Le Premier commando de la capitale (PCC), originaire de l’État de Sao Paulo, a promis une «Coupe du monde de la terreur» si ses chefs incarcérés dans des prisons de l’État de Sao Paulo étaient transférés et isolés dans d’autres établissements pénitentiaires.
Le parquet a récemment requis l’arrestation de 175 membres du PCC et le transfèrement dans d’autres prisons de 32 détenus, dont les chefs du PCC, actuellement détenus dans le pénitencier de Presidente Venceslau, dans l’État de Sao Paulo.
«J’ai donné des instructions à mes hommes pour qu’ils augmentent leur vigilance», a déclaré à la suite de ces menaces le commandant général de la police de Sao Paulo, le colonel Benedito Meira.
Selon un rapport du parquet de Sao Paulo diffusé la semaine dernière, le PCC brasse 60 millions de dollars chaque année et s’étend jusqu’au Paraguay et en Bolivie, pays frontaliers d’où provient une grande partie de la drogue vendue par l’organisation.
Créé en 1993 par des trafiquants de drogue incarcérés dans le pénitencier de Taubaté (141 kilomètres de Sao Paulo), le PCC est aujourd’hui présent dans 22 des 27 États fédérés du pays et capable de coordonner le trafic de drogue, de commettre des crimes de toutes sortes, de défendre légalement ses membres et de gérer ses finances.
Le PCC compte 6000 membres à l’intérieur des prisons de Sao Paulo et 1600 en liberté. Il compte également 3500 membres dans d’autres États du pays. L’organisation dispose même de son «conseil d’administration» formé par des criminels en liberté qui ne dépendent pas des chefs pour les activités courantes.
Un précédent rapport du Secrétariat national de la sécurité publique (SENASP) du ministère de la Justice avait déjà indiqué en 2012 que le groupe était en plein essor. Selon ce document, 135 des 152 prisons de l’État de Sao Paulo sont contrôlées par le PCC, qui donne ses ordres à ses complices en liberté.
Le PCC est tenu pour responsable d’une vague de violence qui avait fait plus de 300 morts en 2012, dont une centaine de policiers. En 2006, il avait mené une campagne d’attaques contre des postes de police et des bâtiments publics.