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La mère d’Obama serait la descendante d’un esclave africain

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Barack Obama dans les bras de sa mère,... (Photo: AP)
Barack Obama dans les bras de sa mère, Stanley Ann Dunham, dans cette photo datant de 1962.
Une équipe de généalogistes a trouvé des preuves montrant que le président américain Barack Obama pourrait être le descendant d’un esclave africain.
Selon les spécialistes du site Ancestry.com, ce lien ne provient pas du père kényan de Barack Obama, mais bien de sa mère américaine blanche.

«Nous sommes surpris et excités d’avoir établi ce lien», a déclaré Joseph Shumway, membre de l’équipe d’Ancestry.com, une organisation établie dans l’Utah.
Le père de Barack Obama était originaire du Kenya, tandis que sa mère venait du Kansas. Les spécialistes pensaient jusqu’à maintenant que le président n’avait pas d’ancêtre esclave parce que les généalogistes n’en avaient pas trouvé de preuve dans la lignée de son père. Mais personne n’avait encore analysé en profondeur la lignée de sa mère qui, semble-t-il, provient d’une famille multiraciale.
Selon Ancestry.com, la lignée maternelle de Barack Obama remonte à l’un des premiers esclaves enregistrés aux États-Unis.
L’organisation estime que Barack Obama pourrait être le 11e arrière-petit-fils de John Punch, un esclave africain qui vivait en Virginie. Cet homme aurait eu des enfants avec une femme blanche, donnant naissance à une lignée familiale qui mène jusqu’à la mère du président, Stanley Ann Dunham, morte en 1995.
La Maison-Blanche a refusé de commenter l’information lundi.
Ancestry.com a eu recours à des analyses d’ADN et aux registres de mariage et de propriété pour retracer les origines maternelles du président. L’organisation affirme cependant que deux années d’enquête n’ont pas permis d’établir un lien certain entre l’esclave et le président, à cause de données manquantes dans l’histoire de la famille.
Les chercheurs n’arrivent pas à établir le lien entre John Punch et son fils présumé, qui possédait une terre en Virginie, où il cultivait du tabac.
Les registres montrent que l’un des petits-fils de John Punch a fait une demande à la cour pour épouser une femme blanche. Sa demande a été refusée, probablement parce qu’il était mulâtre, selon Elizabeth Shown Mills, ancienne présidente de la Société américaine des généalogistes.
Les découvertes faites par les experts d’Ancestry.com racontent une histoire fascinante qui n’était pas inhabituelle à l’époque, selon Mme Mills.
«Ils ont fait le meilleur travail possible», a estimé Mme Mills, qui a passé en revue les découvertes d’Ancestry.com à la demande de l’organisation.
Les experts d’Ancestry.com ont passé deux ans à explorer la lignée maternelle de Barack Obama. L’histoire commence avec John Punch, qui serait arrivé en Virginie vers 1640 en provenance de l’Afrique de l’Ouest. À l’origine, il était un domestique qui devait travailler pendant des années pour rembourser son voyage.
Mais il s’est enfui, selon Mme Mills. Il a ensuite été capturé et est devenu esclave à vie. Les historiens estiment qu’il est le premier Africain à avoir été fait esclave en Virginie, longtemps avant que l’esclavage y soit légalisé.
On ne sait rien de la relation entre John Punch et la femme blanche. Mais son fils serait un certain John Bunch (et non Punch), soit parce la famille a changé de nom, soit à cause d’une erreur de transcription, a expliqué M. Shumway. Les chercheurs ont établi un lien clair entre la lignée familiale Bunch et la mère de Barack Obama.
Les chercheurs ont conclu que John Bunch ne peut être une autre personne que le fils de John Punch.
«Il est au bon endroit au bon moment et son âge correspond», a indiqué M. Shumway. Il a souligné que de nos jours, les membres de la famille Bunch, qui sont Blancs en apparence, partagent le même profil d’ADN que les personnes originaires d’Afrique de l’Ouest.
Mme Mills n’est pas surprise que le lien entre le président et un esclave provienne de sa lignée maternelle blanche.
«Beaucoup d’Américains découvrent qu’ils ont des ancêtres africains. C’est une chose qu’on chuchote et que les familles veulent garder secrète», explique-t-elle. «C’est ce qui est si fascinant dans l’histoire des États-Unis. On voit comment les gens se sentaient dans le passé, et comment on y pense aujourd’hui.»
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