TOKYO – Le premier constructeur d’automobiles japonais, Toyota, est redevenu numéro un mondial en nombre de véhicules vendus au premier trimestre 2012, avec un total de 2,49 millions d’unités écoulées, selon les données émanant de lui et de ses concurrents.
Entre le 1er janvier et le 31 mars derniers, le groupe Toyota (incluant les marques Toyota, Lexus, Daihatsu et Hino) a tenu la dragée haute à ses principaux rivaux que sont l’américain General Motors (GM), qui a vendu 2,28 millions de véhicules, et l’allemand Volkswagen dont les ventes se sont établies à 2,16 millions.
«Notre ambition est d’être le meilleur aux yeux des clients. Nous voulons leur proposer des véhicules qui correspondent à leurs besoins. Si en conséquences, nous vendons plus, c’est positif», a commenté pour l’AFP un porte-parole de Toyota à Tokyo, Dion Corbert.
En vendant 2,49 millions d’unités en trois mois, Toyota a pulvérisé son précédent record de 2,41 millions enregistré au premier trimestre 2008, avant l’aggravation de la crise financière internationale et les rappels de millions de véhicules intervenus en 2009-2010 en raison d’une série de problèmes techniques.
Toyota, qui était malgré tout numéro un mondial de 2008 à 2010, avait perdu ce titre en 2011, détrôné par General Motors et Volkswagen. Il fut même relégué en quatrième position si on intégrait aux ventes de l’alliance Renault-Nissan celles du groupe russe Avtovaz.
Outre les suites des soucis conjoncturels et techniques rencontrés en 2009 et 2010, le passage à vide de Toyota en 2011 résulte notamment selon le groupe des conséquences du séisme et du tsunami du 11 mars 2011 au Japon sur la production et les ventes.
S’y sont ajoutées les répercussions des inondations en Thaïlande en fin d’année, sans compter les effets négatifs de la cherté du yen sur la compétitivité des voitures exportées du Japon.
Remis de ces catastrophes, Toyota ambitionne de vendre le nombre, inédit pour lui, de 9,58 millions de véhicules dans le monde en 2012, misant sur la croissance de ses affaires dans les pays émergents et aux États-Unis.
Au Japon, Toyota est favorisé par les subventions étatiques à l’achat de modèles écologiques dont profitent à plein ses voitures hybrides. Il n’est pas assuré cependant que le champion nippon fera la course en tête à l’échelle mondiale toute l’année.