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Jésus dit Jésus de Nazareth (8–4 av.-J.C. — 30–33 apr.-J.C.) et appelé également Jésus-Christ par les chrétiens (grec : Iesous Christos), (Jésus vient de l’hébreu signifiant Dieu est salut, et Christ est la traduction grecque du terme hébreu « Messie » (machiakh), celui qui est oint) est le personnage central du christianisme ; il est considéré par les chrétiens comme le Messie et le Fils de Dieu (vrai Dieu et vrai homme, en une seule personne). Les catholiques, les protestants et les orthodoxes le célèbrent religieusement, et même l’adorent en tant que Dieu (deuxième personne de la Trinité) ; d’autres courants chrétiens le célèbrent religieusement en développant des croyances plus variées. Les musulmans le considérent comme le dernier grand prophète avant Mahomet.
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Sa vie
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Les disciples Matthieu, Marc, Luc et Jean ont chacun relaté la vie de Jésus dans quatre Évangiles, qui font partie du Nouveau Testament.
D’après leur témoignage, Jésus naît à Bethléem en Judée. Un recensement ayant été ordonné par un édit de César Auguste, Marie, mère de Jésus, et son époux Joseph, furent contraints de quitter Nazareth en Galilée, pour rejoindre leur village d’origine. La naissance de Jésus à Bethléem accomplirait parfaitement la prophétie de Michée ; certains pensent que cette affirmation serait surtout symbolique, car Bethléem, en hébreu la maison du pain, est réputée « ville de David » où le Messie doit naître. (Voir plus bas pour Nazareth.)
Selon les évangiles de Matthieu et de Luc, Jésus serait né pendant le règne d’Hérode Ier le Grand, alors que Quirinius était gouverneur de Syrie (le seul recensement connu de cette époque eût lieu en l’an 7 av.-J.C.), et serait mort crucifié à Jérusalem en l’an 30 ou 33, sous le mandat du procurateur Ponce Pilate. Il aurait été charpentier (Mc 6 3).
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Les Évangiles canoniques rapportent :
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La naissance virginale, dans les Évangiles de Matthieu Mt 1:18-25 et Luc 1:26-35. Ces passages sont jugés plus tardifs que le reste du texte par une partie des spécialistes (mais sans preuve philologique). Les évangiles établissent également une correspondance entre le récit de la nativité et plusieurs prophéties de l’Ancien Testament ;
la fuite de Joseph, de sa femme et de son enfant en Égypte, avant le massacre des Innocents ; leur retour à Nazareth après la mort d’Hérode (en 4 av. J.-C.) (Mt 2:13-23) ;
la transfiguration avec l’apparition de Moïse et d’Élie (Mt 17 1-8 ; Lc 9 28-36 Mc 9 2-8). L’apparition des personnages de Moïse et de Élie est considérée par certains comme hautement symbolique. Moïse est le fondateur de religion et Élie est à l’époque le prophète le plus aimé du judaïsme. Élie est également réputé n’avoir pas connu la mort, être monté aux cieux de son vivant et devoir revenir en même temps que le Messie. Ce fut également, toujours selon l’Ancien Testament, le sort d’Enoch.
la Passion, c’est-à-dire ses souffrances et sa mort sur la croix (instrument de supplice) ;
la Résurrection constatée au matin de Pâques ;
l’Ascension (c’est-à-dire l’enlèvement de son corps au ciel).
Les quatre évangélistes font le lien avec quelques passages des prophètes des siècles antérieurs (notamment dans le livre d’Isaïe et les Psaumes) comme annonce de la passion et de la résurrection de Jésus, et de son rôle de Messie.
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Les Actes des Apôtres rapportent :
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La Pentecôte, 50 jours après Pâques, à la suite de laquelle les apôtres commencent la diffusion intensive de son message ;
Les débuts de l’Église et de son expansion.
Beaucoup de miracles sont aussi attribués à Jésus, essentiellement des guérisons d’aveugles, de sourds, de lépreux et de paralytiques. En outre, plusieurs résurrections lui sont attribuées : celle de l’esclave d’un centurion romain, celle du fils unique d’une veuve de la ville de Naïn, celle de la fille d’un nommé Jaïrus, et celle de Lazare, son ami, frère de Marthe et Marie.
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Éléments historiques
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Une reconstruction historique d’un crâne aussi âgé et provenant du lieu où a vécu Jésus, par Richard NeaveLe premier historien qui évoque Jésus vers 94 est le juif Flavius Josèphe, né en 39 ap. J.-C. Il n’en a donc pas été le témoin direct, . Si la plupart des historiens s’accordent sur leur authenticité, les écrits sont contestés, car le premier « original » connu de l’historien date du IXe siècle ap. J.-C., fruit de multiples réitérations de moines copistes dont la transparence peut être mise en doute. Il convient cependant de signaler que c’est le cas pour la quasi totalité des auteurs anciens. Par ailleurs, l’historien évoque plusieurs Jésus différents, un nom parfaitement banal de l’époque.
Vers 116, dans ses Annales, l’historien romain Cornélius Tacite écrit : « [le nom de chrétiens] leur vient de Christ, qui, sous Tibère, fut livré au supplice par le procurateur Ponce Pilate. …«
Dans sa Vie des Douze Césars, vers 120, Suétone écrit : « [Claude] chassa de la ville les Juifs qui se soulevaient sans cesse à l’instigation d’un certain Chrestus » Cette opération se passe en 50, environ 20 ans après la mort de Jésus. De plus, Christus et Chrestos sont deux mots différents, l’un signifiant « l’oint » (désignant une personne consacrée), l’autre se traduisant par « le bon » et faisant parfois office de nom propre. La confusion peut cependant ne pas étonner de la part d’un auteur « païen ». Il est à noter que Suétone mentionne ici les Juifs alors qu’il mentionne les chrétiens sous le règne de Néron
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Considérations sur l’historicité de Jésus
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L’existence historique de Jésus a commencé a être contestée au XIXe siècle, depuis Renan, à la suite d’une étude amorcée par Hermann Samuel Reimarus en 1774. En effet, il n’existe aucune authentification historique contemporaine de Jésus.
Historiquement, les références du Nouveau Testament ne prouvent rien. A contrario, l’absence d’évocations de Jésus pendant le Ier siècle en dehors des Évangiles ne prouve nullement qu’il n’existait pas. La Palestine était une colonie mineure et il n’est pas surprenant que son influence eut été insuffisante au début (en ce temps, les exécutés n’avaient pas droit aux feux des projecteurs comme de nos jours ; même la rébellion de Spartacus n’eut pas beaucoup d’échos). Bien d’autres messies ont fini dans les oubliettes de l’Histoire. Pourquoi s’il n’a pas existé, aurait-on jugé utile de l’inventer ? Pourquoi tant d’individus ont-ils cru en lui au point de lui dédier une religion ?
Si le besoin d’un « Dieu mourant » s’était fait sentir, il en existait suffisamment (Osiris, Adonis, Dionysos, Attis, etc.) pour qu’il soit inutile d’en inventer un de plus. La façon dont Jésus est dépeint laisse penser qu’il fut un personnage réel. Aucun auteur de son époque ne se serait donné la peine d’inventer un messie fictif en restant aussi vague et contradictoire sur sa vie et ses enseignements et en imaginant des disciples aussi imparfaits (comme Pierre qui renie trois fois son Maître par lâcheté).
Les contradictions et les bizarreries abondent dans les Évangiles, comme dans la plupart des biographies de personnages historiques. On a vu dans l’absence d’éléments biographiques de Paul la preuve de l’imposture de Jésus. Mais personne n’a jamais suggéré que Paul soit une invention. Or il connaissait des personnes qui avaient rencontré Jésus. Par ailleurs, on peut noter les premiers adversaires du christianisme (tant juifs que romains) n’ont jamais contesté l’existence de son fondateur.
Rares sont encore ceux qui doutent de l’existence de Jésus. Il s’agit surtout d’amateurs, sans aucune fonction universitaire, et qui s’efforcent de convaincre le grand public à défaut des spécialistes ; c’est le cas de Paul-Eric Blanrue, consultant, scénariste et dialoguiste, et occasionnellement exégète ; on cite d’autres noms comme un certain Patrick Dupuy dont on n’arrive pas à savoir ce qu’il a écrit. Autre amateur était le docteur Couchoud qui, outre la médecine et la littérature japonaise, avait comme passe-temps de démontrer que Jésus n’avait jamais existé. Charles Guignebert, professeur à la Sorbonne, s’amusait souvent à se moquer de lui et cet antichrétien notoire ne le faisait certes pas parce que sa religion aurait été offensée : son grand tort, disait-il, c’est qu’il n’avait jamais réussi à convaincre un spécialiste reconnu dont l’adhésion pourrait avoir un sens, et il ajoutait froidement : « L’enthousiasme des incompétents ne compense pas cet échec. » Bien des chercheurs sont tout de même troublés par les ressemblances évidentes du dogme chrétien avec des cultes païens de l’époque.
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Son message
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Selon certains théologiens, le fond du message des évangiles réside dans :
les Béatitudes (selon Matthieu et selon Luc).
les deux commandements : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu » et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », qui constituent un tout indissociable. Autrement exprimé dans : « En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, ne peut pas aimer Dieu qu’il ne voit pas » (Jean VI:20). À noter que ces commandements sont présents dans l’Ancien Testament (Lévitique 19-18: « Tu aimeras ton prochain comme toi-même »). La loi mosaïque reste un socle indiscutable du discours de Jésus rapporté par les évangiles.
l’injonction d’aimer son prochain, fût-il son ennemi.
Le «mystère pascal»: selon les chrétiens, la mort et la résurrection de Jésus.Il prêche l’imminence du Royaume et la nécessité d’une vraie repentance : « Repentez-vous car le royaume des cieux est proche ». (Matthieu IV:17)
L’essentiel du message se trouve certainement dans l’Évangile de Luc au chapitre 4 et aux versets 18 à 21 – un message de paix pour une humanité qui souffre non pas seulement physiquement mais surtout spirituellement à cause de sa décision d’exclure Dieu de sa vie, Jésus vient renouer ce lien au travers de ce message extraordinairement rempli d’amour pour chacun.
Autre formulation dans l’Évangile selon Jean 3, 16 : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle. »
Plus qu’un simple « message », Jésus représente pour les chrétiens la venue de Dieu dans l’humanité, avec l’Incarnation du Verbe, le rachat de l’humanité par la croix, et la victoire sur la mort, par la Résurrection, signifiant le salut.
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Perspectives religieuses
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Christianisme
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Dans la Bible, nous pouvons lire comment les êtres humains ont perdu leur relation avec Dieu (Genèse 1-3), et comment Dieu cherche à retrouver un contact avec eux. Chrétiens et Juifs croient que Dieu agit sur la Terre, par les prophètes, les songes, ou la nature (le buisson ardent de Moïse par exemple) – autrement dit, que Dieu est immanent, aussi bien que transcendant.
Cependant, selon le Nouveau Testament, en Jésus, Dieu a pris la forme d’un être humain, a vécu parmi les hommes pour montrer qui est Dieu et quels sont son amour, ses commandements, son invitation à l’humanité. Voici l’élément distinctif de la vision chrétienne sur Jésus et, par conséquent, sur Dieu.
La vie de Jésus et des premiers chrétiens est racontée dans le Nouveau Testament. Les témoignages de la vie de Jésus se trouvent principalement dans les évangiles, mais il y a aussi des références dans les écrits de Paul -par exemple, la première épître aux Corinthiens. Jésus de Nazareth est souvent appelé « Jésus-Christ ». Le mot « Christ » (grec – équivalent de « Messie » en hébreu) veut dire « Oint de Dieu ». Les Israélites croyaient que Dieu enverrait quelqu’un pour les libérer et instaurer le « Royaume de Dieu », une transformation qui ferait que Dieu deviendrait le seul Roi de la Terre, que les péchés seraient pardonnés, le Temple restauré, que les Romains seraient renvoyés d’Israël. Ils ont appelé cette personne le Messie.
Selon le Nouveau Testament, Jésus était ce Messie, mais ce n’était pas le Messie que les gens autour de lui attendaient. Il était très critique envers les autorités religieuses, ignorait les règles de la Loi quand l’amour le demandait, et passait beaucoup de temps avec les pauvres, les démunis et les rejetés de la société. Il a parlé d’une relation avec Dieu, non par l’intermédiaire des autorités, mais directement. Finalement, les autorités religieuses en ont eu assez, et ont persuadé les Romains de le crucifier. Il est mort sur cette croix et puis enterré.
Selon les Évangiles, Jésus est « ressuscité » le troisième jour après sa mort. Ce n’est pas une question de « revenir à la vie », comme dans certaines mythologies, mais pour les Israélites, un jour viendrait, à la fin du temps, quand tous les justes passeraient de l’autre côté de la mort, vers une vie épanouie, transformée et sans fin sur Terre. La suite de l’histoire commence quand quelques femmes visitent le tombeau et le trouvent vide. Ensuite c’est le chaos généralisé. Beaucoup de gens voient Jésus dans les jours qui suivent. Il est pareil, mais aussi différent. Il mange, mais apparaît également au milieu d’une pièce fermée. Il semble bien qu’il soit « ressuscité ».
Les prophètes avaient annoncé quelqu’un qui mourrait pour les péchés du monde, la résurrection signifie alors que le pardon est possible, et que plus qu’un prophète supplémentaire, Jésus est Dieu lui-même. Pour les premiers Chrétiens – ceux qui ont cru en Jésus – sa mort et sa résurrection permettent ainsi une relation restaurée avec Dieu, non par des intermédiaires religieux, mais directement par Jésus.
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Islam
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Le Coran nomme Jésus Îssâ.
L’islam considère Jésus comme un prophète majeur contrairement aux chrétiens qui considèrent Jésus comme l’incarnation d’une personne divine. Il n’est ni Dieu, ni fils de Dieu (Coran V; 17). Il est loué à de multiples reprises dans le Coran. Le Coran précise qu’il est né de Marie (Coran II; 87), qu’il est le Messie, que Marie est mère et vierge (Coran III; 45-47 ou XXI; 91) et qu’elle est sœur d’Aaron (XIX, 28), à comprendre comme « de la descendance » d’Aaron. Jésus présenterait la particularité d’avoir parlé dès sa naissance, au berceau. Jésus ne serait pas mort sur la croix, mais une autre personne a été crucifiée à sa place (« ce n’était qu’un faux semblant ») (Coran IV; 157), Dieu ayant élevé Jésus vers Lui. Cette croyance est probablement inspirée du docétisme. Il a confirmé les enseignements de la Torah et il aurait annoncé la venue deMahomet (Coran LXI; 6) sous le nom de Ahmad. Il serait monté vivant auprès de Dieu, c’est lui qui reviendra pour annoncer le jugement dernier. Il ne reviendra pas en tant que prophète, mais en tant que guide et juge de la communauté des croyants, musulmans ou non. Il reviendra peu avant la venue du Mahdi selon la croyance chiite.
L’historien traditionaliste Tabarî (839-923) raconte à propos de la crucifixion l’épisode suivant (sans se soucier des textes selon lesquels la mise en croix de Jésus, supplice romain, a été effectuée par les Romains) :
Les juifs traînèrent Îsâ à un endroit où ils avaient préparé une croix pour le crucifier, et un grand nombre de juifs se rassemblèrent autour de lui. Ils avaient un chef nommé Yesû’a, qui était également parmi eux. Quand ils voulurent attacher Îsâ à la croix, Dieu l’enleva à leurs regards et donna la forme et l’aspect de Îsâ à Yesû’a, leur chef. […] Quand ils regardèrent, ils virent Josué entièrement ressemblant à Îsâ, et ils le saisirent. Il dit : Je suis Josué. Ils répondirent : Tu mens; tu es Îsâ, tu t’es dérobé à nos regards par la magie ; maintenant la magie est passée et tu es devenu visible. Il protesta en vain qu’il était Josué ; ils le tuèrent et l’attachèrent à la croix.
Quant à Îsâ, Dieu l’éleva, au ciel comme il est dit dans le Coran : « Ils ne l’ont pas tué et ils ne l’ont pas crucifié, mais ce n’était qu’un faux semblant. » (Coran IV; 156).
Tabarî (La Chronique, De Salomon à la chute des Sassanides)
Dans le Coran, le mot le plus fréquemment utilisé pour désigner les chrétiens est nasârâ.
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Littérature apocryphe
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Un nombre certain de textes anciens ou plus récents, qui n’ont pas été retenus dans le canon néotestamentaire, mais qui nous sont connus depuis plusieurs siècles déjà, révèlent une vision parfois très différente qu’avaient certains courants des premiers siècles de notre ère (ou, anciennement comme récemment, des contre-conceptions) vis-à-vis de Jésus par rapport au Jésus traditionnellement connu par les évangiles canoniques.
La littérature apocryphe varie grandement en styles et dans les conceptions de Jésus : détails sur son enfance et ses parents (protévangile de Jacques), une descente aux enfers (actes de Pilate), un Jésus maître de sagesse ou initiateur ésotérique (évangile de Thomas), ou encore simple prophète (évangile de Barnabé) plutôt qu’envoyé de Dieu, etc.
La critique textuelle nous donne aujourd’hui l’affirmation d’une fiabilité documentaire et/ou une ancienneté souvent bien supérieures pour les évangiles canoniques, et parallèlement, des datations tardives (p.ex., l’évangile de Barnabé est datée du Moyen Âge) pour nombre d’écrits apocryphes. Sur le plan du contenu, la comparaison entre les évangiles canoniques et les apocryphes, et des apocryphes entre eux, pousse la majorité des savants à conclure à des motivations sectaires développées par les uns et par les autres, soit contre les hérésies (du côté du christianisme officiel – tels les Oracles sybillins), soit contre le christianisme dominant (du côté des courants divergeants, souvents concurrents entre eux). Il faut ajouter que l’érudition a, pour bon nombre des écrits de la littérature apocryphe, conclu à des pseudépigraphes (parfois très tardifs), inspirés de littératures anciennes mais souvent inauthentiques (comme l’évangile de Barnabé, l’Évangile de Thomas, ou – mais cela est disputé – l’évangile de Marie).
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Témoins de Jéhovah
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Pour les Témoins de Jéhovah, Jésus est le Fils de Dieu, la première de ses œuvres, mais non Dieu lui-même. Il est son Fils le premier engendré par le Père. Ils suivent ainsi la doctrine arianiste développée dès le premier siècle.
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Son nom
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Jésus est une translittération grecque d’un diminutif araméen de Yehoshuah ou Yeshoua, traduit également par Josué (hébreu: yehōšu`a). Le sens du mot est Dieu sauve, Dieu est salut, salut, santé, aisance financière.
Le nom Jésus est souvent utilisé pour désigner Jésus de Nazareth également nommé Jésus-Christ.
Il est attesté comme prénom pour Barabbas, le chef de guerre libéré par Ponce Pilate dans le texte de l’Évangile selon Matthieu XXVII:16-17 et comme prénom pour Ben Sirach, l’auteur du Siracide, livre de sagesse de la Bible. Le nom AbIeschwa est aussi attesté et signifie mon père est aisé. (Source BDB-THAYER)
Dans ses textes, Flavius Josèphe cite plusieurs individus nommés Jésus, parmi lesquels on note :
« Jésus, fils de Sapphas, un des grands-prêtres », gouverneur d’Idumée et également « premier magistrat de Tibériade » (Guerre des Juifs, Livre II, XX.4 et XXI.3 et livre III)
Jésus, un des grands-prêtres (Guerre des Juifs, Livre VI, II.2) peut-être le même que le prêtre « Jésus, fils de Thebouthi » (Guerre des Juifs, Livre VI, VIII.3)
« Jésus, fils d’Ananias » qui prononce des présages contre Jérusalem (Guerre des Juifs, Livre VI, V.3)
un « Jésus, fils de Josédec, le grand-prêtre » contemporain de Darius (Antiquités juives, livre XI, III.1)
Jésus, fils du grand prêtre Onias, qui hellenisa son nom en Jason, contemporain d’Antiochos Épiphane (Antiquités juives, livre XII, V.10)
1. La traduction œcuménique de la Bible indique « De nombreux manuscrits omettent le mot Jésus devant Barrabas. »
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Nazareth
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Pour de nombreux historiens, Jésus, connu sous le nom de « Jésus le nazaréen », serait né autour de l’année 6 av. J.-C. à Nazareth, que les évangiles citent souvent sous la forme hellénisée nazara. Le « nazarénien » (Nazarenos, en grec) est donc l’homme du village de Nazareth. Dans les évangiles, Jésus est aussi désigné comme « nazoréen ». Ce terme est rappoché de l’hébreu nazîr, abstinent, ermite qui désigne un homme lié à Dieu par une promesse particulière. Une dérivation de neser, descendant, rejeton est moins convaincante.
Nazaréens semble la désignation sous laquelle sont connus les premiers chrétiens ; Le pouvoir romain ne les considérait alors que comme une dissidence juive susceptible de troubler l’ordre public. Un passage des Actes des Apôtres rapporte qu’un certain Tertulle accuse l’apôtre Paul en ces termes (Actes XXIV; 5) :
« Nous avons trouvé cet homme, qui est une peste, qui excite des divisions parmi tous les Juifs du monde, qui est chef de la secte des nazaréens ».
Le terme aurait été utilisé par l’empereur Julien l’apostat sur son lit de mort : « Tu as gagné, Nazaréen! » (Julien avait essayé de restaurer, après Constantin, le culte des anciens dieux romains).
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