Le Premier ministre du Québec Pauline Marois et le président français François Hollande © epa.
Le président français François Hollande s’est placé lundi « dans la continuité » de la position française traditionnelle de « non-ingérence, non-indifférence » sur l’avenir du Québec, après avoir reçu lundi à Paris la Première ministre indépendantiste québécoise Pauline Marois.
« Cela fait trente ans que cette formule existe. Ella a été portée par tous les gouvernements successifs. Donc, cette formule prévaut encore aujourd’hui. (…) Moi je suis pour la continuité », a déclaré M. Hollande, lors d’un point-presse devant l’Elysée où il venait de recevoir Mme Marois.
Son prédécesseur à l’Elysée, Nicolas Sarkozy avait pourtant mis à mal cette doctrine du « ni-ni », en fustigeant en 2009 le « besoin de division » et « l’enfermement sur soi-même » des indépendantistes québécois.
La formule « ni-ingérence ni-indifférence » avait été préconisée sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing en 1977, pour garantir la neutralité de la France tout en assurant que Paris accompagnerait les destinées du Québec.