Le camp Romney a indiqué qu’après ces dernières levées de fonds, le candidat dispose désormais d’une réserve totale de 160 millions de dollars, à quatre mois de la présidentielle du 6 novembre.
«Les levées de fonds de ce mois-ci sont le signe, de la part des électeurs, qu’ils veulent un changement de direction à Washington», a estimé dans un communiqué Spencer Zwick, responsable des finances de la campagne de Mitt Romney.
Parallèlement, dans un message aux partisans du président, l’équipe de campagne de M. Obama a annoncé avoir levé 71 millions de dollars auprès de plus de 706 000 personnes en juin.
«Mais nous avons été battus et pas qu’un peu», a reconnu l’équipe de M. Obama qui note que les chiffres annoncés par le camp adverse ne comprenaient pas l’argent des officines de campagnes pro-Romney ou «Super-PACs».
«Si nous perdons cette élection, cela sera parce que nous n’avons pas rattrapé le retard lorsque nous en avions l’occasion», a ajouté l’équipe Obama pour encourager les partisans du président à davantage de soutien.
Dans un second message au ton plus alarmiste, la directrice générale du comité de campagne de M. Obama, Ann Marie Habershaw, a prévenu que «nous pourrions perdre si ça continue».
«Nous pouvons gagner tout en recueillant moins d’argent, mais il faut que l’écart reste faible», a-t-elle expliqué. «Ce n’est pas une plaisanterie. Si nous ne pouvons pas réduire l’écart, ce sera bien plus difficile de gagner en novembre».
Le président et ses collaborateurs ont récemment multiplié les appels aux dons et affirmé qu’ils lèveraient sans doute moins d’argent au total que leurs concurrents, ce qui serait une première pour un président sortant.
Le record absolu de levées de fonds mensuelles avait été établi par M. Obama en septembre 2008, avec 150 millions de dollars.
Les chiffres annoncés lundi ne prennent pas en compte les contributions de «Super-PACs». Depuis une décision de la Cour suprême de début 2010, ces groupes peuvent lever et dépenser des fonds illimités pour soutenir des causes dans les campagnes, même s’ils n’ont pas le droit de financer directement un candidat.
Récupérer des fonds s’avère crucial aux États-Unis pour faire fonctionner des campagnes électorales dont le coût se chiffre en centaines de millions de dollars, dépensés notamment en publicités télévisées.
M. Obama s’est d’ailleurs rendu lundi après-midi dans un palace de Washington pour deux réunions avec de riches donateurs, auxquelles les journalistes accompagnant le président ne devaient pas avoir accès.