783-1830), reconstitué par ordinateur après analyses de ses restes, ressemble aux nombreuses peintures d’époque.
L’anthropologue légale Lourdes Pérez a expliqué qu’avait été menée, avec du matériel de pointe, une «tomographie axiale du crâne» de Bolivar, qui a déterminé «d’un point de vue scientifique le véritable visage du libérateur», né au Venezuela.
Les restes du héros indépendantiste ont été exhumé en juillet 2010 afin de certifier qu’il s’agissait des siens, de déterminer les causes de sa mort en 1830 et de mieux les préserver.
Une étude scientifique menée sous les auspices du gouvernement a assuré en juillet 2011 que les restes de Bolivar conservés au Panthéon national étaient authentiques.
Hugo Chavez, à l’origine du changement du nom de son pays en République bolivarienne du Venezuela après son arrivée au pouvoir en 1999 (la monnaie locale est également le bolivar), a laissé entendre que le héros national aurait été empoisonné et mis en doute la version officielle indiquant qu’il était mort de tuberculose dans la ville colombienne de Santa Marta.
Mardi, le président a ajouté que l’enquête sur les causes de la mort suivait son cours mais avait déjà montré qu’il «n’y a aucune trace de tuberculose» dans les restes de Bolivar.
Ces restes reposent depuis décembre 2011 dans une urne transparente, qui permettra de futures observations, placée dans un cercueil en acajou orné de perles, de diamants et d’or vénézuéliens.
Le cercueil sera déposé dans un nouveau mausolée voulu par le gouvernement et que Hugo Chavez a présenté mardi à la télévision, avant une inauguration ces prochains jours.