La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a estimé mardi que l’économie mondiale s’était éloignée de l’«abîme» mais que de sérieuses faiblesses continuaient d’affecter le système financier mondial.
S’exprimant lors d’une conférence à New Delhi, Mme Lagarde a jugé que la situation financière n’était pas aussi préoccupante qu’au début de l’année.
«Nous nous éloignons de l’abîme près duquel nous étions il y a trois mois», a-t-elle déclaré, insistant sur les mesures prises par la Banque centrale européenne et des pays de l’Union européenne pour aider à stabiliser la situation de l’économie mondiale.
Mais, a-t-elle admis, des zones vulnérables «doivent encore être ciblées avec vigueur», comme l’amélioration de la santé des institutions financières.
«Les institutions financières ont été des agents hautement contagieux dans cette crise. Ceci nous montre où les réformes doivent se concentrer. Les institutions financières doivent être des agents de la croissance, et non pas des menaces pour la croissance», a plaidé Christine Lagarde.
Mme Lagarde avait tenu des propos similaires à Pékin lors d’un Forum réunissant des chefs d’entreprise et des chercheurs venus du monde entier, ainsi que des dirigeants chinois.
Concernant l’Inde, troisième puissance économique d’Asie, la chef du FMI a appelé au développement des infrastructures telles que les ports et aéroports, ainsi qu’à une réduction de son déficit budgétaire.
Lors de la présentation du budget 2012-2013 de l’Union indienne la semaine dernière, le grand argentier de l’Inde, Pranab Mukherjee, a assuré s’être «fermement fixé l’objectif de reprendre le chemin de la consolidation budgétaire», un message à l’adresse des marchés financiers.
Le gouvernement cible un déficit budgétaire annuel correspondant à 5,1% du Produit intérieur brut (PIB), contre 5,9% en 2011-2012.