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© reuters.
M. Romney doit en principe s’adresser à la convention jeudi soir. Initialement prévue jeudi matin, l’arrivée du candidat a été avancée à mardi, alors que le programme de la convention républicaine a été retardé et chamboulé en raison de la tempête Isaac qui balaie les côtes de Floride et se dirige vers la Louisiane encore marquée par le terrible souvenir de l’ouragan Katrina en 2005. Ainsi privée de sa première journée inaugurale, la convention républicaine devait entrer mardi dans le vif du sujet avec la désignation officielle de Mitt Romney pour affronter le président démocrate sortant Barack Obama en novembre.
En l’absence d’adversaires, l’adoubement – par acclamation comme le veut la tradition – de l’ex-gouverneur du Massachusetts ne fait aucun doute. L’objectif numéro un de la convention est surtout, à 10 semaines de l’élection présidentielle du 6 novembre, d’améliorer son image encore élitiste et distante dans les foyers américains.
Ouverture sans fanfare
Les organisateurs de la grand-messe républicaine comptent ainsi sur Ann Romney pour faire vibrer la corde sensible des plus de 4.000 délégués du parti présents à la convention et des dizaines de millions d’électeurs qui regarderont les discours en prime time à la télévision et sur internet. La journée comptera aussi avec les discours de plusieurs poids lourds du parti, parmi lesquels le gouverneur du New Jersey (nord-est) Chris Christie.
Se succéderont également à la tribune – sous des horloges digitales égrenant les milliers de milliards de la dette américaine – le président de la Chambre des représentants John Boehner, l’ancien député démocrate Artur Davis, qui a rejoint le camp républicain, et l’ultra-conservateur Rick Santorum, candidat malheureux à l’investiture face à Mitt Romney.
La convention, traditionnellement l’un des temps forts de la campagne présidentielle, s’était ouverte lundi sans fanfare. Six coups de marteau, un petit hommage à Neil Armstrong, une prière, une courte vidéo à la gloire de Mitt Romney, et c’en était fini pour la journée. Mais elle a été soigneusement calibrée pour essayer de transformer l’image de Mitt Romney. Même si les Américains pensent qu’il serait plus à même de redresser l’économie, ils n’arrivent pas à aimer cet ex-homme d’affaires de 65 ans multi-millionnaire, perçu comme distant.
Il faut marteler que Barack Obama a échoué (« Nous pouvons faire mieux », est l’un des slogans), convaincre que Mitt Romney est l’homme qui saura redresser l’économie, le souci numéro un des Américains, et réussir à rendre aimable leur candidat, au sens plein du terme. Témoignages et vidéos devraient converger dans un grand élan patriotique pour en dresser un portrait idéal, insistant sur l’homme privé, autant que sur l’homme d’affaires avisé.
Entre cotillons et envolées patriotiques, les républicains n’en auront pas moins les yeux rivés sur la tempête Isaac, qui s’est imposée à leurs dépens à la une des médias américains. « Plus les conditions météorologiques se dégradent et plus il sera difficile pour Romney de faire passer son message », commentait une analyste, Diane J. Heith, de l’université St. Johns à New York.
Le président Obama devait de son côté faire campagne dans l’Iowa mardi, pas mécontent de tenter lui aussi de voler la vedette à son rival républicain.