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USA Presidentielle 2012 : Mitt Romney, un candidat plus blanc que blanc

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Avec ses chemises immaculées et ses bonnes manières, le républicain cultive sa « blancheur » et apparaît comme l’exact contrepoint du premier président noir des Etats-Unis.
Lee Siegel | The New York Times

 Mitt Romney entouré de sa nombreuse famille, sur la page d'accueil de son site de campagne

 Mitt Romney entouré de sa nombreuse famille, sur la page d’accueil de son site de campagne
Alors que les experts pérorent sans fin pour déterminer si la fortune ou la religion de Mitt Romney constituent un handicap dans la course à l’investiture républicaine, il existe un aspect sous-jacent de sa campagne dont personne ne parle mais qui pourrait bien le mener à la victoire en novembre prochain : sa « couleur ». Pour dire les choses crûment, Mitt Romney est le candidat à la présidentielle le plus blanc de ces dernières décennies.
Je ne parle pas là de la pigmentation de sa peau. Mitt Romney est surtout « blanc » dans sa façon de faire comprendre – plus ou moins subtilement – à un certain type d’électeurs qu’il est l’exact contrepoint de notre premier président noir. Mitt Romney incarne l’Amérique blanche du passé, celle des maisons aux petites clôtures blanches, des femmes au foyer et des époux fiers de travailler dans le secteur privé.
A cet égard, la religion de Mitt Romney pourrait s’avérer un avantage déterminant. Les évangéliques se rongent peut-être les sangs à l’idée d’avoir un président mormon, mais le fait est qu’il n’existe pas de meilleur bastion de l’Amérique « d’avant la lutte pour les droits civiques » que l’Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours.
Certes, l’église mormone accepte les prêtres noirs depuis 1978, mais aux yeux de ses adeptes cette religion reste une foi fondée par des Blancs pour des Blancs et ancrée dans la vision millénariste d’une Amérique destinée à réaliser la volonté d’un Dieu blanc sur terre.
Si tous les rivaux de Mitt Romney sont également blancs de peau, chacun est néanmoins légèrement mâtiné à sa façon. Newt Gingrich parait un peu trop souple envers l’immigration hispanique et il est loin d’être l’incarnation de la famille nucléaire traditionnelle. Rick Santorum est un catholique d’origine italienne et l’isolationnisme paranoïaque de Ron Paul ravive le souvenir de la droite radicale des années 1960 que même les évangéliques les plus endurcis préféreraient oublier. Pendant ce temps, Mitt Romney cultive sa « blancheur » avec ses chemises immaculées et ses bonnes manières.
Je suis certain que Mitt Romney n’est pas raciste, mais je suis aussi convaincu qu’il est le candidat idéal pour tous les Américains qui ne supportent pas l’idée d’avoir un président noir. A leurs yeux, Mitt Romney, quoique adepte d’une religion à part, est le candidat de la tradition – celui qui les sauvera d’un président à la couleur de peau décidément intolérable.
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