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Jorge Mario Bergoglio (1936-2025)
Cité du Vatican – La mort du pape François lundi matin (21 Avril 2025) au Vatican à 88 ans a suscité une vague d’émotion à travers le monde en faveur de cet Argentin au franc-parler, populaire chez les fidèles mais aussi critiqué au sein de l’Église catholique.
Agence France-Presse
De l’Iran à l’Allemagne en passant par les États-Unis, l’UE, l’ONU, le Liban, Israël ou l’Autorité palestinienne, les dirigeants du monde entier lui ont rendu un hommage unanime.
Mais ce sont avant tout les fidèles qui ont été touchés en plein cœur en ce lundi de Pâques, fête la plus importante de l’année. Comme à Gaza, où Ibrahim Al-Tarazi, un catholique de 33 ans, a déploré « une nouvelle déchirante et choquante pour tous les chrétiens à Gaza et en Palestine ». « Nos cœurs sont brisés ».
À Buenos Aires, la ville natale de Jorge Bergoglio, Juan Jose Roy, un retraité de 66 ans, a confié à l’AFP son désarroi. « C’est très dur, parce qu’une personne qui se souciait des plus démunis est morte et nous laisse seuls ». « La seule chose qui m’apaise, c’est qu’il ait pu dire au revoir au monde hier à Pâques », a-t-il ajouté.
Le corps de François sera mis en bière à 14 h (heure de l’Est) dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où il vivait depuis son élection en 2013, pour la constatation officielle du décès, après quoi le Vatican devrait communiquer sur les causes de sa mort. Ses appartements seront placés sous scellés en soirée.
La dépouille devrait être exposée à la basilique Saint-Pierre à partir de mercredi et la date des funérailles – qui devraient se tenir entre vendredi et dimanche selon la Constitution apostolique – sera décidée mardi par les cardinaux, qui tiendront une première réunion mardi matin.
À Rome en fin d’après-midi, des milliers de fidèles et curieux affluaient vers la place Saint-Pierre afin de faire la première prière publique pour François, prévue à 19 h 30 (13 h 30 heure de l’Est).
C’est le cardinal camerlingue, l’Irlando-Américain Kevin Farrell, chargé de gérer les affaires courantes jusqu’à l’élection d’un nouveau pape, qui a annoncé la mort de François : « Ce matin à 7 h 35 (1 h 35 heure de l’Est), l’évêque de Rome, François, est retourné à la maison du Père. Il a dédié toute sa vie au service du Seigneur et de son Église ».
Le pape argentin était sorti de l’hôpital le 23 mars après avoir été hospitalisé pendant 38 jours pour une double pneumonie, sa quatrième et plus longue hospitalisation depuis son élection.
En dépit de l’avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois, il avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours.
Apparu épuisé dimanche, à l’occasion des célébrations de Pâques, il s’était tout de même offert un bain de foule en « papamobile » sur la place Saint-Pierre.
Le visage fermé, il avait été contraint de déléguer la lecture de sa bénédiction à un collaborateur, prononçant à peine quelques mots, à bout de souffle.
« J’étais là par hasard, j’ai entendu la nouvelle dans un magasin à la radio, c’est un grand pape qui est parti », a confié à l’AFP Fabio Malvesi, 66 ans, sur la place Saint-Pierre. « Il a changé bien des choses, brisé des barrières, c’était une grande personne, simple. »
Problèmes de hanche, douleurs au genou, opérations, infections respiratoires : le pape, qui se déplaçait en fauteuil roulant, affichait une santé déclinante mais avait tenu à maintenir un rythme effréné.
Le rituel du Vatican prévoit des obsèques quatre à six jours après le décès et un délai de 15 à 20 jours pour organiser le conclave, lors duquel les 135 cardinaux électeurs, dont environ 80 % choisis par François lui-même, auront la lourde tâche d’élire son successeur.
François avait révélé fin 2023 qu’il souhaitait être inhumé dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, dans le centre de Rome, plutôt que dans la crypte de la basilique Saint-Pierre, une première depuis plus de trois siècles.
Les alertes sur sa santé s’étaient multipliées ces derniers mois, alimentant les spéculations sur une possible renonciation dans la lignée de son prédécesseur Benoît XVI.
Le chef spirituel de près de 1,4 milliard de catholiques avait déjà connu deux hospitalisations en 2023, dont une pour une lourde opération de l’abdomen, et avait été contraint d’annuler plusieurs engagements ces derniers mois.
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