« Je cherche des raisons rationnelles… », a noté le Pr Montagnier, co-découvreur du virus du sida, qui a exposé ses théories sur l’influence sur la santé des ondes électromagnétiques de très basse fréquence de l’eau, en général. « Je ne peux pas expliquer les miracles », a déclaré pour sa part la rhumatologue américaine Esther Sternberg en affirmant qu’un lieu comme les Sanctuaires (prière, chants…) créait des « émotions » et que celles-ci avaient sans doute « un rôle sur la santé, la guérison des malades ».
Le Pr Montagnier a voulu porter « un message de science à côté de celui de la foi », a-t-il prévenu devant les participants de ce colloque organisé par le Bureau des constatations médicales de Lourdes sur le thème de la guérison « sous l’angle de la raison et de la science, en lien avec l’influence de la foi et de la prière sur la santé humaine ». Il a rappelé les « perturbations » (maladies neuro-dégénératives, cancer…) que pouvaient provoquer dans le corps humain les ondes électromagnétiques, ainsi que ses propres expériences sur la structure de l’eau et son rôle dans les pathologies humaines.
Il a ainsi laissé entendre que l’eau de la source de la grotte de Lourdes, le lieu où auraient eu lieu les apparitions, pourrait influer sur la santé des patients, tout en soulignant que les analyses de cette eau n’ont fait apparaître aucune propriété particulière. Pour le Pr Sternberg, si le stress peut provoquer la maladie, le fait d’être « immergé dans une atmosphère de compassion, comme à Lourdes, peut avoir un effet sur les émotions, et donc sur le cerveau ». Il se produit « un changement dans le cerveau qui permet au corps et au système immunitaire de guérir », a-t-elle expliqué.
« Dans un endroit pareil, on arrive déjà avec l’espoir qu’on va se sentir mieux » et cela réduit le stress, a encore noté la rhumatologue. L’Eglise ne reconnaît les guérisons qu’au compte-goutte : plus de 7.000 cas de guérisons inexpliquées ont été enregistrés à Lourdes depuis 1884 mais moins de 1% d’entre elles, une soixantaine, ont bénéficié d’une reconnaissance officielle.