MSF y a installé samedi dernier une antenne d’urgence pour secourir les victimes du cyclone qui a frappé le nord-est des États-Unis le 29 octobre et provoqué des dégâts jamais vus dans la Grosse Pomme.
Depuis une semaine, des équipes sont sur le terrain dans plusieurs zones durement touchées de la ville, notamment les Rockaways dans le Queens, Staten Island et Brooklyn. Elles aident aussi dans le New Jersey voisin.
Tout en notant que la situation est sans commune mesure avec celle des autres lieux où il est déjà intervenu, le directeur des relations presse de MSF, Michael Goldfarb, a déclaré que son organisation pourrait remédier aux manques des services de santé après le passage de Sandy.
«Il y a ici de vrais besoins et nous faisons de notre mieux pour les prendre en charge. Il y a beaucoup de gens blessés», a-t-il constaté.
À Rockaway, une équipe de quatre médecins, une infirmière diplômée, quatre étudiants en médecine et plusieurs volontaires travaillent dans un hôpital improvisé installé dans la laverie collective d’un immeuble.
La police fait la circulation, car les feux de signalisation sont éteints. Il y a des camions de la Garde nationale dans les rues et les ordures apparaissent après le retrait des eaux.
Le rationnement de l’essence a commencé vendredi. Les automobilistes peuvent faire le plein seulement les jours impairs ou pairs selon le dernier chiffre de leur plaque d’immatriculation.
Devant les stations-service désertées, des panneaux demandent aux automobilistes de passer leur chemin.
Habitants «piégés»
Candice Humphrey, 28 ans, vit à Brooklyn et n’avait jamais pensé que ses premières actions avec Médecins sans frontières se dérouleraient dans sa propre ville.
Infirmière, elle a commencé en septembre à être formée par MSF et attend son premier déplacement à l’étranger.
Dans le Queens, elle a assuré des visites à domicile dans les immeubles qui n’ont pas d’électricité ni d’eau courante au-delà du cinquième étage.
Certains habitants des étages supérieurs «sont absolument piégés», explique-t-elle, surtout les personnes âgées ou ceux qui ont des problèmes de genoux ou de dos et ne peuvent monter ou descendre les escaliers.
«Nous voyons beaucoup de gens qui n’ont plus de médicaments, ajoute Mme Humphrey, des gens avec des diabètes, le sida, des taux élevés de cholestérol et d’autres maladies chroniques qui ne peuvent plus prendre les médicaments qu’ils doivent prendre régulièrement».
Il n’y a toujours pas d’électricité dans les appartements et les gens font la queue devant l’hôpital de fortune.
«Je suis content que les locataires bénéficient de cet endroit parce qu’ils ont passé de durs moments avec cet ouragan», se réjouit l’homme à tout faire de l’immeuble, Louis Nelson.
Shauvan Nichols s’arrête avec sa nièce de 9 ans, Soraya, pour prendre des médicaments pour sa mère âgée et diabétique qui vit au 15e étage dans son appartement de l’autre côté de la rue. Il n’a pas l’électricité et sa mère ne peut pas prendre les escaliers.
«Pour des gens comme (ma mère), (…) c’est vraiment bien que des médecins comme eux leur viennent en aide», assure M. Nichols.
Nikole Russell, 64 ans, habite dans l’immeuble de l’hôpital de MSF et y a déjà conduit des amis et des voisins. Elle applaudit les volontaires qu’elle a vus souvent monter une vingtaine d’étages pour aller chez les malades.
«Médecins sans frontières, Croix-Rouge, (…) nous sommes reconnaissants pour tout ce que vous avez déjà fait pour tous les locataires et ce que vous allez continuer à faire, parce que vous devrez être là encore demain», a déclaré Mme Russell.
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