Le probable adversaire républicain de Barack Obama à l’élection américaine de novembre, Mitt Romney, a réaffirmé mercredi son opposition au mariage homosexuel après les déclarations du président en faveur des unions entre personnes du même sexe. Mitt Romney, qui devrait être investi par son parti en août pour affronter Barack Obama le 6 novembre, a indiqué sur une chaîne de télévision locale qu’il n’était « pas en faveur du mariage entre personnes du même sexe ni des unions civiles si elles ne diffèrent du mariage que par le nom ».
L’ancien dictateur du Panama Manuel Noriega, 78 ans, emprisonné dans son pays pour violations des droits de l’homme, a été de nouveau hospitalisé mercredi pour des problèmes respiratoires, a annoncé une de ses filles.
« Ils l’ont emmené à l’hôpital parce qu’il est atteint d’une bronchite accompagnée d’une forte fièvre », a annoncé Thays Noriega, la cadette des trois filles de l’ancien dictateur (1983-1989). Après plus de 20 ans d’emprisonnement aux Etats-Unis, puis en France, Manuel Noriega purge actuellement trois autres peines de 20 ans au Panama, pour sa responsabilité dans la mort et la disparition d’opposants sous son régime.
Il est également dans l’attente de nouveaux procès, pour la mort d’un syndicaliste (Heliodoro Portugal en 1970) et d’un guérillero américain (Everett Clayton Kimble en 1969) alors qu’il était à la tête du service de renseignements du Panama, entre 1968 et 1983.
L’armée syrienne a ouvert le feu mercredi matin à la frontière avec le Liban, tuant une femme de 75 ans et blessant sa fille, ont rapporté des habitants et un médecin de la ville libanaise d’Al Kaa. La victime a reçu une balle à la tête et sa fille de 33 ans a été blessée par balle au ventre alors que les deux femmes se trouvaient à proximité d’une mosquée dans cette région frontalière rurale et montagneuse, ont déclaré des habitants.
Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) évalue à 24.000 le nombre de Syriens réfugiés au Liban depuis 14 mois. Un cadreur d’une chaîne de télévision libanaise avait été tué
dans des circonstances similaires le mois dernier. Les bombardements de l’armée syrienne touchent parfois le territoire libanais et les Libanais affirment voir de temps en temps des soldats syriens traverser la frontière pour poursuivre des rebelles.
Un avion Superjet 100, fabriqué par le groupe russe Soukhoï et transportant 46 personnes, a disparu des écrans radars lors d’un vol de démonstration au-dessus de Jakarta, a-t-on appris auprès des services de secours indonésiens. « L’appareil a disparu des écrans radars dans la région de Bogor au sud de Jakarta. Nous poursuivons les recherches et nous ne savons pas s’il s’est écrasé ou non », a déclaré à l’AFP Gagah Prakoso, porte-parole de l’Agence nationale des opérations de secours.
L’avocat aveugle Chen Guangcheng a mis au défi mercredi le gouvernement central de prouver qu’il n’était pas responsable de son assignation à résidence pendant près de deux ans dans son village du Shandong (est), mais que celle-ci était le fait des autorités locales.
« Le gouvernement central doit prouver qu’il n’est pas derrière mon traitement dans le Shandong », a déclaré par téléphone depuis son lit d’hôpital le dissident, blessé au cours de son évasion fin avril avant de trouver refuge pendant six jours à l’ambassade des Etats-Unis à Pékin. Aux autorités, « j’ai dit que si elles n’enquêtaient pas, tout le monde penserait qu’elles ont ordonné » ma mise en résidence surveillée, a-t-il ajouté.
Dix membres présumés d’un groupe suprémaciste blanc, le Front américain, ont été arrêtés en Floride au cours d’une série d’opérations de la police, a-t-on appris mardi auprès des autorités. Le coup de filet a été lancé sur la foi de renseignements obtenus par un informateur qui a infiltré l’organisation néonazie il y a près d’un an et demi.
« Le Front américain est une organisation paramilitaire, antisémite et suprémaciste liée au mouvement skinhead et est considéré comme une organisation terroriste intérieure », peut-on lire dans des documents remis à la justice. Le chef présumé du groupe, Marcus Faella, 39 ans, « planifiait et préparait le Front américain pour une guerre des races qu’il juge inévitable ». Il a, toujours selon les autorités, exprimé « son intention de tuer des juifs, des immigrés et des membres de minorités ».
La grande organisation américaine de défense des droits civiques ACLU a applaudi mardi Twitter, qui a refusé de livrer à la justice des données de ses utilisateurs comme l’exigeaient les autorités. Ce faisant, Twitter défend la liberté d’expression, « c’est très important », a souligné un avocat de l’ACLU, Aden Fine.
Lundi, Twitter a fait valoir dans une motion de justice déposée devant un tribunal d’Etat de New York, que le forcer à livrer des données de ses utilisateurs irait à l’encontre du droit fédéral et priverait les internautes de droit de propriété sur les messages qu’ils publient sur Twitter.
Le dossier concerne un utilisateur du service de microblogs, Malcolm Harris, qui est poursuivi par les autorités pour trouble à l’ordre public à la suite d’une manifestation du mouvement Occupy Wall Street sur le pont de Brooklyn l’an dernier.
Au moins deux gardes du siège du gouvernement libyen au centre de Tripoli ont été tués et plusieurs autres blessés mardi,
dans une attaque menée par des ex-rebelles réclamant des primes, a indiqué un responsable du ministère de l’Intérieur. « Entre deux et quatre gardes ont été tués et il y a eu plusieurs blessés », a déclaré ce responsable sous couvert de l’anonymat.
Des dizaines d’ex-rebelles ont attaqué mardi le siège de gouvernement à Tripoli, encerclant le bâtiment et tirant dessus, pour réclamer leur part des primes distribuées aux rebelles ayant combattu l’ancien régime, a indiqué plus tôt un responsable du gouvernement. « Un grand nombre d’hommes armés encerclent le bâtiment. Ils ont tiré dessus avec des armes, dont des canons anti-aériens », a indiqué ce responsable qui trouvait dans les locaux au moment de l’attaque. « Un groupe a réussi à entrer dans le bâtiment et il y a eu des tirs à l’intérieur », a-t-il ajouté, affirmant ne pas être en mesure d’indiquer s’il y a eu des victimes.
Selon des témoins, des voitures armées encerclent le siège du gouvernement et ont fermé toutes les routes autour du bâtiment, provoquant des embouteillages alors que des tirs continuent à être entendus dans le quartier. Interrogé par l’AFP, le porte-parole du gouvernement Nasser al-Manaa a minimisé ces violences. « Ils sont maintenant en réunion avec le ministre de la Défense pour trouver une solution », a-t-il ajouté, sans autre détail.
La présidente du Kosovo Atifete Jahjaga a refusé mardi de promulguer la loi sur le nouveau Code pénal dont plusieurs articles menacent, selon elle, la liberté des médias et a demandé au parlement de la réexaminer. La décision de réexaminer le Code pénal a été prise en raison de deux articles de loi « qui sont en opposition totale » avec la Constitution, a indiqué Atifete Jahjaga dans un communiqué.
Les articles litigieux sont également contraires à la Convention européenne des droits de l’homme, ajoute le communiqué. Le nouveau Code pénal, adopté en avril, prévoyait entre autres, que les journalistes pouvaient être forcés à dévoiler leur sources sur ordre d’un tribunal. Il prévoyait aussi des peines allant jusqu’à trois ans de prison si un tribunal venait à établir que des articles de presse avaient « incité à commettre des actes criminels ».
Les journalistes kosovars dénoncent ces dispositions du Code pénal alors que l’ONG Reporters sans frontières les avaient qualifiées d' »inacceptables » et appelé Atifete Jahjaga « à refuser de la signer ». La mission de l’OSCE au Kosovo a salué, dans un communiqué, la décision de la présidente et appelé « le Parlement à réexaminer cette loi, notamment les dispositions qui ont provoqué l’inquiétude des médias et des organisations de protection de la liberté des médias ».
Le collectif de naufragés français du Costa Concordia a signé, via ses avocats, un accord avec le groupe pour l’indemnisation des victimes,
selon une information de France Inter. Le protocole, conclu le 17 avril, prévoit que les 235 passagers français regroupés dans ce collectif recevront 8.000 euros dans les prochains jours. Une provision en attendant que le préjudice individuel de chacun soit évalué.
L’avocat du collectif, Me Bernard Courtois, a indiqué avoir déjà reçu plus de 2 millions d’euros et qu’il reversera dès mercredi leur part aux passagers. Les avocats ont désormais cinq mois « pour examiner les dossiers de chacun et formuler une demande de préjudice matériel ou « d’angoisse » », précise France Inter.
La compagnie s’est engagée à payer les frais d’avocat et de psychologue des naufragés. Et n’a par ailleurs pas exigé que les passagers indemnisés renoncent à des poursuites pénales ou à l’étranger.
L’ouverture du nouvel aéroport international Berlin-Brandebourg Willy Brandt (BER), prévue le 3 juin, doit être reportée sine die pour tester la protection anti-incendies, ont annoncé mardi les responsables du projet.
Cet aéroport, qui doit remplacer les deux plate-formes berlinoises actuels de Tegel et Schönefeld et aurait dû être inauguré l’automne dernier, pourrait ouvrir « après l’été », ont indiqué ces responsables lors d’une conférence de presse.
Un examen du dispositif anti-incendie fait état de « défaillances techniques », ont expliqué les autorités. « Ce n’est pas un jour heureux pour l’aéroport Willy Brandt », a réagi le maire de la ville-Etat de Berlin, Klaus Wowereit, président du Conseil d’administration de l’aéroport.
Interpol a diffusé mardi une « notice rouge » à la demande des autorités irakiennes à l’encontre du vice-président irakien, Tarek al Hachémi, accusé « d’avoir financé et planifié des attaques terroristes ». En décembre, Tarek al Hachémi, un sunnite, s’était enfui de Bagdad après que le gouvernement du Premier ministre Nouri al Maliki, qui appartient à la majorité chiite, l’a accusé d’avoir dirigé des groupes armés sunnites.
Tarek al Hachémi, qui dément ces accusations, refuse d’être jugé par un tribunal bagdadi, selon lui aux ordres de Nouri al Maliki, son principal accusateur. La « notice rouge » ne constitue pas un mandat d’arrêt international mais invite les forces de police des 190 pays membres d’Interpol à contribuer à localiser l’individu visé et à le remettre aux mains de la justice.
Selon certaines rumeurs, le vice-président irakien se trouverait à Istanbul. La Turquie, membre d’Interpol, n’a pas réagi dans l’immédiat.
La députée de l’opposition birmane
Aung San Suu Kyi, longtemps maintenue en résidence surveillée, a obtenu un passeport et peut désormais voyager à l’étranger pour la première fois depuis 1988, a indiqué mardi un responsable de son parti.
Nyan Win, porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), a indiqué avoir été informé vendredi que la lauréate du prix Nobel de la paix avait reçu le document. « C’est son premier passeport depuis 20 ans, j’ai l’impression que tout est redevenu normal désormais », a-t-il ajouté.
Le président vénézuélien Hugo Chavez, soigné à Cuba pour un cancer, a rompu le silence qu’il observait depuis une semaine pour affirmer à ses compatriotes qu’il assumait l’intégralité de ses fonctions et qu’il rentrerait bientôt à Caracas. « Je gouverne, j’assume mes responsabilités de chef de l’Etat mais dans une situation exceptionnelle où je resterai à l’étranger pendant les tout prochains jours », a dit Chavez, qui est âgé de 57 ans, lors d’une intervention téléphonique sur l’antenne de la télévision publique vénézuélienne.
« Je serai bientôt de retour », a-t-il ajouté lors de cette conversation d’une trentaine de minutes. La nature et la gravité de son cancer n’ont pas été dévoilées, et Hugo Chavez devrait en théorie en avoir terminé avec les cinq séances prévues de radiothérapie.
Le primat de l’église catholique irlandaise a présenté ses excuses lundi aux victimes d’un prêtre pédophile mais a balayé les appels à la démission lancés après la diffusion d’un documentaire selon lequel il a tu ses méfaits.
La BBC, dont l’enquête a été diffusée mardi, affirme que l’une des victimes nommée Brendan Boland a donné en 1975 les noms et adresses des enfants abusés par le père Brendan Smyth au cardinal Sean Brady, qui n’a rien fait pour les protéger.
« Je lui présente mes excuses (à Brendan Boland) sans hésiter ainsi qu’à toutes les victimes », a déclaré le prélat interrogé lundi par la télévision publique. Trois des quatre grands partis irlandais ainsi que le vice-Premier ministre nord-irlandais Martin McGuinness l’ont invité à renoncer à ses fonctions. « J’ai entendu ces appels mais j’ai aussi entendu ceux, très nombreux, des gens qui veulent que je reste (…) Je conserve mes responsabilités », a ajouté le cardinal.
Deux des victimes dont l’identité lui a été communiquée ont continué à subir les sévices du prêtre longtemps après l’enquête menée par l’Eglise et les sévices commis par le père Smyth, décédé en 1997, se sont poursuivis pendant quinze ans.
La Maison Blanche a affirmé lundi qu’elle ne négocierait pas avec Al-Qaïda la libération de l’otage américain Warren Weinstein, enlevé au Pakistan et qui a supplié le président Barack Obama d’accéder aux demandes de ses ravisseurs dans une vidéo diffusée ce week-end.
Tout en appelant à « la libération immédiate » de Warren Weinstein, le porte-parole de Barack Obama, Jay Carney, a déclaré lors de son point de presse que « nous ne pouvons pas négocier, et nous ne négocierons pas avec Al-Qaïda ».
La Grèce pourrait se retrouver à court de financements d’ici la fin du mois de juin en l’absence d’un gouvernement apte à négocier une nouvelle tranche d’aide avec l’Union européenne et du Fonds monétaire international, a-t-on appris lundi de trois responsables du ministère grec des Finances.
Arrivés en tête des
élections législatives de dimanche en Grèce, les conservateurs de Nouvelle Démocratie vont entamer des négociations avec tous les partis, hormis l’extrême droite d’Aube dorée, en vue de former une coalition gouvernementale qui continuerait à mener les réformes demandées par l’Union européenne et le FMI.
« S’il n’y a pas de gouvernement pour négocier la prochaine tranche avec la troïka (UE/BCE/FMI) et si l’Etat ne reçoit pas le flux de trésorerie mensuel prévu, alors nous pourrions avoir un problème de liquidités à partir du mois de juin », a dit à Reuters l’un des responsables.
L’Afrique espère que l’élection de François Hollande à la présidence en France va signer enfin la mort de la « Françafrique » et la naissance de relations plus saines et équilibrées avec l’ex-puissance coloniale, malgré le poids du passé et des intérêts.
Tout juste élu, le nouveau président socialiste se voit rappeler sa promesse de campagne: engager une « rupture » avec « les vieilles pratiques de la ‘Françafrique' », ce système de réseaux d’influences et d’accords secrets ayant longtemps caractérisé les relations entre Paris et ses ex-colonies. François Hollande « a suscité cet espoir et on le prendra au mot », résume le politologue nigérien Souley Adji.
« On peut espérer une modification réelle des relations entre la France et notre continent dans le sens d’un véritable partenariat entre des pays égaux qui défendent leurs intérêts », estime le président nigérien Mahamadou Issoufou dans le quotidien français Libération. « C’est une ère nouvelle qui commence », assure Hervé Emmanuel Nkom, un responsable du Rassemblement démocratique camerounais (RDPC, au pouvoir). Une ère selon lui « en rupture avec l’arrogance, la caricature, voire le mépris qui se sont exprimés avec le discours de Dakar ».
Les Etats-Unis libèrent depuis des années des prisonniers « à haut risque » en Afghanistan dans le cadre d’un accord conclu avec des groupes insurgés censé prévenir l’apparition de conflits, a rapporté lundi le Washington Post. L’accord est risqué mais les prisonniers libérés doivent s’engager à renoncer à la violence, selon des responsables américains s’exprimant sous couvert de l’anonymat cités par le quotidien.
« Tout le monde s’accorde à dire que ce sont des hommes dangereux. Mais les bénéfices compensent les risques », a déclaré un responsable américain en référence à l’accord, appliqué au centre de détention de Parwan, une prison américaine de la base aérienne de Bagram. Les libérations, dont le nombre n’est pas précisé, visent à apporter des gains tactiques (réduction des violences) pour les forces de la coalition mais ne font pas partie d’un accord global avec les talibans, ajoute le journal.
Les procédures de libérations commencent avec des discussions entre des responsables militaires américains et des chefs insurgés qui promettent de réduire les violences dans leur district si certains rebelles sont libérés. « Nous cherchons les prisonniers qui ont une influence sur d’autres insurgés, des individus dont la libération pourrait apporter le calme dans toute une région », a déclaré un responsable américain au Washington Post.
Les cinq accusés des attentats du 11-Septembre, dont leur cerveau autoproclamé Khaled Cheikh Mohammed, ont refusé de plaider coupable ou non coupable pour le meurtre de chacune des 2.976 victimes des attaques de 2001 aux Etats-Unis, préférant reporter leur décision à une date ultérieure. Khaled Cheikh Mohammed, un Pakistanais de 47 ans, son neveu de la même nationalité Ali Abd al-Aziz Ali, mais aussi les Yéménites Ramzi ben al-Chaïba et Wallid ben Attach ainsi que le Saoudien Moustapha al-Houssaoui encourent la peine de mort.
Les cinq suspects ont défié la justice militaire américaine toute la journée, pour leur première apparition publique depuis plus de trois ans, retardant leur mise en accusation de leurs prières, leur mutisme ou autres protestations. Après plus de neuf heures d’audience, ils ont été accusés de « complot, attaques sur des civils, blessures intentionnelles, meurtre et violation du droit sur la guerre, destruction, détournement d’avions et terrorisme », a annoncé le procureur, le général Mark Martins.
Le procureur a indiqué que l’accusation était prête à ouvrir le procès le 1er août prochain mais la défense a indiqué qu’il lui fallait au moins un an supplémentaire. Le procès ne commencerait alors pas avant mai 2013 mais cette date n’a pas encore été arrêtée et pourrait être encore repoussée. La prochaine audience, consacrée à des recours de la défense, se tiendra du 12 au 15 juin à Guantanamo.