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par Carlin Michel
Réputée pour sa très belle plage de sable fin, longue de plus d’un kilomètre, Port-Salut est en phase de devenir une destination touristique très prisée dans la côte sud. En témoignent les multiples hôtels et auberges récemment construits dans cette ville et plusieurs autres en construction. Pourtant, Pointe Sable, la plage qui attire tout le monde, est négligée, mal entretenue, polluée et mal organisée. Et que dire en plus, sinon qu’il faut sauver Pointe Sable?
Port-Salut n’a qu’un véritable lieu à offrir aux occupants des multiples hôtels et auberges de la ville : Pointe Sable. C’est l’une des plus belles plages de la Caraïbe, qui s’étend sur plus d’un kilomètre de longueur, avec du sable brun et une mer paisible et basse jusqu’auloin. Les gens qui viennent à Port-Salut prennent plaisir à rester sur la plage jusque très tard tellement la beauté du lieu, la douceur du sable et la fraîcheur de la mer procurent du bien-être. Récemment réaménagée avec un financement du gouvernement taïwanais de l’ordre de 2 millions de dollars américains, cette plage n’a pas su tenir son rang. |
Pointe sable est mal entretenue,
polluée et mal organisée
Si Port-Salut est l’une des villes de province les plus propres du pays, l’image de la plus grande plage de cette ville est tout autre. Pointe Sable est mal entretenue, polluée et négligée. Dès l’entrée sur la plage, la lutte entre la beauté naturelle et la main de l’homme est visible : des tas de déchets en plastique et en carton provenant des minirestaurants qui desservent les gens de la plage, des touffes de mauvaises herbes, des bouteilles et des cannettes de boissons sont éparpillées au beau milieu du sable blanc qui garde une mer chaude et tranquille. Pointe Sable est comme un joyau abandonné. Malgré la présence évidente de plusieurs poubelles sur la plage, cela n’a pas empêché l’éparpillement de détritus çà et là.
Un joyau de plage à sauver
Le personnel de ce havre balnéaire n’est plus en fonction depuis quelque temps pour n’avoir pas été payé depuis plus de huit mois. En effet, depuis plusieurs mois, les gens qui prenaient soin de la plage ont cessé de travailler et saisi tout le matériel de travail (brouettes, pelles, machettes, râteaux…) « Après plus de huit mois sans solde, on ne pouvait plus continuer à travailler. Car on a des enfants à élever aussi », a témoigné Jojo, l’un des 30 employés protestataires, qui bosse maintenant pour un petit restaurant sur la plage. Parmi les employés, on comptait, entre autres, des secouristes, des ramasseurs de déchets. « Maintenant, sur le sable brun de Port-Salut, il n’y a pas de secouristes », a-t-il indiqué, se rappelant les cas de noyade déjà enregistrés sur cette plage. Pendant le carnaval national organisé dans le chef-lieu du département du Sud, l’entrée à Pointe Sable était payée. « La mairie a gagné un peu d’argent, qui aurait pu servir à l’entretien de la plage pendant un certain temps », a indiqué le propriétaire de l’un des petits restaurants de l’espace. Le maire de la ville n’était pas joignable sur son portable et il était introuvable à la mairie logée dans le complexe administratif de la ville. Nous n’avons pas pu avoir son point de vue. Carte postale de la petite ville de l’ancien Premier ministre Jean-Marie Chérestal, Pointe Sable est plutôt fréquentée à l’occasion de la fête patronale de la ville et la fête de Pâques pendant lesquelles un grand nombre de personnes viennent dans la ville. A ces époques, les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration perçoivent d’importantes retombées économiques. Un service de restauration au rabais Il règne une lutte constante entre les propriétaires d’hôtels et les propriétaires de petits restaurants qui fonctionnent sur la plage. Les gens qui louent des chambres d’hôtels ne consomment pas dans leur hôtel. Ils préfèrent venir sur la plage manger du poisson boucané, du lambi ou du homard dans des petits restaurants construits à dessein sur la plage. Bien que très fréquentés, les dits restaurants n’offrent qu’un service au rabais. Il faut en tester plusieurs avant de faire la bonne pioche. Les jeunes veulent s’impliquer Jaloux de leur patrimoine touristique, les jeunes de Port-Salut, à travers la « Maison de la jeunesse », un projet de l’Association des volontaires pour la démocratie (AVD), expriment déjà leur volonté de participer aux affaires de leur ville. En effet, la « Maison de la jeunesse » de Port-Salut prévoit déjà d’organiser des séminaires sur le guide touristique, le secourisme, d’offrir également un cours de natation pour fournir aux jeunes des outils leur permettant d’intervenir à Pointe Sable. Après la bonne volonté, il restera toujours le problème du financement des employés bien formés. |
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Carlin Michel |
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