Égypte: l’ex-président Morsi devra purger ses 20 ans de prison
Mohamed Morsi
PHOTO KHALED DESOUKI, AFP
Associated Press
LE CAIRE
Un premier verdict final est tombé pour le président égyptien déchu Mohammed Morsi, qui devra continuer de purger sa peine de 20 ans d’emprisonnement.
La Cour de cassation d’Égypte a statué le maintien, samedi, de la sentence de M. Morsi, inculpé pour son rôle dans le meurtre de manifestants qui protestaient en face du palais présidentiel, en décembre 2012.
Il s’agit du premier jugement final rendu contre M. Morsi depuis qu’il a été évincé du pouvoir par l’armée égyptienne puis détenu, en juillet 2013.
Ce dernier a aussi été condamné à la peine de mort et à la prison à vie dans trois autres procédures judiciaires indépendantes. Ces jugements sont toutefois contestés en appel.
Mohammed Morsi avait été élu démocratiquement en juin 2012.
Par ailleurs, un homme soupçonné d’être membre d’une organisation djihadiste a abattu un haut responsable de l’armée égyptienne, samedi, près de la maison de ce dernier située dans l’est du Caire. C’est ce qu’ont indiqué deux agents des autorités qui s’exprimaient sous le couvert de l’anonymat.
La victime a été identifiée comme étant le brigadier-général Adel Ragai, qui fait partie de la 9e division de l’armée nationale basée à Dahchour, à l’ouest du Caire.
L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, mais s’apparente à des actes similaires portés par des groupes extrémistes actifs dans la région.
Les raisons pour lesquelles M. Ragai a été pris pour cible demeuraient également floues, samedi.
Le groupe Hasm, soupçonné d’avoir des liens avec les Frères Musulmans – formation désormais bannie en Égypte- a revendiqué une série d’attaques au Caire, ces dernières semaines.
L’une d’entre elles visait un ancien théologien en chef et une autre – une attaque à la voiture piégée -, l’adjoint du procureur en chef. Ces derniers s’en sont tirés sains et saufs.
L’incident de samedi survient dans la foulée d’une recrudescence des violences dans le nord du Sinaï.
Le conseil des ministres de l’Égypte a dénoncé l’attaque par voie de communiqué. Un tel incident ne fera que renforcer la détermination des forces de sécurité égyptiennes à vaincre les militants, indique-t-on en citant le premier ministre, Sherif Ismail.