Un projet de loi pour supprimer les subventions américaines aux grandes compagnies pétrolières va être examiné au Sénat, un sujet sensible à moins de huit mois des élections de novembre, en plein débat aux États-Unis sur les prix élevés de l’essence.
Dans un vote procédural lundi soir, les sénateurs ont approuvé par 92 voix contre quatre une motion ouvrant la voie à des débats.
«Il est temps pour nous de cesser de gaspiller l’argent des contribuables dans des subventions pétrolières et d’utiliser cet argent dans l’énergie propre, les emplois, et la réduction du déficit», a estimé le sénateur démocrate Robert Menendez, l’un des principaux auteurs du projet de loi devant le Sénat lundi peu avant le vote.
De son côté, la Maison-Blanche a annoncé lundi dans un communiqué qu’elle soutenait le projet de loi. «À l’heure des choix nécessaires pour la réduction du déficit, le pays ne peut tout simplement pas se permettre (d’accorder) ces subventions inutiles», précise le communiqué.
Le texte qui viserait les cinq grandes compagnies pétrolières Exxon Mobil, Shell, BP, Chevron et Conoco Phillips mettrait fin aux subventions fédérales, versées sous forme d’avantages fiscaux, et dégagerait plus de 20 milliards de dollars sur 10 ans qui seraient notamment redirigés vers la réduction du déficit.
Selon les démocrates partisans de la suppression des avantages fiscaux des grandes compagnies pétrolières, les cinq grandes compagnies pétrolières ont engrangé près de 1000 milliards de dollars de profits et des dizaines de milliards de dollars de subventions.
En revanche, les républicains qui disposent d’une minorité de blocage au Sénat devraient s’opposer au projet des démocrates.
«Nous allons utiliser cette occasion pour expliquer à quel point les démocrates sont coupés de la réalité sur les prix de l’essence», a dit le chef de la minorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell, lundi.