À sept mois de la présidentielle du 6 novembre, le président démocrate devait mettre à profit un discours organisé par l’agence Associated Press pour mettre en pièces les projets budgétaires de ses rivaux.
«Sous couvert de vouloir réduire le déficit, ils cherchent en fait à imposer une transformation radicale à notre pays», a déclaré M. Obama, selon des extraits de son discours diffusés à l’avance. «Il s’agit ni plus ni moins de darwinisme social».
En cause: les projets fiscaux préparés par le représentant républicain Paul Ryan, qui propose de réformer l’assurance maladie des plus âgés, de réduire l’impôt sur les sociétés et de ramener le taux maximal d’imposition sur les plus riches à 25%.
Les républicains expliquent que ces réformes permettraient de dynamiser la croissance, de créer des emplois, de réduire le déficit budgétaire et de consolider sur la durée les systèmes d’assurance maladie et d’assurance retraite.
Mais M. Obama a estimé que de tels projets sanctionneraient la classe moyenne et contribueraient à enrichir davantage les plus aisés.
«Cela est contraire à toute notre histoire, celle d’une terre d’opportunités et d’ascension sociale pour tous ceux qui sont prêts à travailler pour y parvenir», a estimé le président sortant, qui s’exprimait alors que les électeurs républicains se prononçaient mardi pour désigner leur candidat à la présidentielle à Washington et dans deux États du pays (Maryland et Wisconsin).
«En s’attaquant à tout ce dont nous avons besoin pour bâtir une économie sur le long terme, comme l’éducation et la formation, la recherche et le développement, c’est une recette pour le déclin», a martelé M. Obama.