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Le coût des constructions des stades pour le Mondial 2014 organisé au Brésil a atteint plus de 3,7 milliards de dollars (8,9 milliards de reales). Un chiffre qui a triplé par rapport au budget initial présenté devant la FIFA en 2007, comme le rapporte le journal « O Estadio de Sao Paulo ». Et le Comité d’organisation local (COL) des jeux Olympiques d’été 2016 de Rio de Janeiro a annoncé un budget opérationnel en hausse de 27% par rapport à ses prévisions initiales, tout en soulignant qu’il serait financé sur fonds privés. Le COL, représentant local du Comité olympique international (CIO), a chiffré son budget opérationnel à 2,9 milliards de dollars, contre des prévisions initiales de 1,77 milliard USD.
Toujours selon le journal brésilien, Dilma Rouseff est désormais contrainte de convoquer une réunion ministérielle d’urgence pour analyser cette situation.
Ce montant de 2,9 milliards de dollars (7 milliards de reais), exclusivement issu de fonds privés (sponsors, billetterie, contribution du Comité international olympique etc.), représente le budget opérationnel de JO de Rio (5 au 21 août 2016) et des jeux Paralympiques (7 au 18 septembre 2016).
Il n’inclut pas les coûts de construction ou de réfection ou de tous autres travaux d’infrastructures, qui seront financés par les pouvoirs publics: mairie et Etat de Rio, gouvernement fédéral.La facture totale estimée des JO de Rio pourrait être annoncée mardi.
Elle pourrait tourner autour de 12 milliards USD, soit un peu moins que celle des JO de Londres (15 milliards USD). Mais selon la plupart des analystes, la facture définitive pourrait augmenter d’ici deux ans, comme cela avait été le cas pour les Jeux londoniens. L’explosion de ce budget opérationnel de Rio-2016 n’inquiète pas outre-mesure le COL.
« Les bons résultats réalisés avec nos sponsors et la vente de droits nous permettent de prévoir les revenus privés suffisants pour couvrir les dépassements dans le budget que nous présentons aujourd’hui », a avancé Sidney Levy, le directeur général du Comité Rio 2016.
Une option que Rio 2016 fera tout pour éviter, tant la question du financement public des grands événements sportifs est devenue ultra-sensible au Brésil depuis le mouvement de protestation sociale historique de juin 2013.
Ces centaines de milliers de Brésiliens s’étaient insurgés contre l’indigence des services publics et la corruption dans le pays, dénonçant la facture publique colossale du Mondial de football qui se disputera également au Brésil du 12 juin au 13 juillet.
Cette polémique a été relancée par les retards de travaux à Curitiba stigmatisés par la Fédération internationale (Fifa) et qui ont jusqu’à présent coûté plus du double du budget initial.
Dans le droit-fil du mouvement social de juin dernier, des manifestations ont été annoncées sur les réseaux sociaux dans 36 villes du pays pour samedi sous le mot d’ordre « Pas de Coupe du monde », afin de protester notamment contre l’argent public investi pour le Mondial 2014.
« Notre devoir à l’égard de Rio de Janeiro, du Brésil et de la communauté internationale du sport est d’assurer des Jeux mémorables, étant donné qu’il s’agit de la plus grande célébration du sport dans le monde », a déclaré en conférence de presse le président du comité organisateur, Carlos Arthur Nuzman, alors que cette palme est disputée justement par le Mondial de foot.
« Nous prenons en charge la mission de préparer et organiser ces Jeux d’une manière responsable », a-t-il souligné.
« La Coupe, ce n’est pas seulement des stades », a-t-il dit dans un entretien à la radio CBN reproduit lundi dans la presse. On a besoin d’aéroports, de sécurité, de confort. Des gens qui viennent de pays économiquement avancés, quand ils sortent de l’aéroport, souhaiteraient choisir entre le train, le métro, le bus, le taxi ou la location de voiture. Ici, ils n’ont pas le choix ».
« Nous avons manqué l’occasion de donner du confort et de montrer un Brésil différent », a ajouté Carlos Alberto Parreira, champion du monde à la tête de la Seleçao en 1994, qui a également critiqué les retards dans les travaux d’agrandissement des aéroports, alors que le Brésil sait depuis sept ans qu’il organisera la Coupe du monde 2014.
Comme l’a reconnu le ministre de l’Aviation civile, Wellington Moreira Franco, certains terminaux aéroportuaires ne seront pas prêts pour le tournoi. A l’aéroport de Fortaleza par exemple (nord-est), les retards dans les travaux ont poussé les autorités à privilégier un plan B en installant un terminal provisoire dans une tente géante.
Le Brésil s’attend à recevoir près de 600.000 touristes étrangers, qui s’ajouteront aux trois millions de Brésiliens qui se déplaceront durant le plus grand événement sportif du monde.
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