> L’impact sur le terrain et dans les vestiaires
Dans un cas comme dans l’autre, il est immense. Côté terrain, les chiffres parlent d’eux-mêmes: se livrant actuellement une lutte sans merci pour le classement du meilleur buteur de Liga, Messi et Ronaldo émargent tous deux à 41 réalisations. Et si le triple Ballon d’Or argentin était jusque-là bien plus efficace dans un clasico que son rival madrilène, leur dernière confrontation – un quart de finale retour de Coupe du Roi (2-2)- a montré un Ronaldo, plutôt inspiré, auteur d’un but.
Mais au-delà des chiffres, il y a le style, incomparable entre les deux hommes. Bien qu’il fasse cette saison des efforts pour servir ses partenaires de jeu, Ronaldo demeure un soliste. Messi, lui, respire un soccer moins athlétique, plus instinctif, qui ne tolère que rarement le tir là où la situation de jeu exigeait la passe. Côté vestiaires, l’emprise des deux hommes est là encore très différente. Là où le Portugais semble surtout entouré d’un cercle de fidèles – Marcelo, Pepe, Coentrao – Messi constitue lui le noyau dur d’une équipe construite autour de lui.
> La vie en dehors du terrain
Rançon de la gloire oblige, les deux hommes ne sortent guère de chez eux pendant leur temps libre. En dehors du terrain, ils ont un point commun: les deux sont d’humeur assez casanière. Quand on demande à l’un comme à l’autre ce qu’ils aiment par-dessus tout, tous deux répondent sans hésiter: «être en famille».
Une différence tout de même: Ronaldo, dans ses heures libres, paraît avoir davantage la bougeotte que Messi. «Passions: soccer, voitures, natation, musique et… ping-pong», c’est le portrait-robot du Portugais que dresse Luca Caioli, biographe du Ballon d’Or 2008 dans son livreCristiano Ronaldo, histoire d’une ambition sans limites. Parmi les hobbies de l’ailier du Real, figure en effet le ping-pong, une passion qui remonte à son enfance passée à Madère. Jusqu’à récemment, on aurait pu ajouter «flirts en série» à cette liste. Mais depuis le printemps 2010, le Don Juan portugais a officialisé sa liaison avec la mannequin russe Irina Shayk.
Les activités de Messi paraissent encore plus paisibles. Son site internet nous apprend qu’il est un inconditionnel de Playstation, où il s’inspire peut-être des dribbles de son avatar pour les reproduire sur le terrain. Mais «la Pulga» confesse même à l’un de ses biographes, l’Argentin Leonardo Faccio, que l’un de ses passe-temps préféré est… de faire la sieste. Tout juste «El Diez» avoue-t-il un péché mignon: les «asados», grillades argentines qui lui rappellent l’art de vivre de sa ville natale, Rosario. Il reste d’une extrême discrétion sur sa vie de couple.
> Les deux hommes côté porte-monnaie
Comme dans les statistiques du classement des buteurs, Messi et Ronaldo sont au coude-à-coude niveau finances. L’Argentin a toutefois le nez légèrement devant. Car si Ronaldo le supplante sur le plan du salaire annuel (13 millions d’euros pour le Portugais contre 10,5 millions pour l’Argentin), la «Pulga» se refait du côté des annonceurs.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est Messi le timide qui l’emporte sur Ronaldo l’extraverti. «El Diez» touche 21 millions d’euros de contrats publicitaires à l’année, contre 15,5 millions pour Ronaldo.
Si l’on ajoute à cela les primes, les chiffres globaux situent Messi au premier rang des footballeurs les mieux payés au monde (33 millions d’euros), Ronaldo arrivant en troisième position (29,2), derrière sa Majesté David Beckham.