Donald Trump n’a pas encore atteint la majorité de 1237 délégués requise pour décrocher l’investiture de façon automatique, mais la probabilité qu’il y parvienne d’ici aux dernières primaires du 7 juin a fortement augmenté.
M. Trump obtiendra au moins 45 des 57 délégués en jeu dans l’Indiana, et un peu moins de 200 délégués lui seront nécessaires dans les prochaines primaires pour remporter l’investiture avant la convention républicaine.
Ne ménageant pas leurs attaques l’un envers l’autre, le favori Donald Trump et son principal rival Ted Cruz ont échangé des insultes et des accusations, mardi, alors que les électeurs de l’Indiana se rendaient aux bureaux de scrutin.
Du côté démocrate, le sénateur du Vermont Bernie Sanders tente d’obtenir une trop rare victoire contre Hillary Clinton, bien qu’un gain dans l’Indiana risque peu de ralentir la marche de l’ancienne secrétaire d’État vers la nomination. La lutte était très serrée dans cet État comptant 92 délégués pour les démocrates, M. Sanders ayant une légère avance selon des résultats préliminaires.
Avant mardi soir, Mme Clinton comptait 91 % des délégués dont elle a besoin pour devenir la première femme désignée candidate à la présidence par un grand parti.
En milieu de soirée, M. Sanders a pris la parole à Louisville, dans le Kentucky, soutenant que sa campagne recueillait la plus large partie des votes des 45 ans et moins, lui faisant dire que les idées pour lesquelles il se bat sont les « idées de l’avenir du pays, et du Parti démocrate ». Il a dit croire que les inégalités constituaient le plus grand enjeu moral, économique et politique de l’ère moderne.
Cruz et Trump échangent les insultes
M. Cruz, sénateur du Texas, qui fait face à un moment critique de sa difficile campagne, a qualifié avant le vote M. Trump d’homme d’affaires « amoral », de « menteur pathologique » et a prévenu que le pays pourrait « plonger dans le précipice » s’il était élu président.
M. Trump, de plus en plus confiant dans ses chances de décrocher la nomination, a rétorqué que M. Cruz n’avait « pas le tempérament pour être président des États-Unis ». Plus tôt mardi, M. Trump a ressorti des allégations non fondées selon lesquelles le père du sénateur du Texas, Rafael Cruz, était présent sur une photo prise en 1963 avec l’assassin de John F. Kennedy, Lee Harvey Oswald – faisant référence à une information d’abord publiée par le National Enquirer.
Ces échanges musclés surviennent alors que les occasions pour M. Cruz – et celles du troisième candidat, le gouverneur de l’Ohio John Kasich – de bloquer la voie à M. Trump s’amenuisent. Alors que la primaire dans l’Indiana semblait il n’y a pas si longtemps être une belle occasion pour M. Cruz de regagner du terrain, des conseillers semblaient pessimistes quant aux perspectives de victoire.
Pourtant, une alliance stratégique annoncée il y a un peu plus d’une semaine fait en sorte que l’équipe de M. Kasich n’a pas fait campagne dans l’Indiana, pendant que l’équipe de M. Cruz s’engage à faire de même pour M. Kasich au Nouveau-Mexique et dans l’Oregon, plus tard dans la course.
M. Trump remporte avec l’Indiana une septième primaire consécutive et compte 80 % des délégués nécessaires pour obtenir la nomination républicaine. MM. Cruz et Kasich ne peuvent soutirer le premier rang à M. Trump, et peuvent seulement espérer empêcher M. Trump d’obtenir les 1237 délégués requis au terme des primaires et forcer un vote imprévisible lors de la convention en juillet.
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