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Ouragan Sandy : le New Jersey et le Delaware inondés

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Le passage de l'ouragan a déclenché l'état d'urgence... (Photo Edouard Plante-Fréchette, La Presse)
Le passage de l’ouragan a déclenché l’état d’urgence dans une dizaine d’États américains, du Connecticut à la Caroline du Sud, en prévision de la tempête qui devrait frapper cette nuit.

(New Jersey) L’ouragan Sandy a beau être à encore plus de 250 kilomètres en mer, la tempête commence déjà à faire des ravages sur la côte est américaine. Les habitants du New Jersey et du Delaware luttent contre des inondations qui s’aggravent d’heure en heure.





C’était le branle-bas de combat ce midi à la caserne de pompiers d’Egg Harbour, située à environ 5 kilomètres à l’intérieur des terres du fameux «boadwalk» d’Atlantic City, où l’oeil de la super tempête se dirige de plein fouet. Autour d’une table, le maire de la ville, le chef des pompiers et le chef de police planchaient sur le plan d’évacuation de la ville. Dehors, alors que la pluie ne cessait de tomber, environ 100 secouristes patrouillaient dans les rues de la ville à pied et en bateau, certains tronçons de rue étant inondés de près d’un mètre.
De retour de sa ronde de porte-à-porte, Fred Spano, un grand policier costaud, entre dans la pièce, l’air découragé. «Au moins 75% des gens ne veulent pas partir de chez eux», a-t-il laissé tombé dans un soupir. « Ils sont tellement habitués aux médias qui annoncent la tempête du siècle et que ça se dégonfle par la suite qu’ils pensent qu’il va arriver la même chose avec Sandy
«C’est l’enfer !», lui répond Danz Williams, le chef des pompiers du West Atlantic City Fire, qui coordonne les opérations de sauvetage dans le secteur. «Ça fait deux jours qu’on fait du porte-à-porte pour demander aux gens de quitter. C’est rendu qu’on va les chercher en bateau jusqu’à leur porte et qu’ils ne veulent pas partir.»
Après 16h, explique-t-il walkie-talkie à la main, les citoyens qui refusent de quitter seront laissés à eux-mêmes. «Mes gars ont des femmes et des enfants qui les attendent à la maison. Je ne risquerai pas leur vie en les envoyant sur la route avec des vents de 110 kmh», tranche-t-il.
Pat et Patty, un couple dans la cinquantaine, ont reçu la visite des policiers d’Egg Harbour, mais ils ont décidé de braver les avis d’évacuation et de rester chez eux. Ce matin, l’eau dans les rues de leur quartier, qui donne sur une baie, oscillait entre la cheville et la taille. «On veut pouvoir sauver ce qu’on peut», a expliqué Pat en marchant dans son garage inondé. «On préfère protéger notre maison plutôt que de partir sans savoir quand on pourra revenir.»
Mike Bertino et Linda Franscesco, dont la maison donne également sur la baie, avaient le même plan au départ. Mais la force des vents de la tempête qui s’avance vers eux était en train de leur faire changer d’idée en milieu d’après-midi. «Mon père a construit cette maison en 1951 et elle n’a jamais subi d’inondations, mais je pense que cette tempête-ci, ça va arriver», a raconté Mme Franscesco. «C’est fou, j’ai vécu toute ma vie ici et je n’ai jamais de tempête aussi violente et Sandy est encore à des centaines de kilomètres. On est pris de court, on ne pensait jamais que ça ressemblerait à ça.»
Les rues du New Jersey sont une succession de bâtiments placardés. Les écoles et pratiquement tous les commerces sont fermés. Peu de gens s’aventurent à l’extérieur donnant aux municipalités des allures de ville fantôme. Les véhicules d’urgence sont plus nombreux sur les routes que les voitures. Plusieurs autoroutes sont fermées dont celle menant à Atlantic City. Des camions de la voirie sont stationnés à toutes les sorties pour empêcher les gens de circuler.
Le passage de l’ouragan a déclenché l’état d’urgence dans une dizaine d’États américains, du Connecticut à la Caroline du Sud, en prévision de la tempête qui devrait frapper cette nuit. Les dernières prévisions météo indiquent que l’oeil de l’ouragan entrera par la côte, un peu au nord de Cape May, puis passera quelque part près de la frontière qui sépare le Delaware et le New Jersey avant de remonter vers la Pennsylvanie. Partout sur la côte, le scénario de Egg Harbour se répète. Des dizaines de milliers de personnes sont maintenant plongées dans le noir.
Hier, toutes les îles comprises entre Sandy Beach et Cape May, soit une zone de près de 200 kilomètres, ont fait l’objet d’évacuations obligatoires. Les autorités policières ne peuvent plus répondre aux appels des citoyens dans les zones sinistrées qui ont décidé de rester. Lorsque La Presse a quitté l’île de Long Beach hier soir vers 17h, plusieurs rues étaient déjà inondées. Les autorités rapportent maintenant que les îles sont complètement isolées du reste du monde, les ponts d’accès étant submergés.
Plus de détails à venir…

For details, contact haitiinfos1804@gmail.com

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