Les nouvelles inscriptions au chômage aux États-Unis ont poursuivi leur baisse, atteignant leur niveau le plus bas depuis quatre ans, selon des chiffres publiés jeudi par le gouvernement.
En données corrigées des variations saisonnières, le département du Travail a estimé à 357 000 les demandes d’allocations déposées dans le pays lors de la dernière semaine de mars, du jamais vu depuis avril 2008.
Il y avait eu 363 000 nouvelles inscriptions (chiffre révisé) la semaine précédente, et les analystes prévoyaient une baisse à 355 000.
La décrue des inscriptions au chômage confirme l’embellie du marché du travail américain depuis l’automne, qui a fait chuter le taux de chômage à 8,3% en février contre 9,1% en août.
Le département du Travail doit publier vendredi son estimation du taux de chômage en mars. En moyenne, les économistes le voient se maintenir pour le troisième mois de suite à 8,3%.
Les économistes sont divisés pour savoir si le chômage peut se remettre à baisser significativement cette année aux États-Unis.
Selon un compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve Fédérale américaine (Fed) le 13 mars, cette question a suscité un débat important entre dirigeants de l’institution. Certains étaient persuadés que les perspectives étaient bonnes, d’autres qu’il fallait rester prudent vu la relative rareté des offres d’emplois et l’importance du chômage de longue durée.
Un autre chiffre publié jeudi laissait penser à une conjoncture plutôt favorable. Selon le cabinet de reclassement Challenger, les employeurs implantés aux États-Unis ont annoncé en mars 37 880 suppressions d’emplois, soit 27% de moins qu’en février, et 9% de moins qu’en mars 2011.