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Drapeaux français en main, les partisans du nouveau président Emmanuel Macron ont salué son score face à la candidate d’extrême droite, Marine Le Pen sous un ciel gris et plombé.
Cris de joie et mer de drapeaux français: des milliers de partisans rassemblés dimanche soir sur l’esplanade du musée du Louvre, au coeur de Paris, ont fait un triomphe à Emmanuel Macron, venu fêter avec eux sa victoire à la présidentielle française.
«Ce soir c’est l’Europe, c’est le monde qui nous regardent, ils attendent que nous défendions partout l’esprit des Lumières», lance le président élu centriste devant une foule enthousiaste après être arrivé sur scène au son de L’Ode à la joie de Beethoven, l’hymne européen.
Vainqueur face à la candidate d’extrême droite Marine Le Pen, M. Macron, 39 ans, a auparavant traversé la cour du musée du Louvre, seul, le visage grave, pour rejoindre la tribune, où il promet qu’il fera tout pour que les Français «n’aient plus aucune raison pour voter pour les extrêmes».
«Vous avez choisi l’audace, cette audace, chaque jour, nous la poursuivrons», a encore clamé l’ancien ministre de l’Économie. «La tâche est immense et imposera de continuer à être audacieux».
À la fin de son discours ponctué de «V» de la victoire, le candidat est rejoint sur scène par son épouse Brigitte, visiblement très émue, toute sa famille et une poignée de militants des premiers jours pour une Marseillaise.
«On n’a pas tous le même avis, pas les mêmes idées, mais l’essentiel c’est qu’on vive ensemble, c’est ce que j’ai retenu de son discours», confie Nadia, 27 ans, musulmane et d’origine marocaine, drapeau bleu blanc rouge noué dans les cheveux.
Deux partisans d’Emmanuel Macron célèbrent sa victoire à l’extérieur du Louvre.
«Bénéfice du doute»
«C’est un symbole d’espoir, c’est la jeunesse. C’est comme Obama il y a huit ans: ça sera le quinquennat de l’espoir», estime, lui, Jean-Luc Songtia, 36 ans, chauffeur de VTC, devant la célèbre pyramide de verre du Louvre.
L’annonce sur écran géant de la victoire d’Emmanuel Macron, jamais élu auparavant, avait été accueillie en début de soirée par des «On a gagné!», «Macron président!», entonnés par une foule électrisée, parsemée de tee-shirts jaunes et bleus frappés du sigle du mouvement «En marche!», fondé il y a quelques mois.
«Je suis très heureux!», avoue Antoine, 23 ans, tout en refusant de siffler Marine Le Pen lorsque la candidate du Front National apparaît sur l’écran géant: «Macron a dit «Ne les sifflez pas»».
«Il l’a tuée tout simplement… J’étais sûr qu’elle n’allait pas dépasser les 40%», affirme Abdel Oukil, 31 ans, dans un grand sourire.
Faten Ali, 23 ans qui vient du Yémen et a demandé l’asile en France, a, elle, les larmes aux yeux. «Je suis étrangère… Je suis très rassurée».
Antoine Legleuher, 26 ans, est plus circonspect. «On va lui laisser le bénéfice du doute et voir ce qu’il peut faire», dit cet employé dans la finance, qui n’a voté «ni par adhésion ni par défaut»: «Je suis entre les deux».
À minuit, la ferveur populaire est déjà retombée. Nombre de partisans pro-Macron se sont déjà dispersés, laissant derrière eux quelques centaines de personnes, en majorité des jeunes, restés pour danser au son du mix d’un DJ.