Nicolas Sarkozy : plutôt le tribunal que la retraite
Même si l’écart se creuse dans les sondages entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, deux points communs les rassemblent : leur refus de prendre leur retraite… et leurs démêlés judiciaires, constate The Economist.
“Les hommes politiques français sont plus doués pour éviter la retraite que le tribunal”, écrit The Economist dans un article qui commente la mise en examen de Nicolas Sarkozy, le 16 février, au titre en forme de jeu de mots : le Comeback Kid [le retour de l’enfant prodigue] devient le Comeback Skid [le retour qui dérape].
Sympathie pour les coupables
En termes de retraite, le magazine britannique note au sujet des deux favoris de la primaire à droite que “Nicolas Sarkozy a été élu pour la première fois en 1977 et [qu’]Alain Juppé, âgé de 70 ans, a été Premier ministre il y a vingt ans”.
Côté tribunal, ces deux-là s’y connaissent aussi, “M. Juppé a été reconnu coupable de corruption et exclu de la vie politique pendant un an. Aujourd’hui, c’est autour de M. Sarkozy d’être traîné devant les juges”.
Mais The Economist souligne que “les électeurs français ne sont pas insensibles et qu’ils peuvent même nourrir de la sympathie pour ceux qui se retrouvent piégés par la loi. M. Juppé en est un exemple parfait. […] Considéré comme un technocrate crispé”avant sa condamnation, il a fait en France, et en politique, un retour triomphal. Nicolas Sarkozy lui offrit le Quai d’Orsay. Et Bordeaux, sa mairie de nouveau.
“En résumé, plus il y aura de participation à la primaire de droite, plus M. Juppé aura des chances de l’emporter. La bataille promet d’être rude”, pronostique le magazine britannique. “Les déboires judiciaires de M. Sarkozy vont renforcer les opinions négatives à son égard, selon un analyste français. Qui ajoute pourtant que ce serait une erreur de considérer que cela précipitera forcément la chute de sa candidature.”
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