Ce rapport, baptisé «Internet et les femmes» et publié au début d’une conférence de deux jours à Washington sur le sujet, appelle à doubler en trois ans le nombre de femmes ayant accès à l’ internet dans les pays en voie de développement.
«Mon espoir, c’est que ce rapport initiera des actions pour mettre un terme à l’inégalité entre les sexes sur internet», a déclaré Melanne Verveer, ambassadrice itinérante des États-Unis chargée des problèmes rencontrés par les femmes dans le monde.
Un accès plus difficile à l’internet implique pour les femmes en question de plus grandes difficultés «pour atteindre leur plein potentiel et la perte pour leurs familles et leurs communautés de contributions sociales et économiques importantes», a-t-elle souligné.
L’accès à l’internet diffère grandement selon les pays: son taux de pénétration est de 78 % aux États-Unis, de 97 % en Islande, mais de seulement 11 % en Inde et 13 % en Ouganda.
Dans les pays en voie de développement, les femmes sont 23 % moins nombreuses que les hommes à avoir accès au réseau, une différence qui atteint près de 45 % en Afrique subsaharienne.
«Deux facteurs critiques jouent sur l’accès des femmes à internet: la possibilité d’y accéder et le coût», a pointé Renee Wittemyer, directrice «impact social» chez Intel.
Mais les femmes interrogées dans l’étude ont également évoqué le manque de familiarité avec les nouvelles technologiques ou le poids des contraintes sociales et culturelles qui pèsent sur elles.
«Selon notre étude, le doublement du nombre de femmes ayant accès à l’internet en trois ans pourrait entraîner des gains de PIB de 13 à 18 milliards de dollars dans 144 pays», a assuré Mme Wittemyer.
L’étude a été menée auprès de 2200 femmes en Égypte, en Inde, au Mexique et en Ouganda, et se fonde également sur des données mondiales.