La majorité des New-Yorkais estime que la police favorise les Blancs, tandis que les Noirs sont particulièrement critiques vis-à-vis d’une procédure qui permet aux policiers d’arrêter quelqu’un dans la rue pour palper ses vêtements, selon un sondage paru mardi.
Selon ce sondage du New York Times, 59% des New-Yorkais pensent que la police est biaisée au profit des Blancs et au détriment des Noirs. Ceux-ci sont même 77% à le penser. En outre, 55% des New-Yorkais pensent qu’elle est biaisée au détriment des Hispaniques par rapport aux Blancs, 68% des Hispaniques ayant ce sentiment.
Une majorité des Noirs (56%) juge également excessive la pratique controversée du « stop and frisk », qui permet aux policiers d’arrêter et palper quelqu’un dans la rue quand ils estiment son comportement suspect.
Cette pratique est de plus en plus fréquente à New York. L’an dernier, la police l’a utilisé 685.000 fois, selon les chiffres officiels. Dans 53% des cas, elle visait des Noirs (qui représentent un quart de la population à New York), dans 34% des cas des Hispaniques et pour seulement 9% des Blancs.
90% des personnes ainsi stoppées – en majorité des jeunes – n’avaient rien à se reprocher.
Certaines organisations de défense des droits civiques dénoncent régulièrement cette pratique dont la police affirme qu’elle est utile notamment pour saisir les armes illégales.
A l’inverse des Noirs, les New-Yorkais blancs la juge « acceptable » à 55% et les Hispaniques à 48%.
Ce sondage a été réalisé par le New York Times entre le 10 et le 15 août par téléphone auprès de 1.026 personnes habitant New York.